Blog de l'AEPN :Association des Ecologistes Pour le Nucléaire. Président : Bruno Comby - http://www.ecolo.org/ - et venez nous rejoindre sur http://www.facebook.com/groups/14174675443 et sur twitter sur : @ouinuc
dimanche 20 décembre 2009
Grand emprunt: un milliard d'euros pour le nucléaire du futur
PARIS - L'Etat va consacrer un milliard d'euros à la recherche sur le nucléaire dans le cadre du grand emprunt, notamment pour les réacteurs de 4e génération qui permettront à partir de 2040 de mieux utiliser l'uranium et de recycler une partie des déchets.
"Dans ce milliard d'euros, une centaine de millions sont fléchés pour un meilleur traitement des déchets", a déclaré à l'AFP le directeur de l'énergie nucléaire du Commissariat à l'énergie atomique (CEA), Christophe Béhar.
Les 900 millions restants seront utilisés en grande partie pour un réacteur de démonstration à neutrons rapides refroidis au sodium baptisé Astrid, dont la mise en service est prévue vers 2020.
Une autre partie servira à financer des applications pour la production d'isotopes radioactifs à usages médicaux dans un autre réacteur de démonstration, Jules Horowitz, en construction sur le site de Cadarache (Bouches-du-Rhône), a précisé M. Béhar.
Ce réacteur dont la mise en service est prévue en 2014 servira par ailleurs d'outil d'irradiation pour tester la résistance des matériaux au sein des réacteurs actuels, comme dans ceux de la quatrième génération.
L'intérêt de ces réacteurs du futur réside principalement dans l'utilisation de l'uranium non fissile 238, après sa transformation en plutonium 239. Or l'uranium 238 représente 99,3% du minerai d'uranium, contre seulement 0,7% d'uranium 235 fissile, actuellement utilisé dans les réacteurs nucléaires.
Selon un document du Commissariat à l'énergie atomique (CEA) de 2007, le stock français de 200.000 tonnes d'uranium pourrait être "suffisant pour alimenter une production nucléaire au niveau actuel pendant 5.000 ans".
Le CEA souligne également qu'en recyclant une partie des éléments radioactifs produits au sein des réacteurs, les centrales de quatrième génération devraient permettre "de réduire le volume et la radiotoxicité à long terme des déchets ultimes".
Au niveau international, les recherches sur la quatrième génération de réacteurs nucléaires sont fédérées au sein du Forum international 4ème génération, sous l'égide de l'Agence internationale de l'énergie atomique.
Les recherches se poursuivent dans six filières technologiques, dont celle appelée SFR (sodium-cooled fast reactor) est la plus étudiée. En France, elle a déjà une longue histoire avec les prototypes Phénix, exploité de 1973 à septembre 2009, et Superphénix, en service entre 1986 et 1997.
Ce qui fait dire au réseau Sortir du Nucléaire que la "4ème génération n'est qu'une invention marketing". Pour les antinucléaires, "il s'agit d'une nouvelle tentative de mettre un surgénérateur, que l'industrie nucléaire échoue depuis 50 ans à faire fonctionner".
"On a le retour d'expérience de Phénix et de Superphénix et on répond aux problématiques qu'on a trouvées", répond Christophe Béhar. Il reconnait qu'"il faut qu'il y ait des ruptures technologiques, en termes de sûreté" afin notamment d'éviter toute possibilité de contact entre le sodium et l'eau au sein des réacteurs.
L'autre technologie développée par la France est celle des réacteurs à neutrons rapides refroidis à l'hélium, qui est beaucoup moins avancée mais "extrêmement prometteuse", selon M. Béhar. Elle n'est pas financée dans le cadre du grand emprunt.
A l'étranger, les autres technologies en cours de développement sont les réacteurs à neutrons rapides à alliage de plomb (LFR), ceux à eau supercritique (SCWR), les réacteurs à sels fondus (MSR) et enfin les réacteurs à très haute température (VHTR) dédiés à la production d'hydrogène et à la cogénération d'électricité.
