vendredi 25 janvier 2008

Inde : "Un eldorado pour l'industrie atomique française"



Le nucléaire en Inde : La concurrence sera difficile sur les marchés émergeants...




Le Monde:




"Préparé depuis deux ans, l'accord de coopération nucléaire franco-indien est fin prêt, mais Nicolas Sarkozy ne le signera pas lors de sa visite d'Etat à New Delhi, vendredi 25 et samedi 26 janvier. L'Inde ne le souhaite pas et la France ne veut pas froisser les Etats-Unis, où un accord similaire butte sur des oppositions au Congrès. Ni accroître les tensions au sein de la coalition indienne au pouvoir où les communistes sont hostiles à l'accord indo-américain. L'accord entre Paris et New Delhi - préalable indispensable à l'ouverture de négociations commerciales - devrait néanmoins être discrètement paraphé par des officiels de second rang.


Non signataire du traité de non-prolifération (TNP) mais dotée de l'arme atomique, l'Inde n'est pas autorisée à importer des matériels et du combustible des 45 pays membres du groupe des fournisseurs nucléaires (NSG), ce qui freine le développement de l'énergie nucléaire.
Or ce pays, qui dispose de 16 petits réacteurs, veut s'équiper de 20 à 30 unités de forte puissance (1 000 à 1 600 MW) d'ici à 2020, pour répondre à une demande d'énergie en forte croissance et réduire sa dépendance au charbon, qui fait de l'Inde le quatrième émetteur de CO2 de la planète.
L'Inde est un eldorado comparée à l'Algérie, à la Libye et aux Emirats arabes unis, où M. Sarkozy vient de signer des accords de coopération dans l'atome civil. Six réacteurs sont déjà en construction. Bien implanté dans la transmission-distribution d'électricité, le français Areva est prêt à y vendre son savoir-faire sur toute la filière (combustible, réacteurs, retraitement) et une flotte d'EPR, son réacteur de troisième génération. "Dès qu'on aura le feu vert politique, l'Inde va devenir une de nos priorités", répète sa présidente, Anne Lauvergeon.


La concurrence sera sévère. Washington soutient notamment le fabricant de réacteurs Westinghouse, même s'il a été racheté par le japonais Toshiba. Très présente dans l'atome civil indien, la Russie y voit aussi un débouché pour son industrie nucléaire en pleine renaissance. New Delhi a annoncé son intention de développer avec Moscou un "partenariat à long terme" dans ce secteur. "




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