Comme le résume Le Monde, l'Europe passe la vitesse supérieure pour préparer l'après carbone :
"D'ici à 2020, réduire de 20 % les émissions de gaz à effet de serre (par rapport à leur niveau de 1990), porter à 20 % la part des filières renouvelables dans sa consommation d'énergie totale, et réduire celle-ci de 20 %. Tels sont les objectifs que s'est fixés l'Union européenne, face à "l'urgence du défi climatique".
Pour y parvenir, la Commission de Bruxelles a élaboré, en novembre 2007, un "plan stratégique européen pour les technologies énergétiques", visant à fédérer autour de ces objectifs le plus grand nombre d'organismes scientifiques et technologiques, avec le monde industriel. Le coup d'envoi de ce programme a été donné mardi 28 octobre à Paris, dans le cadre de la présidence française du Conseil de l'Union européenne, à l'occasion d'une conférence réunissant quelque 300 chercheurs et industriels.
"L'Europe dispose d'excellentes compétences dans les technologies à faible émission de carbone. Mais ses efforts sont aujourd'hui dispersés et mal coordonnés. Il lui faut travailler plus efficacement", souligne Janez Potocnik, commissaire européen en charge de la science et de la recherche.
Dans un premier temps, douze établissements scientifiques et technologiques ont décidé d'unir leurs efforts, au sein d'une "Alliance européenne pour la recherche dans le domaine de l'énergie". Cette structure, dans laquelle sont représentés l'Allemagne, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France (à travers le Commissariat à l'énergie atomique), la Grèce, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal et le Royaume-Uni, a pour vocation de "soutenir une industrie européenne compétitive".
EN ATTENTE DE FINANCEMENT
Plusieurs axes de recherche et développement sont considérés comme prioritaires pour les dix années à venir. Sont mis en avant les biocarburants de deuxième génération, les technologies de piégeage, de transport et de stockage de CO2, les grandes éoliennnes, le photovoltaïque à grande échelle, les sources d'énergie renouvelables et décentralisées, ainsi que les équipements et systèmes destinés aux secteurs de la construction et des transports.
Les tenants du nucléaire sont eux aussi servis, puisque les réacteurs à fission de 4e génération (qui doivent succéder à l'EPR), ainsi que le réacteur à fusion ITER, font partie des "principaux défis technologiques à relever".
Rien n'est en revanche arrêté pour le financement de ces actions. La Commission prévoit de "présenter une communication" sur ce sujet en mars 2009, en examinant "toutes les pistes permettant de mobiliser des investissements privés, notamment sous forme de capital-risque, et de collecter des fonds supplémentaires". Janez Potocnik prévient : "Il serait irresponsable d'imaginer que l'Europe pourra atteindre ses objectifs en matière d'énergie bas carbone sans un effort financier accru."
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