"Le nucléaire s'invite à Copenhague"
Extrait :
"...aujourd’hui, la donne a changé. Dans son dernier rapport datant de 2007, le Giec considère que le nucléaire peut permettre de réduire les émissions de GES au même titre que les énergies renouvelables ou le captage et stockage du carbone. Dans une résolution, non contraignante du Parlement européen, adoptée fin novembre pour préparer le sommet de Copenhague, les députés estiment également que « le passage, à l’échelle internationale, à une économie à faible intensité de carbone, conférera à l’énergie nucléaire un rôle important dans le bouquet énergétique à moyen terme ». Non sans mentionner, comme l’avait fait le Giec, les précautions à prendre en matière de sécurité et de sûreté. Enfin, dans un communiqué, la World nuclear association se réjouit que le texte danois, qui a fait tant polémique au début du sommet de Copenhague, « n’excluait aucune technologie contrairement aux précédents accords qui excluaient le nucléaire des sources énergétiques privilégiées. A la place, il est mentionné un soutien au développement des « technologies favorables au climat ». »
Les mécanismes financiers convoités
Plusieurs mécanismes financiers pourraient potentiellement intégrer le nucléaire. Le mécanisme de développement propre (MDP) d’abord, qui permet aux pays industrialisés d’atteindre leurs objectifs de réduction d’émissions en investissant dans les pays en développement. Pour certains experts et ONG comme Sortir du Nucléaire cela reviendrait à subventionner le nucléaire car les tonnes de CO2 ainsi évitées par la technologie sont remboursées en crédit d’émissions carbone. « Sachant que l’investissement dans une centrale est très lourd (2) et que l’on en perçoit pas les recettes avant 9 ou 10 ans, cela représente effectivement un intérêt », confirme François Sorin, de la société française d’énergie nucléaire et auteur du livre « Le nucléaire pour la planète, dix clés pour comprendre »
..."
Canada, Alberta : "feu vert pour le nucléaire"
"Le gouvernement conservateur de l'Alberta a annoncé qu'il ne s'opposerait pas aux projets de centrales nucléaires, notamment dans le nord de la province.
Le ministre provincial de l'Énergie, Mel Knight, a confirmé que le gouvernement entend considérer toutes les sources d'énergie, dont le nucléaire, pour répondre aux besoins de la population.
Le gouvernement albertain dit prendre acte des conclusions d'une consultation qu'il vient de mener sur la question du nucléaire auprès de ses citoyens. Quelque 45 % des personnes sondées sont d'accord pour que des projets de centrales nucléaires soient évalués au cas par cas.
Selon le gouvernement, les projets devront également respecter les normes en matière de santé, de sécurité et d'environnement et ne pas compter sur les deniers publics.
Cette annonce du ministre Mel Knight représente une bonne nouvelle pour les promoteurs de l'énergie nucléaire. C'est notamment le cas pour le groupe torontois Bruce Power, qui souhaite construire une centrale nucléaire dans la région de Rivière-la-Paix."
Cinéma "RAS nucléaire rien à signaler"
Un film sur cette industrie vue de l'intérieur.
On aimerait en dire autant sur l'envers du décor de l'industrie du charbon (Chine, etc...) ou du Pétrole (Irak, etc...)...!
On aimerait en dire autant sur l'envers du décor de l'industrie du charbon (Chine, etc...) ou du Pétrole (Irak, etc...)...!
lundi 7 décembre 2009
EDF finalise son implantation dans le nucléaire aux États-Unis : 49,99% dans Constellation
A l'heure de la mondialisation, EDF parie sur la croissance du nucléaire. Un choix ambitieux, gage d'un rapprochement politique avec les USA cf. la stratégie énergétique liée à notre nouvelle alliance dans l'OTAN.
Le Figaro : Le partenariat avec le groupe Constellation est bouclé. Mais il devra être validé par Henri Proglio.
EDF opérateur nucléaire aux États-Unis, c'est désormais bel et bien une réalité. Près d'un an après avoir noué un accord avec l'électricien américain Constellation - pour prendre 49,99% de ses actifs nucléaires -, le groupe français arrive au terme du processus.
En fin de semaine dernière, c'est la commission des services publics du Maryland qui donnait son feu vert à ce rapprochement, moyennant un certain nombre de conditions financières.
Ce lundi, c'est au tour d'EDF d'avoir annoncé qu'il s'apprêtait à boucler l'opération, pour laquelle il a déboursé 4,5 milliards de dollars (environ 3 milliards d'euros). Cette opération aboutit après de nombreux rebondissements et notamment une bataille homérique avec le milliardaire américain Warren Buffett. Celui-ci avait finalement fini par s'incliner. Mais il avait quand poussé EDF à renchérir de manière sensible sur son offre initiale.
À travers Constellation, EDF n'a pas seulement l'ambition d'être un exploitant incontournable aux États-Unis : premier électricien nucléaire outre-Atlantique, Constellation affiche en effet quelque 4 000 mégawatts de capacités installées.
Technologie critiquée
Le groupe français fait aussi clairement le pari que l'énergie nucléaire va connaître un retour en grâce outre-Atlantique. Les deux partenaires ont déjà créé une société commune portant sur la propriété et l'exploitation de quatre futures centrales EPR (le réacteur de troisième génération). Cette technologie, aujourd'hui critiquée en Europe par les autorités de sûreté a été validée par l'autorité de sûreté nucléaire américaine. Les procédures étant actuellement en cours.
