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lundi 22 décembre 2014
"La transition énergétique, c’est plus de nucléaire"
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dimanche 22 juin 2014
Réponse à l'article sensationnaliste "L’exposition aux rayons X plus dangereuse que ce qu’on pensait"
"Concernant les cassures de l’ADN et la cancérogénèse
- nous fabriquons et réparons (ou pas) des cassures simple brin et double brin en permanence sous l’effet par exemple tout simplement de l’oxygène
- les rayons X du scanner provoquent évidemment des anomalies mais …
- extrêmement peu d’entre elles aboutissent à des mutations
- et parmi ces dernières extrêmement peu induisent des cancers
- et parmi ces derniers extrêmement peu aboutissent à des cancers cliniques
concernant cette étude :
- en radiobiologie actuelle, ce qui est significatif n’est pas le nombre de cassures mais si elles sont réparées, à l’échelle de 24 heures ; l’article n’indique pas le délai du second prélèvement (« avant et après le CT » dit seulement l’article)
- « sensiblement corrélé à la dose » : l’absence de corrélation significative à la dose mets hors de cause les rayons C
- et pourquoi avait-on fait un scanner à un enfant en bas âge ? peut-être pour suspicion de cancer ? auquel cas la sensibilité aux rayons X peut faire partie de la maladie ! (l’absence de l’indication de l’examen est d’ailleurs le point faible des grandes études internationales récemment publiées sur le sujet)
bref … un papier journalistique, une conclusion de type sensationnalisme, et même si la devise « pas de rayons sans raison » ne peut qu’être approuvée, il ne faudrait pas que ce genre d’informations conduisent des parents à refuser pour leurs enfants le scanner qui résoudrait leur problème clinique …"
Françoise Vitaux
jeudi 29 mai 2014
Les Etats-Unis envisagent d'autoriser l'exploitation de leurs réacteurs de manière sûre pendant 80 ans et nous voudrions fermer les nôtres, qui sont plus récents et plus sûrs, au bout de 40 ans ?
Commentaire de l'AEPN :
La durée initialement envisagée de 30 ans était une durée d'amortissement comptable (vitesse à laquelle EDF a amorti dans les comptes de l'entreprise et remboursé aux banques la valeur de l'investissement qu'était le cout de construction du réacteur). Cela n'a rien à voir avec la durée de vie technique qui était estimée SUPERIEURE à 30 ans et au moins égale à 40 ans (c'est pourquoi l'amortissement par prudence comptable a été fixé à 30 ans).
Aux Etats-Unis c'est la majorité des réacteurs, déjà 73 sur 110 (et 18 autres demandes en cours d'évaluation par la NRC, équivalent de l'ASN français) comme mentionné dans l'article, qui, moyennant quelques travaux consistant à renforcer les maillons faibles et remplacer les pièces qui s'usent, sont d'ores et déjà autorisés à fonctionner jusqu'à 60 ans.
L'avantage du réacteur nucléaire c'est qu'on peut changer à peu près tous les composants (alors que les organes du corps humain notamment le cerveau, le cœur, les poumons, le foie, le pancréas, la rate... ne peuvent pas être changés). Théoriquement c'est donc bien plus simple de prolonger la vie d'un réacteur nucléaire que celle d'un humain, il suffit de changer au fur et à mesure les organes défaillants qui présentent des signes de faiblesse... tant que l'enceinte de confinement est OK (pour assurer la sécurité au cas où...) le réacteur est alors quasiment éternel (mais peut se trouver technologiquement ou commercialement obsolète). On peut changer facilement (et cela se fait couramment) les pompes primaires sur un réacteur nucléaire (équivalent d'un cœur qu'on ne sait pas encore facilement changer chez l'homme, tout juste stimuler électriquement en y ajoutant un pacemaker). De même on sait changer à neuf toutes les tuyauteries (même celles du circuit primaire) d'un réacteur nucléaire, alors qu'on ne peut pas changer tous les vaisseaux sanguins du corps : on sait tout juste élargir (stents) un vaisseau par ci ou supprimer (stripping pour varices des jambes) un vaisseau par là ou changer un tout petit bout (pontage en plastique du petit bout d'une coronaire). Mais la machine humaine vieillit et on ne peut en remplacer que de petits bouts (cristallin, morceau d'artère coronaire, genoux, hanches, épaule,...), pas les organes principaux (le cœur...), alors qu'on peut remplacer un GV, un couvercle de cuve, une pompe primaire ou n'importe quel tuyau (même du circuit primaire) présentant des signes de faiblesse dans un réacteur nucléaire.
Même si la courbe des incidents augmente au fil du temps (quand on ne fait pas la maintenance préventive ou sur les nouveaux réacteurs, dont on découvre les points faibles au fur et à mesure de l'exploitation) ce n'est pas forcément une mauvaise nouvelle : c'est aussi parce qu'on améliore la détection des incidents (ce qui en créé plus, apparemment, simplement parce qu'on colle l'étiquette "incident" sur un micro événement autrefois considéré comme normal) et même s'il s'agit d'un véritable incident, ce qui fait partie de la vie normale, si le REX (retour d'expérience) est bien organisé (ce qui est le cas dans le nucléaire) une amélioration passagère dans laquelle chaque petit incident conduit à une amélioration du suivi, du programme de remplacement de certaines pièces ou des inspections plus régulières de ces points faibles pour la suite est une bonne nouvelle qui permet d'augmenter la sécurité future (même quand le réacteur vieillit et même pour les réacteurs neufs) et non pas de la diminuer. Cela permet même quelquefois d'augmenter la sécurité des réacteurs NEUFS (car les pièces récentes peuvent aussi lâcher de temps en temps). La connaissance des points faibles et leur surveillance (ou le remplacement systématique des points faibles détectés) augmente la performance et la sécurité globale. Il me semble que c'est bien dans cet esprit là que travaille le nucléaire. Bien sur aucun système (et aucun homme) n'est parfait donc il y a donc (et il y aura toujours) des incidents. C'est la suite qu'on y donne qui est importante et d'en tirer les leçons, ce qui améliore la sécurité future (et minimise le risque d'accident plus grave). Le REX est essentiel (partout, pas seulement dans le nucléaire, même dans notre manière de conduire nos voitures par exemple) et c'est clairement dans le nucléaire que le REX est le plus poussé (c'est pourquoi le nucléaire est l'industrie la plus sure, la moins dangereuse et qui fait le moins de morts). C'est possible grace au "facteur 1 million" (gros service rendu pour une installation finalement relativement compacte, donc assez facile à surveiller sans avoir besoin de milliers d'inspecteurs.
