samedi 8 novembre 2008

"La Finlande veut réduire sa consommation d'énergie"

C'est vrai qu'avec leurs températures, si les finlandais y arrivent, l'Europe du Sud ne devrait pas avoir trop de mal à le faire ...
L'éternelle lucidité des pays scandinaves...

Enerzine :

"Le gouvernement finlandais a présenté son programme énergétique, qui repose sur la réduction de la consommation d'énergie et l'augmentation de la part des énergies renouvelables pour répondre aux objectifs de l'UE et atteindre l'auto-suffisance énergétique. La Finlande n'écarte pas l'énergie nucléaire pour autant.

Le ministre de l'économie Mauri Pekkarinen a mis l'accent sur le développement de la construction économe et à émissions réduites, sur la construction de centrales à faibles émissions, ainsi que sur les énergies éolienne et hydraulique. L'énergie devra également s'appuyer sur l'utilisation du bois, des déchets, ainsi que sur la généralisation des pompes à chaleur et du biogaz.

Pour le ministre, la réduction des émissions du pays proviennent en majorité de la production d'énergie et de l'industrie.

La Finlande s'est fixé un objectif de 38% d'énergies renouvelables, contre 29% aujourd'hui. Un objectif considéré comme réaliste à la seule condition d'inverser la tendance à la hausse de la consommation énergétique, en particulier provenant du logement, de la construction et des transports.

La proposition doit être débattue au Parlement, et pourrait être adoptée dans quelques mois."

"Obama tiendra-t-il son programme écologique ?"

Naturavox :

150 millards de dollars pour les énergies renouvelables

Quel programme écologique appliquera le nouveau président des Etats-Unis d’Amérique ?Les sites "Cent pour cent naturel" et Greenpod évoquent chacun à leur manière (écrit et vidéo de 3 minutes) les positions du candidat démocrate Barack Obama.

Les aspects positifs du programme

Obama a promis, malgré la crise financière actuelle, 150 milliards de dollars pour financer les énergies renouvelables au cours des dix prochaines années. Ce programme doit rendre l’Amérique indépendante d’un point de vue énergétique, créer 5 millions d’emplois (les green jobs) et la mettre à la pointe de la technologie dans un secteur économique crucial pour l’avenir.

10% de l’électricité consommée aux Etats-Unis devrait ainsi être issue de sources renouvelables d’ici à 2012 et 25% en 2025, permettant d’éliminer, d’ici à dix ans, l’équivalent des importations de pétrole du Moyen-Orient et du Vénézuela réunis.

Obama a promis de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 80% par rapport au niveau de 1990 d’ici à 2050, et de réduire la dépendance des Etats-Unis au pétrole de 35% d’ici 2030.

Supprimer les réductions d’impôts dont bénéficie l’industrie du pétrole et du gaz.

Il souhaite l’instauration immédiate d’un marché de permis à polluer, comparable au marché carbone européen.

Il est pour un accord international sur le réchauffement climatique, et a déclaré que les Etats-Unis feraient le premier pas dans ce sens.

Il souhaite également instaurer un seuil contraignant d’émissions de gaz à effet de serre pour les constructeurs automobiles.

4 milliards en crédits d’impôts et garanties de prêts seront consacrés aux usines et fabricants d’équipements automobiles, afin de garantir des véhicules propres "made in USA".

Obama a fixé un objectif de 1 million de voitures hybrides sur les routes américaines en 2015.

Il est également partisan de la mise en place de nouvelles normes plus ambitieuses pour les performances énergétiques des bâtiments et d’une refonte de la « grille nationale électrique ».

Il s’est activement opposé à l’ouverture du refuge arctique aux exploitations pétrolières.

Obama n’acceptera pas de nouvelles centrales nucléaires tant que la sécurité n’en n’aura pas été améliorée. Autrement dit qu’une solution pour les déchets soit préalablement trouvée, et surtout « à un coût économique acceptable ».

Il n’est pas opposé au lancement de nouveaux forages au large des côtes américaines si elles font partie d’un programme plus large et cohérent.

Des mesures plus discutables

Obama n’a pas semblé prêt à demander aux américains de limiter leurs émissions de gaz à effet de serre si les pays émergents, la Chine et l’Inde ne font pas d’efforts.

Il propose de développer massivement les agrocarburants, très présents dans l’Etat de l’Illinois dont il est le sénateur. A l’instar de la politique brésilienne depuis les années 1970, il souhaite notamment promouvoir l’éthanol. Les agrocarburants sont très critiqués pour leur efficacité écologique très limitée et leur part de responsabilité dans la crise alimentaire mondiale qui sévit aujourd’hui.

Le programme d’Obama prévoit le recours accru au «charbon propre», une expression rejetée par les écologistes, et qui se rapporte à un charbon dont on aurait capturé le CO2 émis par la combustion. Pourtant aucune perspective de «charbon propre» à un coût raisonnable ne se dessine aujourd’hui.

