samedi 17 mai 2008

La place du nucléaire : "Parlons-en" avec Areva !



Un nouveau site de débat proposé par Areva ? allons voir !




Plus d'info sur Energie2007 :


Areva joue la carte du nucléaire 2.0

Le web participatif et le nucléaire sont-ils compatibles? C'est le pari d'Areva qui propose un site web 2.0 où les internautes sont donc invités à consommer (de l'info, hein, pas de l'uranium) autant qu'à produire. Rassurant, le nom du site, Parlons-en.areva incite à la conversation au coin du feu.


L'initiative vient du journal du groupe (Alternatives) qui, en lançant cette "plate-forme de dialogue (...) souhaite aborder des questions-clefs autour de l'énergie nucléaire" en articulant son site à partir de "trois logiques complémentaires: des informations de référence, pour cerner les enjeux, une variété de points de vue d'experts pour se former, un espace de libre discussion, pour échanger et former son opinion". Ce qui donne des vidéos où s'expriment des points de vue divers (Jacky Bonnemain de l'asociation Robin des Bois ou Vincent Jacques Le Seigneur de l'INES), des sources de données (consommation d'énergie par habitant, perspectives de croissance et de demande d'énergie, avantages comparées des différentes énergies...) et un... forum.


Car Areva entend bien sortir de la "culture de l'ingénieur gardant jalousement ses secrets" et met à disposition des internautes un forum où "l'expression est libre". De fait, la modération se fait a posteriori et ne concerne que les messages diffamatoires, insultants ou racistes*. Conséquence: un militant de Sortir du nucléaire peut donc, sans difficulté, s'exprimer sur ce forum. C'est même souhaité. A la question: "un opposant au nucléaire pourra-t-il exprimer ses arguments?", la réponse fuse: "oui, il pourra... il faudra qu'il y en ait!"Et les premières discussions montrent que les sceptiques répondent présents : "Pourquoi "greenpeace" et "sortir du nucléaire" ne sont pas dans les personnes interviewés ? ont il été invités ?", s'interroge Psemour, tandis que Tilleul se dit "très surpris des données sur la production de CO2 de la filière photovoltaïque qui sont affichées sur ce site. Il est écrit qu'un kWh photovoltaïque produit 60 à 150 gCO2, ce qui est vastement exagéré (d'un facteur 10 !)." Et de poursuivre : "Quand je clique sur la source j'arrive à un document publicitaire d'EDF qui ne renvoie vers aucune étude scientifique pour justifier ses dire..."Areva indique avoir une cinquantaine d'inscrits à ce jour mais en espère davantage dans les semaines qui viennent.


L'opération, qui a commencé le 6 mai, est prévue pour durer trois mois. Le premier sera consacré à des discussions sur la place du nucléaire face aux nouvelles énergies, les mois suivants permettront d'évoquer "les risques, contraintes et solutions du traitement et recyclage des déchets". Une restitution des discussions est prévue à l'issue de cette période.


Pour avoir un aperçu du site, visionnez le trailer sur Dailymotion.




Une excellente initiative, sans doute encore trop timide: impossible de commenter les vidéos ou les sources d'information. Mais il y a si peu d'entreprises qui jouent aujourd'hui la carte du web 2.0 qu'on ne va pas chipoter...


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