À cet égard, si tout se déroule comme prévu, le premier EPR américain pourrait être opérationnel à l'horizon de 2016, sur le site de Calvert Cliffs. Là même où une centrale nucléaire a déjà été construite en 1975. Sa capacité, deux tranches de 900 mégawatts (MW) chacune, en fait l'équivalent de Fessenheim, la plus vieille centrale française en activité, qui aura quarante ans en 2017. Les deux sites ont à peu près le même âge.
Nouvelle équipe
Il reste cependant une incertitude de taille à l'opération Constellation qui a été lancée par Pierre Gadonneix, le président sortant d'EDF. Quand bien même elle est sur le point d'être bouclée, sera-t-elle définitivement validée par Henri Proglio, le nouveau président d'EDF, qui doit prendre le 23 novembre la place de Pierre Gadonneix. Si ce dernier a toujours considéré cet investissement américain comme une composante majeure de sa stratégie, Henri Proglio s'est toujours montré réservé. En sa qualité d'administrateur d'EDF, il put observer cette offensive américaine avec plus de circonspection. Selon des députés qui l'ont auditionné la semaine dernière devant la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale, Henri Proglio aurait émis des doutes sur l'intérêt de l'opération. Il aurait affirmé qu'il ne voyait pas « l'intérêt de cette acquisition » avait alors indiqué un député à l'AFP. Pourrait-il remettre en cause ce projet désormais bien engagé une fois en place ? Il devra se prononcer dans quelques semaines
Le Figaro : Le partenariat avec le groupe Constellation est bouclé. Mais il devra être validé par Henri Proglio.
EDF opérateur nucléaire aux États-Unis, c'est désormais bel et bien une réalité. Près d'un an après avoir noué un accord avec l'électricien américain Constellation - pour prendre 49,99% de ses actifs nucléaires -, le groupe français arrive au terme du processus.
En fin de semaine dernière, c'est la commission des services publics du Maryland qui donnait son feu vert à ce rapprochement, moyennant un certain nombre de conditions financières.
Ce lundi, c'est au tour d'EDF d'avoir annoncé qu'il s'apprêtait à boucler l'opération, pour laquelle il a déboursé 4,5 milliards de dollars (environ 3 milliards d'euros). Cette opération aboutit après de nombreux rebondissements et notamment une bataille homérique avec le milliardaire américain Warren Buffett. Celui-ci avait finalement fini par s'incliner. Mais il avait quand poussé EDF à renchérir de manière sensible sur son offre initiale.
À travers Constellation, EDF n'a pas seulement l'ambition d'être un exploitant incontournable aux États-Unis : premier électricien nucléaire outre-Atlantique, Constellation affiche en effet quelque 4 000 mégawatts de capacités installées.
Technologie critiquée
Le groupe français fait aussi clairement le pari que l'énergie nucléaire va connaître un retour en grâce outre-Atlantique. Les deux partenaires ont déjà créé une société commune portant sur la propriété et l'exploitation de quatre futures centrales EPR (le réacteur de troisième génération). Cette technologie, aujourd'hui critiquée en Europe par les autorités de sûreté a été validée par l'autorité de sûreté nucléaire américaine. Les procédures étant actuellement en cours.
À cet égard, si tout se déroule comme prévu, le premier EPR américain pourrait être opérationnel à l'horizon de 2016, sur le site de Calvert Cliffs. Là même où une centrale nucléaire a déjà été construite en 1975. Sa capacité, deux tranches de 900 mégawatts (MW) chacune, en fait l'équivalent de Fessenheim, la plus vieille centrale française en activité, qui aura quarante ans en 2017. Les deux sites ont à peu près le même âge.
Nouvelle équipe
Il reste cependant une incertitude de taille à l'opération Constellation qui a été lancée par Pierre Gadonneix, le président sortant d'EDF. Quand bien même elle est sur le point d'être bouclée, sera-t-elle définitivement validée par Henri Proglio, le nouveau président d'EDF, qui doit prendre le 23 novembre la place de Pierre Gadonneix. Si ce dernier a toujours considéré cet investissement américain comme une composante majeure de sa stratégie, Henri Proglio s'est toujours montré réservé. En sa qualité d'administrateur d'EDF, il put observer cette offensive américaine avec plus de circonspection. Selon des députés qui l'ont auditionné la semaine dernière devant la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale, Henri Proglio aurait émis des doutes sur l'intérêt de l'opération. Il aurait affirmé qu'il ne voyait pas « l'intérêt de cette acquisition » avait alors indiqué un député à l'AFP. Pourrait-il remettre en cause ce projet désormais bien engagé une fois en place ? Il devra se prononcer dans quelques semaines
dimanche 6 décembre 2009
Le mauvais temps en Espagne, une excellente nouvelle pour l'éolien
Info ou intox ? les forts vents ne sont pourtant pas gage de haute productivité pour les éoliennes ?
