dimanche 4 janvier 2009

"Le Japon va recommencer à importer du combustible Mox"

Vivement la fin de ces allers et retours...


Romandie :

TOKYO - Les fournisseurs d'électricité japonais, censés alimenter prochainement une partie de leurs réacteurs nucléaires avec du combustible recyclé (Mox), vont recommencer à en importer en 2009 en provenance de France où leurs déchets sont traités, selon une source du groupe Areva.

"Nous avons fabriqué l'an dernier du mélange d'oxydes (Mox) pour trois compagnies japonaises, Kyushu Electric Power, Shikoku Electric Power et Chubu Electric Power", a indiqué à l'AFP un salarié de la filiale japonaise du géant nucléaire français.

"Ce combustible doit être transporté d'Europe vers le Japon", a-t-il ajouté sans préciser de date, conformément aux mesures de sécurité qui entourent ce type d'expédition.

Les dix compagnies japonaises d'électricité sont en principe tenues de faire fonctionner une partie de leurs installations nucléaires avec du Mox à partir de 2010, selon des plans répondant au souhait exprimé en 1997 par le gouvernement.

Le combustible Mox destiné aux compagnies nippones est fabriqué en Europe (France et Grande-Bretagne) à partir de déchets venus du Japon. Il est chargé dans des emballages de transport spécifiques qui sont acheminés vers le Japon par voie maritime à bord de navires appartenant à la société PNTL, créée spécialement en 1975.

Ces bateaux dédiés sont aussi utilisés en sens inverse, pour les expéditions de combustibles usés.
Le Japon, dont un peu plus d'un quart de l'électricité consommée est d'origine nucléaire, envoie ses produits atomiques usés pour retraitement en Europe depuis 1969. Il réimporte des déchets vitrifiés pour les stocker depuis 1995 et a commencé à recevoir des cargaisons de Mox en 1999.
Toutefois, il n'a pas encore utilisé ce combustible recyclé et la dernière livraison de Mox en date remonte à 2001.

Les retours au Japon de déchets vitrifiés en Europe, pour les entreposer, sont toutefois réguliers.

Le douzième et plus récent a eu lieu début 2007, selon les informations de PNTL.

Le Japon, où sont actifs plus de 50 réacteurs nucléaires, a construit récemment sa propre usine de retraitement, en partenariat avec Areva, mais le démarrage de cette dernière est sans cesse repoussé, les tests prenant plus de temps que prévu et les démarches administratives étant très compliquées.

AREVA

CHUBU ELECTRIC POWER

"Constellation cède la moitié de ses activités nucléaires à EDF et annule son accord avec Warren Buffet"

Coup de théatre !


Par AP
mer 17 déc, 22h05

Le groupe énergétique américain Constellation Energy (NYSE: CEG - actualité) a annoncé mercredi qu'il allait céder la moitié de ses activités nucléaires à l'électricien français EDF (Paris: FR0010242511 - actualité) pour 4,5 milliards de dollars (3,1 milliard d'euros), annulant un accord avec l'Américain Warren Buffet qui avait voulu racheter toute la compagnie pour 4,7 milliards de dollars (3,2 milliards d'euros).

Constellation Energy, basé à Baltimore, avait accepté en septembre une offre de rachat de MidAmerican Energy Holdings, une unité de Berkshire Hathaway, appartenant à l'homme d'affaires Warren Buffet, pour 26,5 dollars par action. L'accord prévoyait une injection de capital d'un milliard de dollars, alors que Constellation avait vu ses titres chuter, ses problèmes de liquidités inquiétant les investisseurs.

Mais EDF, son plus gros actionnaire avec une part de 9,5% du capital, avait dénoncé cette offre jugée insuffisante. L'électricien français avait alors offert 35 dollars par action pour racheter Constellation avant de retirer cette offre en octobre. Il y a deux semaines, EDF avait soumis sa dernière proposition, 4,5 milliards de dollars pour les réacteurs de Constellation dans le Maryland et l'Etat de New York. Avec cette transaction EDF deviendrait le seul groupe étranger à détenir des usines nucléaires américaines.

EDF a précisé que EDF Development allait "acquérir une participation de 49,99% dans les activités de production et d'exploitation nucléaire de Constellation Energy pour 4,5 milliards de dollars".

"L'accord prévoit un apport en liquidité immédiat de un milliard de dollars en espèces dans Constellation Energy et une option de vente à EDF Development Inc. d'actifs de production non-nucléaire pour un montant pouvant atteindre deux milliards de dollars" (1,38 milliard d'euros), précise le communiqué. "L'opération consolide la présence du groupe EDF dans le nucléaire aux Etats-Unis", se félicite EDF, précisant que la transaction devrait être définitivement réalisée dans "six à neuf mois".

Contrairement à l'offre de MidAmerican, l'offre d'EDF permet à Constellation de rester une compagnie indépendante.

