dimanche 20 décembre 2009

Grand emprunt: un milliard d'euros pour le nucléaire du futur



PARIS - L'Etat va consacrer un milliard d'euros à la recherche sur le nucléaire dans le cadre du grand emprunt, notamment pour les réacteurs de 4e génération qui permettront à partir de 2040 de mieux utiliser l'uranium et de recycler une partie des déchets.
"Dans ce milliard d'euros, une centaine de millions sont fléchés pour un meilleur traitement des déchets", a déclaré à l'AFP le directeur de l'énergie nucléaire du Commissariat à l'énergie atomique (CEA), Christophe Béhar.
Les 900 millions restants seront utilisés en grande partie pour un réacteur de démonstration à neutrons rapides refroidis au sodium baptisé Astrid, dont la mise en service est prévue vers 2020.
Une autre partie servira à financer des applications pour la production d'isotopes radioactifs à usages médicaux dans un autre réacteur de démonstration, Jules Horowitz, en construction sur le site de Cadarache (Bouches-du-Rhône), a précisé M. Béhar.
Ce réacteur dont la mise en service est prévue en 2014 servira par ailleurs d'outil d'irradiation pour tester la résistance des matériaux au sein des réacteurs actuels, comme dans ceux de la quatrième génération.
L'intérêt de ces réacteurs du futur réside principalement dans l'utilisation de l'uranium non fissile 238, après sa transformation en plutonium 239. Or l'uranium 238 représente 99,3% du minerai d'uranium, contre seulement 0,7% d'uranium 235 fissile, actuellement utilisé dans les réacteurs nucléaires.
Selon un document du Commissariat à l'énergie atomique (CEA) de 2007, le stock français de 200.000 tonnes d'uranium pourrait être "suffisant pour alimenter une production nucléaire au niveau actuel pendant 5.000 ans".
Le CEA souligne également qu'en recyclant une partie des éléments radioactifs produits au sein des réacteurs, les centrales de quatrième génération devraient permettre "de réduire le volume et la radiotoxicité à long terme des déchets ultimes".
Au niveau international, les recherches sur la quatrième génération de réacteurs nucléaires sont fédérées au sein du Forum international 4ème génération, sous l'égide de l'Agence internationale de l'énergie atomique.
Les recherches se poursuivent dans six filières technologiques, dont celle appelée SFR (sodium-cooled fast reactor) est la plus étudiée. En France, elle a déjà une longue histoire avec les prototypes Phénix, exploité de 1973 à septembre 2009, et Superphénix, en service entre 1986 et 1997.
Ce qui fait dire au réseau Sortir du Nucléaire que la "4ème génération n'est qu'une invention marketing". Pour les antinucléaires, "il s'agit d'une nouvelle tentative de mettre un surgénérateur, que l'industrie nucléaire échoue depuis 50 ans à faire fonctionner".
"On a le retour d'expérience de Phénix et de Superphénix et on répond aux problématiques qu'on a trouvées", répond Christophe Béhar. Il reconnait qu'"il faut qu'il y ait des ruptures technologiques, en termes de sûreté" afin notamment d'éviter toute possibilité de contact entre le sodium et l'eau au sein des réacteurs.
L'autre technologie développée par la France est celle des réacteurs à neutrons rapides refroidis à l'hélium, qui est beaucoup moins avancée mais "extrêmement prometteuse", selon M. Béhar. Elle n'est pas financée dans le cadre du grand emprunt.
A l'étranger, les autres technologies en cours de développement sont les réacteurs à neutrons rapides à alliage de plomb (LFR), ceux à eau supercritique (SCWR), les réacteurs à sels fondus (MSR) et enfin les réacteurs à très haute température (VHTR) dédiés à la production d'hydrogène et à la cogénération d'électricité.

"Le nucléaire s'invite à Copenhague"



Extrait :
"...
aujourd’hui, la donne a changé. Dans son dernier rapport datant de 2007, le Giec considère que le nucléaire peut permettre de réduire les émissions de GES au même titre que les énergies renouvelables ou le captage et stockage du carbone. Dans une résolution, non contraignante du Parlement européen, adoptée fin novembre pour préparer le sommet de Copenhague, les députés estiment également que « le passage, à l’échelle internationale, à une économie à faible intensité de carbone, conférera à l’énergie nucléaire un rôle important dans le bouquet énergétique à moyen terme ». Non sans mentionner, comme l’avait fait le Giec, les précautions à prendre en matière de sécurité et de sûreté. Enfin, dans un communiqué, la World nuclear association se réjouit que le texte danois, qui a fait tant polémique au début du sommet de Copenhague, « n’excluait aucune technologie contrairement aux précédents accords qui excluaient le nucléaire des sources énergétiques privilégiées. A la place, il est mentionné un soutien au développement des « technologies favorables au climat ». »
Les mécanismes financiers convoités
Plusieurs mécanismes financiers pourraient potentiellement intégrer le nucléaire. Le mécanisme de développement propre (MDP) d’abord, qui permet aux pays industrialisés d’atteindre leurs objectifs de réduction d’émissions en investissant dans les pays en développement. Pour certains experts et ONG comme Sortir du Nucléaire cela reviendrait à subventionner le nucléaire car les tonnes de CO2 ainsi évitées par la technologie sont remboursées en crédit d’émissions carbone. « Sachant que l’investissement dans une centrale est très lourd (2) et que l’on en perçoit pas les recettes avant 9 ou 10 ans, cela représente effectivement un intérêt », confirme François Sorin, de la société française d’énergie nucléaire et auteur du livre « Le nucléaire pour la planète, dix clés pour comprendre »
..."