(Tout comme le soleil de plomb ne dope par le photovoltaïque)
EITB :
"Les rafales de vent qui ont frappé la péninsule ibérique dimanche ont permis au réseau éolien espagnol de battre ses records de production d'électricité, avec l'équivalent de 11 centrales nucléaires.
L'énergie électrique d'origine éolienne a atteint un record de production ce week-end en Espagne, dépassant pour la première fois la moitié de l'électricité nécessaire au pays dans la nuit de samedi à dimanche.
L'équivalent de 11 centrales nucléaires a donc été atteint, une très bonne nouvelle pour un réseau national qui a fait le pari des énergies renouvelables depuis 1997.
Contredisant les analyses pessimistes estimant les limites de l'éolien à 14% de la production nécessaire, cette démonstration renforce la position de ceux qui, en Espagne, estiment pourvoir passer de 17.000 mégawatts actuellement générés, à 40.000 mégawatts en 2040.
Luis Atienza, Président de REE, le gestionnaire du réseau de transport électrique espagnol, a exprimé son "orgueil" d'avoir atteinte un niveau de production éolienne "atteint par nul autre pays".
Et d'expliquer avoir résolu la "quadrature du cercle" concernant cette électricité impossible à stocker.
Dans les périodes de fortes productions d'énergie éolienne, sa différence avec la demande en consommation est redirigée vers des pompes hydrauliques dans des bassins de retenue en altitude.
Il suffit ensuite de les vider dans des barrages électriques, dès que nécessaire, pour faire fructifier ce capital électrique.
Actuellement, l'Espagne bénéficie dans son ratio énergétique de 13% d'éolien, entre 9 et 10% d'hydraulique et 2,5% de solaire.
Le gouvernement socialiste de José Luis Zapatero s'est par ailleurs engagé à tourner le dos à l'énergie nucléaire, une promesse que lui rappellent régulièrement les associations de vigilance environnementale du pays ainsi que les militants de Greenpeace, en particulier quant à la vétusté de la plus ancienne centrale nucléaire espagnole de Garoña."
(Tout comme le soleil de plomb ne dope par le photovoltaïque)
EITB :
"Les rafales de vent qui ont frappé la péninsule ibérique dimanche ont permis au réseau éolien espagnol de battre ses records de production d'électricité, avec l'équivalent de 11 centrales nucléaires.
L'énergie électrique d'origine éolienne a atteint un record de production ce week-end en Espagne, dépassant pour la première fois la moitié de l'électricité nécessaire au pays dans la nuit de samedi à dimanche.
L'équivalent de 11 centrales nucléaires a donc été atteint, une très bonne nouvelle pour un réseau national qui a fait le pari des énergies renouvelables depuis 1997.
Contredisant les analyses pessimistes estimant les limites de l'éolien à 14% de la production nécessaire, cette démonstration renforce la position de ceux qui, en Espagne, estiment pourvoir passer de 17.000 mégawatts actuellement générés, à 40.000 mégawatts en 2040.
Luis Atienza, Président de REE, le gestionnaire du réseau de transport électrique espagnol, a exprimé son "orgueil" d'avoir atteinte un niveau de production éolienne "atteint par nul autre pays".
Et d'expliquer avoir résolu la "quadrature du cercle" concernant cette électricité impossible à stocker.
Dans les périodes de fortes productions d'énergie éolienne, sa différence avec la demande en consommation est redirigée vers des pompes hydrauliques dans des bassins de retenue en altitude.
Il suffit ensuite de les vider dans des barrages électriques, dès que nécessaire, pour faire fructifier ce capital électrique.
Actuellement, l'Espagne bénéficie dans son ratio énergétique de 13% d'éolien, entre 9 et 10% d'hydraulique et 2,5% de solaire.
Le gouvernement socialiste de José Luis Zapatero s'est par ailleurs engagé à tourner le dos à l'énergie nucléaire, une promesse que lui rappellent régulièrement les associations de vigilance environnementale du pays ainsi que les militants de Greenpeace, en particulier quant à la vétusté de la plus ancienne centrale nucléaire espagnole de Garoña."