L’énergie nucléaire est considérée comme incontournable pour réduire les émissions de carbone du pays. Cependant, le futur président insiste sur la nécessité de se pencher sur les questions de sécurité du combustible nucléaire et de ses déchets, sur leur stockage et la prolifération nucléaire."

"Nucléaire: Prague dénonce un film autrichien sur un accident fictif"

Hypocrisie autrichienne ? On vote contre le nucléaire en 1978 mais on compte sur la Rép. Tchèque pour les construire et les partager ?

Alors, quand la télé publique s'empare de la peur collective, on peut douter de l'intention : préparation aux incidents industriels ou manipulation de l'opinion ?

Le Monde :

"L'ambassadeur de la République Tchèque à Vienne a vigoureusement critiqué vendredi la diffusion par la télévision publique autrichienne ORF 2 d'un film sur un accident fictif dans la centrale nucléaire tchèque de Dukovany.

"Je considère comme malheureux, voire immoral, le fait que l'on désoriente et qu'on épouvante ainsi l'opinion publique autrichienne", a déclaré l'ambassadeur, Jan Koukal, cité par l'agence de presse tchèque CTK.

Selon lui, le film, intitulé "Premier jour", a été tourné "de manière à envenimer les relations tchéco-autrichiennes".
La présidente de l'Office de sûreté nucléaire tchèque (SUJB), Dana Drabova, a jugé "malheureux" et "incompréhensible" le fait qu'une chaîne publique autrichienne diffuse un film visant nommément la centrale d'un pays voisin.
"La centrale de Dukovany fait partie des centrales nucléaires les plus sûres du monde", a-t-elle dit, citée par le site internet d'information www.lidovky.cz
Le film décrit la République tchèque comme un pays qui n'est pas capable de fournir à temps les informations nécessaires sur un accident, note l'agence CTK.
Le film a été diffusé par ORF à l'occasion du 30e anniversaire du référendum du 5 novembre 1978, qui a vu 50,5% des Autrichiens refuser la mise en service de la centrale autrichienne de Zwentendorf.
Un mois plus tard, le 5 décembre 1978, le parlement autrichien votait la loi "Atomsperrgesetz", interdisant la production d'énergie nucléaire dans le pays.
Mise en service sous le régime communiste, entre 1985 et 1987, la centrale de Dukovany, située dans le sud-est du pays, à 50 km de la frontière autrichienne, compte quatre tranches équipées chacune d'un réacteur VVER 440/213 de conception russe d'une puissance de 440 mégawatts.
Une autre centrale nucléaire tchèque, Temelin, située dans le sud-ouest, à 60 km de l'Autriche, focalise les protestations des anti-nucléaires autrichiens. Mise en service en 2000, Temelin compte deux tranches dotées de réacteur de conception russe VVER d'une puissance de 1.000 mégawatts, avec des systèmes de sécurité et de contrôle livrés par l'américain Westinghouse."

dimanche 2 novembre 2008

"Peu d’environnement dans les élections américaines"

Ecouter la rubrique sur France Info :

La crise économique a relégué à l’arrière plan les questions d’écologie. Les candidats à l’élection présidentielle américaine en ont peu parlé et n’en parlent plus. Pourtant, les échéances sont proches : le sommet sur le climat de Poznan en Pologne s’ouvre début décembre. Ce rendez vous annuel est destiné à écrire un nouvel accord sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre pour prendre le relais de l’accord de Kyoto

C’était il y a bientôt un an à Bali... Le sommet de l’ONU sur le climat se concluait sur un espoir : la fin du mandat de Georges Bush et de son administration hostile à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Les délégués se donnaient rendez vous : "à l’année prochaine et sans Bush" pour faire avancer la lutte contre le changement climatique. Depuis le sommet de la terre de Rio en 92, le mot d’ordre des Républicains a toujours été le même : "le mode de vie des américains n’est pas négociable". Le pays où l’essence pas chère est un droit ne voulait pas économiser l’énergie. La conjoncture économique oblige désormais les Etats Unis à se plier aux règles anti gaspi et dans le programme des candidats à l’élection présidentielle, il y a désormais plus de ressemblance que d’opposition. Mc Cain et Obama sont d’accord pour réduire la dépendance des Etats Unis au pétrole... De 35% d’ici 2030 dit Barack Obama qui veut également supprimer les réductions d’impôts dont bénéficie l’industrie du pétrole et du gaz. De son côté John Mc Cain n’avance aucun engagement chiffré. Ils sont d’accord pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Moins 80% d’ici 2050 dit Obama quand Mc Cain explique : Moins 60% en investissant dans les technologies propres comme l’énergie nucléaire. Le candidat républicain veut construire 45 centrales nucléaires d’ici 2030. Mais quelque soit le nom du nouveau président américain, l’après Bush ne sera pas forcément bon pour le climat. Car les deux candidats reprennent à leur compte un vieil argument : pas question de limiter nos émissions de gaz à effet de serre si les pays émergents, la Chine et l’Inde ne font pas d’effort. Cet argument a servi de base au refus américain de ratifier l’accord de Kyoto.