dimanche 7 juin 2009

J.L. Borloo : "Economies d'énergie, énergies renouvelables, maintien du parc nucléaire"


Vu cette annonce du gouvernement, on semble enfin investir dans la "décroissance de la consommation", principale source d'économie. Bonne nouvelle.

Quant aux énergies renouvelables, elles coutent bien plus chères mais sont gages d'indépendance, de diversification et de décentralisation de la production, critères géo-politiques capitaux.

Si le nucléaire est un moindre mal nécessaire, évitant 80% du gaspillage d'énergie fossile dans la production d'électricité (contre exemple en Italie), le choix de construire de nouvelles centrales au gaz est très contestable, tant les ressources fossiles doivent être épargnées et la pollution évitée.


"Economies d'énergie, énergies renouvelables, maintien du parc nucléaire : le ministre de l'écologie, Jean-Louis Borloo, a présenté ce triptyque comme la nouvelle politique énergétique de la France, à l'occasion de la publication de la programmation pluriannuelle des investissements (PPI), le mercredi 3 juin. "Nous entrons dans une triple révolution énergétique, a-t-il déclaré, par l'organisation d'une décroissance inédite de la consommation, par l'évolution du "mix" énergétique vers les énergies renouvelables, qui représenteront 23 % de notre production en 2020, et par la réduction des émissions de gaz à effet de serre de plus de 20 % d'ici à 2020."

Le ministre a aussi indiqué qu'"il n'y avait pas de nécessité" à un troisième réacteur nucléaire EPR - après ceux de Flamanville (Manche), en construction, et de Penly (Seine-Maritime), annoncé par Nicolas Sarkozy - du fait que la consommation d'électricité devrait rester stable dans les dix prochaines années.


"La révolution énergétique française, c'est économies d'énergie, économies d'énergie, économies d'énergie, et développement très puissant des énergies renouvelables", a martelé Jean-Louis Borloo, qui estime que la consommation d'énergie passerait de 177 millions de tonnes équivalent pétrole (Mtep) en 2005 à 167 Mtep en 2020. Cette diminution de 6 % serait surtout due aux mesures d'efficacité énergétique dans le bâtiment mises en place à la suite du Grenelle de l'environnement.



Les énergies renouvelables devraient continuer à se développer : éolien (3 400 mégawatts aujourd'hui, avec un objectif de 25 000 pour 2020), solaire (5 500 MW en 2020) - "On n'avait pas prévu le délire actuel : il y a chaque mois plus de 5 000 demandes de raccordement d'installations solaires au réseau", affirme le ministre -, bois, géothermie, biogaz, énergies marines... Bois et biomasse devraient en représenter une part importante, de l'ordre de 15 Mtep en 2020, surtout dans la production de chaleur.
Mais le PPI prévoit aussi que si les centrales thermiques au charbon les plus polluantes devront fermer, près de vingt centrales à gaz pourraient être construites, tandis que des terminaux méthaniers seraient installés.

Le ministre n'a pas su évaluer le coût global d'investissement représenté par l'ensemble des objectifs du PPI. Il a aussi reconnu qu'il y avait un "problème d'acceptabilité" de nombreux projets : centrales thermiques, terminaux méthaniers, parcs éoliens soulèvent souvent une opposition locale forte, au nom de l'atteinte aux paysages ou de la pollution générée."

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