"La France importatrice nette d'électricité, une première depuis 27 ans"
Alors que la France gèle depuis des années ses investissements énergétiques,
elle redevient importatrice d'électricité ! une honte pour un pays qui entend vendre dans le monde des solutions performantes.
Absence de politique ambitieuse en matière d'isolation, d'efficience énergétique, pas de renouvellement
de son parc de centrales nucléaire, la situation est préoccupante.
Le Monde :
our la première fois depuis l'hiver 1982-1983, la France a été, en octobre, importatrice nette d'électricité auprès de ses voisins européens, une situation due à l'arrêt de nombreux réacteurs nucléaires et à une sécheresse qui a diminué la production des barrages hydrauliques.
Le nouveau patron d'EDF remet en question le modèle intégré d'Areva et préconise l'ouverture du capital de la filiale de réacteurs du groupe nucléaire, précise le quotidien à la "une" de son édition de mercredi.
"Mon ambition est d'avoir une filière nucléaire française qui fonctionne", dit l'actuel patron de Veolia Environnement.
(avec Reuters)
GRÈVES ET ACCIDENTS
Mais cet avantage tend à se résorber depuis le début des années 2000 : la consommation augmente rapidement, en raison de la multiplication des chauffages électriques, alors que peu de nouvelles centrales sont construites. Désormais, la France importe de l'électricité pendant les heures de pointe (le soir en hiver) et en exporte le reste du temps. Ainsi, l'excédent de la "balance électrique" de l'Hexagone (solde des exportations et des importations) a atteint en 2008 son plus faible niveau depuis 1990.
Au-delà de ces tendances de long terme, le mois d'octobre a, en outre, été marqué par de nombreux arrêts des réacteurs nucléaires français. Ainsi, début novembre, près d'un réacteur sur trois ne produisait toujours pas d'électricité. Une partie de ce manque de production est imputable aux grèves intervenues ce printemps chez EDF, qui ont désorganisé le planning de maintenance et de rechargement en uranium des réacteurs.
Mais le parc nucléaire a aussi été victime de plusieurs accidents, notamment sur des générateurs de vapeur et des alternateurs endommagés. EDF a ainsi annoncé la semaine dernière que la production nucléaire française allait chuter en 2009 à son plus bas niveau depuis dix ans. Sur le seul mois d'octobre, la production d'électricité d'origine nucléaire (qui fournit près de 80 % du total) a baissé de 8,9 % par rapport à l'an dernier, selon les chiffres du Réseau de transport d'électricité."
elle redevient importatrice d'électricité ! une honte pour un pays qui entend vendre dans le monde des solutions performantes.
Absence de politique ambitieuse en matière d'isolation, d'efficience énergétique, pas de renouvellement
de son parc de centrales nucléaire, la situation est préoccupante.
Gageons que les choix stratégiques à venir (post Copenhague) vont nous sortir de cette situation attentiste !
Le Monde :
our la première fois depuis l'hiver 1982-1983, la France a été, en octobre, importatrice nette d'électricité auprès de ses voisins européens, une situation due à l'arrêt de nombreux réacteurs nucléaires et à une sécheresse qui a diminué la production des barrages hydrauliques.
Depuis le lancement du programme nucléaire dans les années 1970 et 1980, la France est pourtant traditionnellement exportatrice nette d'électricité. Elle dispose en effet du plus grand parc nucléaire du monde après les Etats-Unis, avec 58 réacteurs nucléaires en activité, ce qui la dote de capacités de production qui dépassent sensiblement les besoins des industries et des ménages français.
Henri Proglio, qui sera nommé le 25 novembre à la tête d'EDF, veut organiser une refonte complète de la filière nucléaire française, selon lui trop dispersée, écrivent Les Echos.
Le nouveau patron d'EDF remet en question le modèle intégré d'Areva et préconise l'ouverture du capital de la filiale de réacteurs du groupe nucléaire, précise le quotidien à la "une" de son édition de mercredi.
"Mon ambition est d'avoir une filière nucléaire française qui fonctionne", dit l'actuel patron de Veolia Environnement.
(avec Reuters)
GRÈVES ET ACCIDENTS
Mais cet avantage tend à se résorber depuis le début des années 2000 : la consommation augmente rapidement, en raison de la multiplication des chauffages électriques, alors que peu de nouvelles centrales sont construites. Désormais, la France importe de l'électricité pendant les heures de pointe (le soir en hiver) et en exporte le reste du temps. Ainsi, l'excédent de la "balance électrique" de l'Hexagone (solde des exportations et des importations) a atteint en 2008 son plus faible niveau depuis 1990.
