samedi 9 janvier 2016

"Transition écologique, nuances de "vert" et nucléaire"

Publication du blog http://salanave.blogspot.fr/

Le nucléaire une énergie "verte" qui n'a pas à en rougir.


("Transition écologique, nuances de "vert" et nucléaire, publié dans Nucléaire & Energie" n°67 de décembre 2015)


Introduction: 

Pourquoi les engagements exceptionnels pris à la COP21 vont faire de l'énergie nucléaire une des solutions incontournables contre le changement climatique ? Pourquoi plus de 65 nouveaux réacteurs en construction dans le monde depuis et malgré Fukushima (un record depuis 25 ans selon l'AIE) n'ont pas attendu la COP21 pour être mis en chantier ? Pourquoi les pays qui les construisent ont choisi d'être suffisamment discrets lors de la COP21 afin de ne pas "froisser" les états d'âmes franco-allemands dont l'histoire retiendra tantôt leur leadership mondial dans le nucléaire civil tantôt leur danse hésitante "on démarre, on arrête, on réduit, on construit" au gré de la musique de l'écologie politicienne manipulatrice de l'opinion? Pourquoi les vieux partis dits "verts" tournés vers le paradis perdu du passé ne font plus recette chez les électeurs, quand ils ne s'entre-déchirent pas en s'accusant eux mêmes de tenir des "discours doctrinaires" sur fond de "caprices de stars" (presse de janvier 2016 à propos d'EELV) ?

Nuances de "vert" et nucléaire:

Au matin de la philosophie, dans la Grèce antique, deux visions du monde s’affrontaient déjà: l’une, celle d’Héraclite qui disait que l’on ne se baigne pas deux fois dans le même fleuve et que le monde est en perpétuelle évolution ; l’autre, celle de Parménide, auteur d’un poème intitulé « De la Nature », qui affirmait qu’une seule vérité existe, celle immuable de l’Être et de la Nature.

L’écologie moderne semble ne pas échapper à cette opposition Héraclite-Parménide. L’opinion écologique s’est opposée longtemps à l’énergie nucléaire, lui préférant le soleil et le vent, selon le principe que « vert » signifie avant tout « naturel ». Et si nous proposons ci-dessous de donner raison à Héraclite, ce n’est pas sans admettre une part de Parménide en chacun de nous ni sans accepter que notre vision soit remise en cause par le lecteur, tant le dialogue et le respect des points de vue sont pour nous essentiels.

La suite de cet article (accessible en cliquant ici) détaille les différentes nuances de "vert" de l'écologie d'hier et de l'écologie moderne, qui n'est plus désormais ni politicienne, ni de droite ou de gauche, mais bel et bien un nouvel enjeu de l'humanité et de chaque citoyen du monde, enjeu à la fois culturel, politique, économique et sociétal.

En conclusion et en résumé de la promenade intellectuelle qu'il propose, il suggère sur la base de nombreux arguments que « vert » rime bien avec nucléaire, car l’énergie nucléaire est (1) naturelle, (2) compacte et discrète dans nos paysages, (3) économe en combustible naturel, (4) économe en ressources et matériaux consommés, (5) économe en volumes de déchets générés, (6) exemplaire dans sa gestion des déchets radioactifs, (7) son empreinte radioactive globale est négligeable comparée aux expositions radioactives médicales et naturelles, (8) c’est une énergies bas carbone et candidate majeure pour aider à tenir les engagements de la COP 21, (9) largement recyclable et championne de l’économie circulaire et (10) quasi-renouvelable demain grâce aux réacteurs de génération IV.

Le dialogue est ouvert, la COP 21 qui s’achève va le relancer …et les actions, opinions et contributions de chacun pour créer le « meilleur compromis » écologique et garantir à l’humanité « les meilleures conditions » de son avenir sont devant nous.

Jean-Luc Salanave

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