mardi 19 février 2008

"Nucléaire civil : l’intérêt de l’option canadienne"

Le Canada se targue d'une moindre dépendance pour ses clients : des commentaires sur cette assertion ?


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La STEG, le Centre National des Sciences et Technologies Nucléaires (CNSTN), le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Technologie, le ministère de l’Industrie de l’Energie, et des Petites et Moyennes Entreprises, ainsi que l’ambassade du Canada en Tunisie, ont consacré le 19 février «Journée de l’électronucléaire». Un séminaire consacré à l’énergie nucléaire civile a donc eu lieu dans un hôtel de la place, en présence de M. Ridha Ben Mosbah, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique, et de la Technologie, M. Bruno Picard, ambassadeur du Canada en Tunisie, ainsi qu’une pléiade de spécialistes canadiens du nucléaire.


L’ambassadeur du Canada a ouvert les débats, en rappelant que l’expertise de son pays est d’autant plus intéressante qu’il est le premier producteur mondial d’uranium. L’industrie nucléaire du Canada compte ainsi 150 entreprises qui participent à tous les niveaux de la production d’énergie nucléaire.

M. Ronald Denom, président de SNC-Lavalin International et représentant de sa branche nucléaire, a notamment recommandé la filière canadienne, car «elle permet une plus grande indépendance vis-à-vis du pays fournisseur». Selon le spécialiste, «opter pour la filière française, avec le réacteur Areva, c’est se contraindre à faire appel aux français aux différentes étapes de la réalisation du projet». Des pays comme la Chine, la Corée du Sud, ou la Roumanie ont déjà adopté la technologie canadienne pour leurs centrales nucléaires.

Lors de son allocution, M. Ridha Ben Mosbah a rappelé que pour notre pays, «le nucléaire civil est d’une impérieuse nécessité». Il s’agit d’étudier «les enjeux socioéconomiques» pour doter la Tunisie, à l’horizon 2020, de la technologie nucléaire.

Son développement implique que l’on prenne des mesures sur trois niveaux :

• législatif, pour rénover les textes juridiques dans le cadre des conventions et traités internationaux ;
• infrastructure, pour mettre en place le cadre scientifique et technologique adéquat ;
• sécurité, pour garantir la protection et la sûreté des centrales nucléaires selon les normes internationales.

Selon M. Adel Trabelsi, directeur général du Centre National des Sciences et Technologies Nucléaires (CNSTN), «une étude effectuée en 2002 prouvait déjà la rentabilité de la filière nucléaire pour notre pays, alors que le prix du baril de pétrole plafonnait à 35 dollars. Que dire alors quand le cours du carburant frôle les 100 dollars» ?

A remarquer que jusqu’ici, la Tunisie s’était plutôt intéressée à la solution française, avec un spécialiste en la matière comme AREVA. En février 2005, la STEG avait d’ailleurs signé avec le groupe industriel français deux contrats pour la construction de cinq sous-stations haute tension et de deux systèmes de gestion du réseau électrique pour une valeur totale de 62 millions d'euros."

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