Au-delà de ces tendances de long terme, le mois d'octobre a, en outre, été marqué par de nombreux arrêts des réacteurs nucléaires français. Ainsi, début novembre, près d'un réacteur sur trois ne produisait toujours pas d'électricité. Une partie de ce manque de production est imputable aux grèves intervenues ce printemps chez EDF, qui ont désorganisé le planning de maintenance et de rechargement en uranium des réacteurs.
Mais le parc nucléaire a aussi été victime de plusieurs accidents, notamment sur des générateurs de vapeur et des alternateurs endommagés. EDF a ainsi annoncé la semaine dernière que la production nucléaire française allait chuter en 2009 à son plus bas niveau depuis dix ans. Sur le seul mois d'octobre, la production d'électricité d'origine nucléaire (qui fournit près de 80 % du total) a baissé de 8,9 % par rapport à l'an dernier, selon les chiffres du Réseau de transport d'électricité."
Fondation Hulot : "Copenhague J-5: " Le Nucléaire : une partie de la solution"
Alors que Nicolas Hulot préconise un rééquilibrage du bouquet énergétique abaissant les 80% d'électricité nuclaire francaise,
mais que le PS au travers de Ségolène Royal assouplit son discours envers le nucélaire (ou voir annexe ci dessous),
Jean-Marc Jancovici, membre du Comité de veille de la Fondation Hulot, reste réaliste sur les solutions d'avenir et encourage à s'appuyer encore sur l'énergie nucléaire.
Extrait d'un très interessant article :
"...
D'ailleurs regardez bien les pays qui n'ont pas de nucléaire ou qui ont arrêté leur programme atomique, il recourent souvent au charbon. C'est vrai aux Etats-Unis, vrai au Danemark et vrai aussi en Allemagne, où Joschka Fischer, ancien Ministre Vert des Affaires étrangères, n'hésitait pas à appeler de ses vœux la construction de plusieurs nouvelles centrales à charbon.
Et pourquoi ?
Parce que c'est la solution préférée de l'actionnaire ! Le nucléaire, en coût d'installation, c'est 3000 € du kilowatt. Le charbon, c'est entre 1000 et 1500 €, et le gaz, c'est encore moins cher : 500 € (mais le charbon est moins cher par kWh). Le vrai concurrent du nucléaire, c'est le charbon et le gaz. Pas les éoliennes. J'ajoute que la libéralisation de l'énergie en Europe, qui incite à confier la production d'électricité à des sociétés privées, accélère la fuite en avant vers les énergies fossiles. C'est plus simple et moins risqué pour elles - et pour leurs banques - d'immobiliser des capitaux sur seulement trois ou quatre ans, le délai de construction d'une centrale à charbon, voir même deux ans s'il s'agit d'une centrale à gaz, que pendant les huit années nécessaires à la mise en œuvre d'une centrale nucléaire.
..."
Cliquez ici pour l'article en entier.
____________________________________
ANNEXE :
Le Monde :
Ségolène Royal (PS) assouplit sa position sur le nucléaire :
'inflexion n'est pas passée inaperçue aux yeux des militants "pro" et "anti". Ségolène Royal a évolué sur la question de l'énergie nucléaire. Le 5 janvier, dans le courrier qu'elle avait adressé à Nicolas Hulot en réponse à son pacte écologique, la candidate socialiste s'était engagée à "augmenter la part des énergies renouvelables (avec) un objectif de 20 % de la production d'énergie primaire en 2020", et "à ramener la part d'origine nucléaire à 50 % d'ici à 2017". Son pacte présidentiel, présenté le 11 février, est plus prudent.
Il s'agit, "pour préparer l'après-pétrole", de "soutenir massivement les énergies renouvelables pour atteindre 20 % de la consommation en 2020", et de "réduire la part du nucléaire". Si l'objectif premier demeure ambitieux - la part des énergies renouvelables atteint 6 % de la consommation intérieure et 11 % de sa production d'énergie -, Mme Royal est désormais plus floue sur le nucléaire. Elle ne fixe plus d'objectif chiffré ni de calendrier.
"Elle revient au principe de réalité", se félicitait alors, le 11 février, Jean-Pierre Chevènement, en mettant en avant le coût de production des énergies renouvelables par rapport au nucléaire. "Je n'ai pas eu besoin d'insister, commente aujourd'hui le président d'honneur du MRC, rallié à la candidature de Mme Royal. Je lui ai juste rappelé, voilà un mois, le contenu de notre accord avec le PS et j'ai l'impression d'avoir été entendu". Cet accord entre les deux partis stipulait que l'industrie nucléaire française était un "atout majeur" qu'il fallait "préserver". D'autres responsables socialistes ont également fait pression en ce sens, provoquant la disparition d'une estimation précise de réduction de la part nucléaire.
