Naturavox :
150 millards de dollars pour les énergies renouvelables
Quel programme écologique appliquera le nouveau président des Etats-Unis d’Amérique ?Les sites "Cent pour cent naturel" et Greenpod évoquent chacun à leur manière (écrit et vidéo de 3 minutes) les positions du candidat démocrate Barack Obama.
Les aspects positifs du programme
Obama a promis, malgré la crise financière actuelle, 150 milliards de dollars pour financer les énergies renouvelables au cours des dix prochaines années. Ce programme doit rendre l’Amérique indépendante d’un point de vue énergétique, créer 5 millions d’emplois (les green jobs) et la mettre à la pointe de la technologie dans un secteur économique crucial pour l’avenir.
10% de l’électricité consommée aux Etats-Unis devrait ainsi être issue de sources renouvelables d’ici à 2012 et 25% en 2025, permettant d’éliminer, d’ici à dix ans, l’équivalent des importations de pétrole du Moyen-Orient et du Vénézuela réunis.
Obama a promis de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 80% par rapport au niveau de 1990 d’ici à 2050, et de réduire la dépendance des Etats-Unis au pétrole de 35% d’ici 2030.
Supprimer les réductions d’impôts dont bénéficie l’industrie du pétrole et du gaz.
Il souhaite l’instauration immédiate d’un marché de permis à polluer, comparable au marché carbone européen.
Il est pour un accord international sur le réchauffement climatique, et a déclaré que les Etats-Unis feraient le premier pas dans ce sens.
Il souhaite également instaurer un seuil contraignant d’émissions de gaz à effet de serre pour les constructeurs automobiles.
4 milliards en crédits d’impôts et garanties de prêts seront consacrés aux usines et fabricants d’équipements automobiles, afin de garantir des véhicules propres "made in USA".
Obama a fixé un objectif de 1 million de voitures hybrides sur les routes américaines en 2015.
Il est également partisan de la mise en place de nouvelles normes plus ambitieuses pour les performances énergétiques des bâtiments et d’une refonte de la « grille nationale électrique ».
Il s’est activement opposé à l’ouverture du refuge arctique aux exploitations pétrolières.
Obama n’acceptera pas de nouvelles centrales nucléaires tant que la sécurité n’en n’aura pas été améliorée. Autrement dit qu’une solution pour les déchets soit préalablement trouvée, et surtout « à un coût économique acceptable ».
Il n’est pas opposé au lancement de nouveaux forages au large des côtes américaines si elles font partie d’un programme plus large et cohérent.
Des mesures plus discutables
Obama n’a pas semblé prêt à demander aux américains de limiter leurs émissions de gaz à effet de serre si les pays émergents, la Chine et l’Inde ne font pas d’efforts.
Il propose de développer massivement les agrocarburants, très présents dans l’Etat de l’Illinois dont il est le sénateur. A l’instar de la politique brésilienne depuis les années 1970, il souhaite notamment promouvoir l’éthanol. Les agrocarburants sont très critiqués pour leur efficacité écologique très limitée et leur part de responsabilité dans la crise alimentaire mondiale qui sévit aujourd’hui.
Le programme d’Obama prévoit le recours accru au «charbon propre», une expression rejetée par les écologistes, et qui se rapporte à un charbon dont on aurait capturé le CO2 émis par la combustion. Pourtant aucune perspective de «charbon propre» à un coût raisonnable ne se dessine aujourd’hui.
L’énergie nucléaire est considérée comme incontournable pour réduire les émissions de carbone du pays. Cependant, le futur président insiste sur la nécessité de se pencher sur les questions de sécurité du combustible nucléaire et de ses déchets, sur leur stockage et la prolifération nucléaire."
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