dimanche 6 décembre 2009

"La France importatrice nette d'électricité, une première depuis 27 ans"


Alors que la France gèle depuis des années ses investissements énergétiques,

elle redevient importatrice d'électricité ! une honte pour un pays qui entend vendre dans le monde des solutions performantes.


Absence de politique ambitieuse en matière d'isolation, d'efficience énergétique, pas de renouvellement
de son parc de centrales nucléaire, la situation est préoccupante.
Gageons que les choix stratégiques à venir (post Copenhague) vont nous sortir de cette situation attentiste !




Le Monde :


our la première fois depuis l'hiver 1982-1983, la France a été, en octobre, importatrice nette d'électricité auprès de ses voisins européens, une situation due à l'arrêt de nombreux réacteurs nucléaires et à une sécheresse qui a diminué la production des barrages hydrauliques.




Depuis le lancement du programme nucléaire dans les années 1970 et 1980, la France est pourtant traditionnellement exportatrice nette d'électricité. Elle dispose en effet du plus grand parc nucléaire du monde après les Etats-Unis, avec 58 réacteurs nucléaires en activité, ce qui la dote de capacités de production qui dépassent sensiblement les besoins des industries et des ménages français.






Henri Proglio, qui sera nommé le 25 novembre à la tête d'EDF, veut organiser une refonte complète de la filière nucléaire française, selon lui trop dispersée, écrivent Les Echos.



Le nouveau patron d'EDF remet en question le modèle intégré d'Areva et préconise l'ouverture du capital de la filiale de réacteurs du groupe nucléaire, précise le quotidien à la "une" de son édition de mercredi.





"Mon ambition est d'avoir une filière nucléaire française qui fonctionne", dit l'actuel patron de Veolia Environnement.



(avec Reuters)






GRÈVES ET ACCIDENTS



Mais cet avantage tend à se résorber depuis le début des années 2000 : la consommation augmente rapidement, en raison de la multiplication des chauffages électriques, alors que peu de nouvelles centrales sont construites. Désormais, la France importe de l'électricité pendant les heures de pointe (le soir en hiver) et en exporte le reste du temps. Ainsi, l'excédent de la "balance électrique" de l'Hexagone (solde des exportations et des importations) a atteint en 2008 son plus faible niveau depuis 1990.



Au-delà de ces tendances de long terme, le mois d'octobre a, en outre, été marqué par de nombreux arrêts des réacteurs nucléaires français. Ainsi, début novembre, près d'un réacteur sur trois ne produisait toujours pas d'électricité. Une partie de ce manque de production est imputable aux grèves intervenues ce printemps chez EDF, qui ont désorganisé le planning de maintenance et de rechargement en uranium des réacteurs.



Mais le parc nucléaire a aussi été victime de plusieurs accidents, notamment sur des générateurs de vapeur et des alternateurs endommagés. EDF a ainsi annoncé la semaine dernière que la production nucléaire française allait chuter en 2009 à son plus bas niveau depuis dix ans. Sur le seul mois d'octobre, la production d'électricité d'origine nucléaire (qui fournit près de 80 % du total) a baissé de 8,9 % par rapport à l'an dernier, selon les chiffres du Réseau de transport d'électricité."

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