Une première entorse aux engagements Hulot ? "Son pacte ne précisait aucun objectif chiffré et restait vague sur le nucléaire", affirme Bruno Rebelle, conseiller pour ces questions auprès de Mme Royal. "On revient au projet du PS qui lui-même ne donnait pas de chiffre, ajoute l'ancien dirigeant de Greenpeace France. Mais le cap reste le même. On est toujours dans une logique de réduction, en moins précis." Lors du débat participatif consacré à l'environnement, le 24 janvier, à Montluçon, la candidate s'était déclarée partisane "d'une action progressive d'extinction des centrales nucléaires anciennes et les plus dangereuses", et cet objectif-là, selon M. Rebelle, même s'il n'est plus affiché, n'est pas remis en cause. "Un processus d'audit est nécessaire, tempère-t-il. Ce type de fermeture se fait sur plusieurs années." Un délai qui permettrait de gérer les conséquences sur l'emploi et leur mutation vers d'autres productions d'énergie. Pourtant, là aussi, les récentes déclarations du porte-parole d'Arnaud Montebourg, indiquant que les socialistes "s'orientaient" vers le maintien du projet réacteur EPR à Flamanville (Manche), ont jeté le trouble. "Quel est la position du PS ? Je voudrais échanger avec la candidate !", l'avait interpellé le militant d'un collectif lors de la venue de Mme Royal en Basse-Normandie le 21 février. D'autres, brandissant des banderoles jaunes avec le sigle nucléaire, avaient brièvement perturbé l'entrée de son meeting, le même jour, à Mondeville, dans la banlieue de Caen.
"CACHÉ"
"La décision de construire l'EPR a été prise par le gouvernement Raffarin, avait indiqué la candidate en marge de sa réunion, sans véritable débat, y compris sur le tracé de la ligne à très haute tension", nécessaire pour alimenter la centrale. "Tout ce qui est caché finit mal, avait-elle ajouté en promettant l'ouverture d'un "débat public" si elle était élue. "Les décrets de construction ne sont pas encore pris", relativisait-elle.
Ces hésitations n'ont pas échappé aux Verts. "Elle en dit un peu moins que dans sa réponse à Hulot mais elle n'a pas dit le contraire", veut croire Yann Wehrling, porte-parole. Yves Cochet, député de Paris, qui a fait de la question énergétique son cheval de bataille, considère, lui, que la position de la candidate socialiste est "en recul" : "Ségolène Royal a changé de position, hélas ! Les socialistes ont réussi à raboter l'audace écologique dont elle avait fait preuve."
mais que le PS au travers de Ségolène Royal assouplit son discours envers le nucélaire (ou voir annexe ci dessous),
Jean-Marc Jancovici, membre du Comité de veille de la Fondation Hulot, reste réaliste sur les solutions d'avenir et encourage à s'appuyer encore sur l'énergie nucléaire.
Extrait d'un très interessant article :
"...
D'ailleurs regardez bien les pays qui n'ont pas de nucléaire ou qui ont arrêté leur programme atomique, il recourent souvent au charbon. C'est vrai aux Etats-Unis, vrai au Danemark et vrai aussi en Allemagne, où Joschka Fischer, ancien Ministre Vert des Affaires étrangères, n'hésitait pas à appeler de ses vœux la construction de plusieurs nouvelles centrales à charbon.
Et pourquoi ?
Parce que c'est la solution préférée de l'actionnaire ! Le nucléaire, en coût d'installation, c'est 3000 € du kilowatt. Le charbon, c'est entre 1000 et 1500 €, et le gaz, c'est encore moins cher : 500 € (mais le charbon est moins cher par kWh). Le vrai concurrent du nucléaire, c'est le charbon et le gaz. Pas les éoliennes. J'ajoute que la libéralisation de l'énergie en Europe, qui incite à confier la production d'électricité à des sociétés privées, accélère la fuite en avant vers les énergies fossiles. C'est plus simple et moins risqué pour elles - et pour leurs banques - d'immobiliser des capitaux sur seulement trois ou quatre ans, le délai de construction d'une centrale à charbon, voir même deux ans s'il s'agit d'une centrale à gaz, que pendant les huit années nécessaires à la mise en œuvre d'une centrale nucléaire.
..."
Cliquez ici pour l'article en entier.