Canada, Alberta : "feu vert pour le nucléaire"


"Le gouvernement conservateur de l'Alberta a annoncé qu'il ne s'opposerait pas aux projets de centrales nucléaires, notamment dans le nord de la province.

Le ministre provincial de l'Énergie, Mel Knight, a confirmé que le gouvernement entend considérer toutes les sources d'énergie, dont le nucléaire, pour répondre aux besoins de la population.
Le gouvernement albertain dit prendre acte des conclusions d'une consultation qu'il vient de mener sur la question du nucléaire auprès de ses citoyens. Quelque 45 % des personnes sondées sont d'accord pour que des projets de centrales nucléaires soient évalués au cas par cas.
Selon le gouvernement, les projets devront également respecter les normes en matière de santé, de sécurité et d'environnement et ne pas compter sur les deniers publics.
Cette annonce du ministre Mel Knight représente une bonne nouvelle pour les promoteurs de l'énergie nucléaire. C'est notamment le cas pour le groupe torontois Bruce Power, qui souhaite construire une centrale nucléaire dans la région de Rivière-la-Paix."

Cinéma "RAS nucléaire rien à signaler"

Un film sur cette industrie vue de l'intérieur.


On aimerait en dire autant sur l'envers du décor de l'industrie du charbon (Chine, etc...) ou du Pétrole (Irak, etc...)...!

lundi 7 décembre 2009

EDF finalise son implantation dans le nucléaire aux États-Unis : 49,99% dans Constellation


A l'heure de la mondialisation, EDF parie sur la croissance du nucléaire. Un choix ambitieux, gage d'un rapprochement politique avec les USA cf. la stratégie énergétique liée à notre nouvelle alliance dans l'OTAN.




Le Figaro : Le partenariat avec le groupe Constellation est bouclé. Mais il devra être validé par Henri Proglio.


EDF opérateur nucléaire aux États-Unis, c'est désormais bel et bien une réalité. Près d'un an après avoir noué un accord avec l'électricien américain Constellation - pour prendre 49,99% de ses actifs nucléaires -, le groupe français arrive au terme du processus.




En fin de semaine dernière, c'est la commission des services publics du Maryland qui donnait son feu vert à ce rapprochement, moyennant un certain nombre de conditions financières.



Ce lundi, c'est au tour d'EDF d'avoir annoncé qu'il s'apprêtait à boucler l'opération, pour laquelle il a déboursé 4,5 milliards de dollars (environ 3 milliards d'euros). Cette opération aboutit après de nombreux rebondissements et notamment une bataille homérique avec le milliardaire américain Warren Buffett. Celui-ci avait finalement fini par s'incliner. Mais il avait quand poussé EDF à renchérir de manière sensible sur son offre initiale.



À travers Constellation, EDF n'a pas seulement l'ambition d'être un exploitant incontournable aux États-Unis : premier électricien nucléaire outre-Atlantique, Constellation affiche en effet quelque 4 000 mégawatts de capacités installées.





Technologie critiquée



Le groupe français fait aussi clairement le pari que l'énergie nucléaire va connaître un retour en grâce outre-Atlantique. Les deux partenaires ont déjà créé une société commune portant sur la propriété et l'exploitation de quatre futures centrales EPR (le réacteur de troisième génération). Cette technologie, aujourd'hui critiquée en Europe par les autorités de sûreté a été validée par l'autorité de sûreté nucléaire américaine. Les procédures étant actuellement en cours.



À cet égard, si tout se déroule comme prévu, le premier EPR américain pourrait être opérationnel à l'horizon de 2016, sur le site de Calvert Cliffs. Là même où une centrale nucléaire a déjà été construite en 1975. Sa capacité, deux tranches de 900 mégawatts (MW) chacune, en fait l'équivalent de Fessenheim, la plus vieille centrale française en activité, qui aura quarante ans en 2017. Les deux sites ont à peu près le même âge.