Les activités nucléaires de Constellation comprennent trois centrales nucléaires avec cinq réacteurs dans le Maryland et l'Etat de New York. L'énergie nucléaire représente 61% de la capacité totale de fourniture d'électricité de Constellation de 8.700 megawatts

"EDF porté par ses succès de 2008"

La prise de risque est élevée pour EDF.
Surtout enpériode de crise...
C'est le prix du leadership francais ?

Le Figaro :

"Le groupe jugé parfois trop prudent a conclu deux grandes acquisitions cette année. En 2009, l'enjeu sera le nouveau réacteur nucléaire, l'EPR.

L'année qui aura incontestablement été pour EDF celle des grandes manœuvres. Avec, coup sur coup, la prise de contrôle du premier électricien britannique, British Energy et le rachat d'une partie des activités de l'américain Constellation.
British Energy est tout simplement la plus importante opération jamais réalisée par le groupe français qui a déboursé 15 milliards d'euros dans cette affaire. Outre-Atlantique, il a mis 4,5 milliards de dollars sur la table pour contrecarrer les visées du milliardaire Warren Buffett, qui avait semblé remporter la mise dans un premier temps.
Pierre Gadonneix, le président d'EDF, aura donc fait mentir les mauvaises langues qui critiquaient sa trop grande prudence. Elle passait même pour de l'immobilisme ces derniers mois alors que Gaz de France et Suez levaient les derniers obstacles à leur fusion.
Avec sa double offensive sur British Energy et Constellation, « Gado » rétablit donc la situation. Mieux, à quelques mois de la fin de son mandat, qui expire à l'automne 2009, il peut d'ores et déjà se prévaloir d'un bon bilan. Un signe ne trompe pas : alors qu'au printemps, des rumeurs récurrentes lui donnaient déjà un successeur, cette lutte d'influence semble retombée. En apparence du moins.
Féroce bataille
British Energy, Constellation : ce doublé repose sur la conviction du président d'EDF que le nucléaire est à la veille d'une relance d'une grande ampleur : « Le temps de l'énergie facile d'accès et bon marché est définitivement révolu », ne manque-t-il pas de dire. Autre credo qui explique la prudence de « Gado » avant de lancer ses offensives : s'assurer qu'EDF sera le bienvenu dans le pays ciblé, que l'opération sera rentable et qu'elle dégagera des synergies.
Ces précautions ne sont pas inutiles à l'heure où le patriotisme énergétique n'a jamais été aussi fort. L'autre géant européen, l'allemand E.ON, est bien placé pour le savoir : après une féroce bataille boursière de plus d'un an et demi, il a finalement dû renoncer à mettre la main sur l'espagnol Endesa. C'est un autre espagnol, Iberdrola, qu'EDF avait lui aussi convoité avant que ses velléités soient refroidies par le discours ambiant.
Après cette année 2008 riche en péripéties, 2009 ne s'annonce pas pour autant comme une oasis de tranquillité pour EDF. Des dossiers, moins spectaculaires peut-être que les précédents, mais tout aussi sont importants, se sont déjà empilés sur le bureau de son président. Même si aucune échéance n'est fixée officiellement, le gouvernement, au cours des prochaines semaines, devrait annoncer le nom de l'opérateur retenu pour construire en France un deuxième EPR, le réacteur nucléaire de nouvelle génération. EDF et GDF Suez militent chacun pour décrocher le contrat.
Tenir le calendrier
Quant au prototype en construction à Flamanville (Manche), c'est le chantier le plus important en Europe. Il mobilisera bientôt plus de 2 000 personnes. Pour EDF, maître d'œuvre du projet, cette réalisation est une extraordinaire vitrine à condition de limiter les imprévus. Areva en sait quelque chose : le retard de l'EPR finlandais (qui ne sera pas opérationnel avant 2011 et non 2009) et les surcoûts qui y sont liés ont altéré l'image du groupe nucléaire. Voilà pourquoi Pierre Gadonneix a l'obsession de tenir le calendrier. Il a encore redit récemment que Flamanville 3 sera mis en service en 2012, comme prévu.
Par ailleurs, le président d'EDF espère obtenir auprès de sa tutelle le principe d'une augmentation des tarifs. Voici quelques semaines, il avait même fait de la participation de son groupe au grand plan de relance de l'État un bon argument marketing. En pleine tourmente sur le pouvoir d'achat, le gouvernement a refusé de lui donner satisfaction. Quoi qu'il en soit, dans ce dossier très politique, Pierre Gadonneix n'a sûrement pas dit son dernier mot. Enfin, en 2009, EDF va croiser le fer avec Bruxelles. La Commission européenne a confirmé avant-hier avoir ouvert une procédure d'infraction contre le groupe. Elle le soupçonne d'empêcher ses grands clients industriels en France de se tourner vers d'autres fournisseurs. L'enquête a débuté en juillet 2007. L'affaire n'est donc pas nouvelle mais elle prend une tournure plus sérieuse."