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ANNEXE :
Le Monde :
Ségolène Royal (PS) assouplit sa position sur le nucléaire :
'inflexion n'est pas passée inaperçue aux yeux des militants "pro" et "anti". Ségolène Royal a évolué sur la question de l'énergie nucléaire. Le 5 janvier, dans le courrier qu'elle avait adressé à Nicolas Hulot en réponse à son pacte écologique, la candidate socialiste s'était engagée à "augmenter la part des énergies renouvelables (avec) un objectif de 20 % de la production d'énergie primaire en 2020", et "à ramener la part d'origine nucléaire à 50 % d'ici à 2017". Son pacte présidentiel, présenté le 11 février, est plus prudent.
Il s'agit, "pour préparer l'après-pétrole", de "soutenir massivement les énergies renouvelables pour atteindre 20 % de la consommation en 2020", et de "réduire la part du nucléaire". Si l'objectif premier demeure ambitieux - la part des énergies renouvelables atteint 6 % de la consommation intérieure et 11 % de sa production d'énergie -, Mme Royal est désormais plus floue sur le nucléaire. Elle ne fixe plus d'objectif chiffré ni de calendrier.
"Elle revient au principe de réalité", se félicitait alors, le 11 février, Jean-Pierre Chevènement, en mettant en avant le coût de production des énergies renouvelables par rapport au nucléaire. "Je n'ai pas eu besoin d'insister, commente aujourd'hui le président d'honneur du MRC, rallié à la candidature de Mme Royal. Je lui ai juste rappelé, voilà un mois, le contenu de notre accord avec le PS et j'ai l'impression d'avoir été entendu". Cet accord entre les deux partis stipulait que l'industrie nucléaire française était un "atout majeur" qu'il fallait "préserver". D'autres responsables socialistes ont également fait pression en ce sens, provoquant la disparition d'une estimation précise de réduction de la part nucléaire.
Une première entorse aux engagements Hulot ? "Son pacte ne précisait aucun objectif chiffré et restait vague sur le nucléaire", affirme Bruno Rebelle, conseiller pour ces questions auprès de Mme Royal. "On revient au projet du PS qui lui-même ne donnait pas de chiffre, ajoute l'ancien dirigeant de Greenpeace France. Mais le cap reste le même. On est toujours dans une logique de réduction, en moins précis." Lors du débat participatif consacré à l'environnement, le 24 janvier, à Montluçon, la candidate s'était déclarée partisane "d'une action progressive d'extinction des centrales nucléaires anciennes et les plus dangereuses", et cet objectif-là, selon M. Rebelle, même s'il n'est plus affiché, n'est pas remis en cause. "Un processus d'audit est nécessaire, tempère-t-il. Ce type de fermeture se fait sur plusieurs années." Un délai qui permettrait de gérer les conséquences sur l'emploi et leur mutation vers d'autres productions d'énergie. Pourtant, là aussi, les récentes déclarations du porte-parole d'Arnaud Montebourg, indiquant que les socialistes "s'orientaient" vers le maintien du projet réacteur EPR à Flamanville (Manche), ont jeté le trouble. "Quel est la position du PS ? Je voudrais échanger avec la candidate !", l'avait interpellé le militant d'un collectif lors de la venue de Mme Royal en Basse-Normandie le 21 février. D'autres, brandissant des banderoles jaunes avec le sigle nucléaire, avaient brièvement perturbé l'entrée de son meeting, le même jour, à Mondeville, dans la banlieue de Caen.
"CACHÉ"
"La décision de construire l'EPR a été prise par le gouvernement Raffarin, avait indiqué la candidate en marge de sa réunion, sans véritable débat, y compris sur le tracé de la ligne à très haute tension", nécessaire pour alimenter la centrale. "Tout ce qui est caché finit mal, avait-elle ajouté en promettant l'ouverture d'un "débat public" si elle était élue. "Les décrets de construction ne sont pas encore pris", relativisait-elle.
Ces hésitations n'ont pas échappé aux Verts. "Elle en dit un peu moins que dans sa réponse à Hulot mais elle n'a pas dit le contraire", veut croire Yann Wehrling, porte-parole. Yves Cochet, député de Paris, qui a fait de la question énergétique son cheval de bataille, considère, lui, que la position de la candidate socialiste est "en recul" : "Ségolène Royal a changé de position, hélas ! Les socialistes ont réussi à raboter l'audace écologique dont elle avait fait preuve."
Un blessé dans le nucléaire : hystérie, 92 morts du charbon, indifférence : cherchez l'erreur...
Le risque du nucléaire serait 5 fois moins meurtrier que pour les autres énergies.
Un critère important dans les choix énergétiques à venir.
Mais dans les médias, on manipule l'information :
Un blessé dans une centrale ? c'est la preuve de la faillite de l'énergie nucléaire !
92 morts dans une mine de charbon ? pas une ligne de greenpeace pour saluer l'innocuité du nucléaire...