Nouvelle équipe



Il reste cependant une incertitude de taille à l'opération Constellation qui a été lancée par Pierre Gadonneix, le président sortant d'EDF. Quand bien même elle est sur le point d'être bouclée, sera-t-elle définitivement validée par Henri Proglio, le nouveau président d'EDF, qui doit prendre le 23 novembre la place de Pierre Gadonneix. Si ce dernier a toujours considéré cet investissement américain comme une composante majeure de sa stratégie, Henri Proglio s'est toujours montré réservé. En sa qualité d'administrateur d'EDF, il put observer cette offensive américaine avec plus de circonspection. Selon des députés qui l'ont auditionné la semaine dernière devant la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale, Henri Proglio aurait émis des doutes sur l'intérêt de l'opération. Il aurait affirmé qu'il ne voyait pas « l'intérêt de cette acquisition » avait alors indiqué un député à l'AFP. Pourrait-il remettre en cause ce projet désormais bien engagé une fois en place ? Il devra se prononcer dans quelques semaines

dimanche 6 décembre 2009

Le mauvais temps en Espagne, une excellente nouvelle pour l'éolien


Info ou intox ? les forts vents ne sont pourtant pas gage de haute productivité pour les éoliennes ?
(Tout comme le soleil de plomb ne dope par le photovoltaïque)

EITB :


"Les rafales de vent qui ont frappé la péninsule ibérique dimanche ont permis au réseau éolien espagnol de battre ses records de production d'électricité, avec l'équivalent de 11 centrales nucléaires.


L'énergie électrique d'origine éolienne a atteint un record de production ce week-end en Espagne, dépassant pour la première fois la moitié de l'électricité nécessaire au pays dans la nuit de samedi à dimanche.
L'équivalent de 11 centrales nucléaires a donc été atteint, une très bonne nouvelle pour un réseau national qui a fait le pari des énergies renouvelables depuis 1997.

Contredisant les analyses pessimistes estimant les limites de l'éolien à 14% de la production nécessaire, cette démonstration renforce la position de ceux qui, en Espagne, estiment pourvoir passer de 17.000 mégawatts actuellement générés, à 40.000 mégawatts en 2040.
Luis Atienza, Président de REE, le gestionnaire du réseau de transport électrique espagnol, a exprimé son "orgueil" d'avoir atteinte un niveau de production éolienne "atteint par nul autre pays".
Et d'expliquer avoir résolu la "quadrature du cercle" concernant cette électricité impossible à stocker.

Dans les périodes de fortes productions d'énergie éolienne, sa différence avec la demande en consommation est redirigée vers des pompes hydrauliques dans des bassins de retenue en altitude.
Il suffit ensuite de les vider dans des barrages électriques, dès que nécessaire, pour faire fructifier ce capital électrique.
Actuellement, l'Espagne bénéficie dans son ratio énergétique de 13% d'éolien, entre 9 et 10% d'hydraulique et 2,5% de solaire.
Le gouvernement socialiste de José Luis Zapatero s'est par ailleurs engagé à tourner le dos à l'énergie nucléaire, une promesse que lui rappellent régulièrement les associations de vigilance environnementale du pays ainsi que les militants de Greenpeace, en particulier quant à la vétusté de la plus ancienne centrale nucléaire espagnole de Garoña."

"La France importatrice nette d'électricité, une première depuis 27 ans"


Alors que la France gèle depuis des années ses investissements énergétiques,

elle redevient importatrice d'électricité ! une honte pour un pays qui entend vendre dans le monde des solutions performantes.


Absence de politique ambitieuse en matière d'isolation, d'efficience énergétique, pas de renouvellement
de son parc de centrales nucléaire, la situation est préoccupante.
Gageons que les choix stratégiques à venir (post Copenhague) vont nous sortir de cette situation attentiste !




Le Monde :


our la première fois depuis l'hiver 1982-1983, la France a été, en octobre, importatrice nette d'électricité auprès de ses voisins européens, une situation due à l'arrêt de nombreux réacteurs nucléaires et à une sécheresse qui a diminué la production des barrages hydrauliques.




Depuis le lancement du programme nucléaire dans les années 1970 et 1980, la France est pourtant traditionnellement exportatrice nette d'électricité. Elle dispose en effet du plus grand parc nucléaire du monde après les Etats-Unis, avec 58 réacteurs nucléaires en activité, ce qui la dote de capacités de production qui dépassent sensiblement les besoins des industries et des ménages français.






Henri Proglio, qui sera nommé le 25 novembre à la tête d'EDF, veut organiser une refonte complète de la filière nucléaire française, selon lui trop dispersée, écrivent Les Echos.