Une voiture bien entretenue et dont tu surveilles les éléments de structure (corrosion de la caisse notamment) et le bon fonctionnement du moteur (présence d'huile, vidanges régulières, surveillance de l'évolution du taux de compression, l'absence de tartre dans le radiateur, étanchéité et serrage du joint du culasse tous les 50 0000 km, remplacement systématique tous les 100 000 km de la courroie de distribution, de la tête de delco, la bobine d'allumage, des charbons du démarreur, de la courroie d'alternateur, sans attendre la panne...) en surveillant et changeant régulièrement les éléments de sécurité (freins, amortisseurs, pneus) sur laquelle tu surveilles tous les jours la pression des pneus et le niveau des liquides (de frein et de refroidissement notamment, avec des signaux avertisseurs au tableau de bord si les niveaux baissent ou si la pression des pneus baisse) ainsi que toutes les durites en caoutchouc changées tous les 10 ans ... sur laquelle tu fais régulièrement l'entretien (vidange, bougies...) (liste perfectible) reste parfaitement sûre à conduire et ne tombera pas plus souvent en panne qu'une voiture neuve, même si elle est âgée de 20 ans et plus. C'est pareil pour un réacteur nucléaire, sauf que la surveillance, pas beaucoup plus compliquée à faire que pour une voiture, est bien mieux faite (et il faut y veiller). Un réacteur nucléaire est plus sûr qu'une voiture (et vieillit mieux qu'une éolienne) parce qu'il ne bouge pas et est à l'abri des intempéries (grosse enceinte de protection...). La concentration du nucléaire (facteur 1 million) permet de mettre facilement et sans inconvénient de fortes sommes sur la table pour la sécurité et le remplacement des pièces sensibles pouvant s'user ou se fragiliser (comme c'est à peu près le cas en France, mais pas toujours aux US et au Japon cf l'affaire Davis Besse). Mais il y aussi un moment où il ne faut pas exagérer et multiplier les contrôles inutiles pour des motifs purement politiques et médiatiques (en France on en serait presque là, cf l'affaire des portiques et des bq/cm2 qui jetait l'argent par la fenêtre, plus grave : en le détournant des budgets d'entretien et sécurité importants, lorsque Mme Voynet est devenue Ministre en 1997). Il faut rester vigilant mais je pense que bien entretenus tous, ou quasiment tous, nos réacteurs peuvent atteindre largement 60 ans et certains même 100 ans (en surveillant bien la cuve et l'étanchéité de l'enceinte de confinement tous les 10 à 20 ans, ce qu'on sait faire).
De toutes les façons le nucléaire (parce qu'il est intrinsèquement plus sûr et plus surveillé, même mal fait, et grâce au "facteur 1 million" (rapport d'équivalence entre 1 tonne d'uranium et 1000 tonnes de pétrole) qui permet de faire plus de sécurité qu'ailleurs, fait moins de morts et de dégâts (même au Japon, aux USA dans le temple du libéralisme et chez les Russes à l'époque communiste, que les énergies concurrentes (charbon, gaz, hydrauliques, éoliennes, sans compter les milliers de couvreurs et électriciens qui chutent des toits en posant des millions d'installations PV, on n'en parle jamais...).
Une conférence commentée aussi ici sur les terres rares nous apprend par exemple (dont la production est monopolisée à 90% par la Chine) que l'industrie de l'extraction des terres rares en Chine (dont le débouché principal sont... les éoliennes industrielles allemandes et espagnoles... considérées comme propres et écologiques) ferait 3000 morts par an aux dernières nouvelles, mais comme ce sont des chinois (et que c'est pour les éoliennes danoises, espagnoles et allemandes) cela ne compte pas, chut, "business as usual" et n'en parlez surtout pas (et les chinois ne communiquent plus le moindre chiffre sur les morts dans leurs sites d'extraction des terres rares depuis 3 ans...).
"L’explication qui nous manque pour comprendre si le coût de l’électricité nucléaire augmente … ou en fait diminue régulièrement !"
mercredi 9 avril 2014
L'Allemagne sortira-t-elle de la sortie du nucléaire ?
Will Germany go out from the way out of nuclear power ?
vendredi 17 janvier 2014
EXCLUSIF : Conférence sur les Gaz de schistes par Pierre Bauquis - Nov 2013 - AEPN
http://www.ecolo.org/documents/documents_in_french/Presentation-Pierre-Bauquis-AEPN-23-11-13.pdf
Bande audio :
http://web.cloud.orange.fr/n/664-2/share/LNKplceg6aqgByhk9A2AtqBZVVag/