Le nouveau patron d'EDF remet en question le modèle intégré d'Areva et préconise l'ouverture du capital de la filiale de réacteurs du groupe nucléaire, précise le quotidien à la "une" de son édition de mercredi.





"Mon ambition est d'avoir une filière nucléaire française qui fonctionne", dit l'actuel patron de Veolia Environnement.



(avec Reuters)






GRÈVES ET ACCIDENTS



Mais cet avantage tend à se résorber depuis le début des années 2000 : la consommation augmente rapidement, en raison de la multiplication des chauffages électriques, alors que peu de nouvelles centrales sont construites. Désormais, la France importe de l'électricité pendant les heures de pointe (le soir en hiver) et en exporte le reste du temps. Ainsi, l'excédent de la "balance électrique" de l'Hexagone (solde des exportations et des importations) a atteint en 2008 son plus faible niveau depuis 1990.



Au-delà de ces tendances de long terme, le mois d'octobre a, en outre, été marqué par de nombreux arrêts des réacteurs nucléaires français. Ainsi, début novembre, près d'un réacteur sur trois ne produisait toujours pas d'électricité. Une partie de ce manque de production est imputable aux grèves intervenues ce printemps chez EDF, qui ont désorganisé le planning de maintenance et de rechargement en uranium des réacteurs.



Mais le parc nucléaire a aussi été victime de plusieurs accidents, notamment sur des générateurs de vapeur et des alternateurs endommagés. EDF a ainsi annoncé la semaine dernière que la production nucléaire française allait chuter en 2009 à son plus bas niveau depuis dix ans. Sur le seul mois d'octobre, la production d'électricité d'origine nucléaire (qui fournit près de 80 % du total) a baissé de 8,9 % par rapport à l'an dernier, selon les chiffres du Réseau de transport d'électricité."

Fondation Hulot : "Copenhague J-5: " Le Nucléaire : une partie de la solution"


Alors que Nicolas Hulot préconise un rééquilibrage du bouquet énergétique abaissant les 80% d'électricité nuclaire francaise,
mais que le PS au travers de Ségolène Royal assouplit son discours envers le nucélaire (ou voir annexe ci dessous),

Jean-Marc Jancovici, membre du Comité de veille de la Fondation Hulot, reste réaliste sur les solutions d'avenir et encourage à s'appuyer encore sur l'énergie nucléaire.

Extrait d'un très interessant article :

"...
D'ailleurs regardez bien les pays qui n'ont pas de nucléaire ou qui ont arrêté leur programme atomique, il recourent souvent au charbon. C'est vrai aux Etats-Unis, vrai au Danemark et vrai aussi en Allemagne, où Joschka Fischer, ancien Ministre Vert des Affaires étrangères, n'hésitait pas à appeler de ses vœux la construction de plusieurs nouvelles centrales à charbon.


Et pourquoi ?

Parce que c'est la solution préférée de l'actionnaire ! Le nucléaire, en coût d'installation, c'est 3000 € du kilowatt. Le charbon, c'est entre 1000 et 1500 €, et le gaz, c'est encore moins cher : 500 € (mais le charbon est moins cher par kWh). Le vrai concurrent du nucléaire, c'est le charbon et le gaz. Pas les éoliennes. J'ajoute que la libéralisation de l'énergie en Europe, qui incite à confier la production d'électricité à des sociétés privées, accélère la fuite en avant vers les énergies fossiles. C'est plus simple et moins risqué pour elles - et pour leurs banques - d'immobiliser des capitaux sur seulement trois ou quatre ans, le délai de construction d'une centrale à charbon, voir même deux ans s'il s'agit d'une centrale à gaz, que pendant les huit années nécessaires à la mise en œuvre d'une centrale nucléaire.
..."
 
Cliquez ici pour l'article en entier.


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ANNEXE :

Le Monde :

Ségolène Royal (PS) assouplit sa position sur le nucléaire :
'inflexion n'est pas passée inaperçue aux yeux des militants "pro" et "anti". Ségolène Royal a évolué sur la question de l'énergie nucléaire. Le 5 janvier, dans le courrier qu'elle avait adressé à Nicolas Hulot en réponse à son pacte écologique, la candidate socialiste s'était engagée à "augmenter la part des énergies renouvelables (avec) un objectif de 20 % de la production d'énergie primaire en 2020", et "à ramener la part d'origine nucléaire à 50 % d'ici à 2017". Son pacte présidentiel, présenté le 11 février, est plus prudent.



Il s'agit, "pour préparer l'après-pétrole", de "soutenir massivement les énergies renouvelables pour atteindre 20 % de la consommation en 2020", et de "réduire la part du nucléaire". Si l'objectif premier demeure ambitieux - la part des énergies renouvelables atteint 6 % de la consommation intérieure et 11 % de sa production d'énergie -, Mme Royal est désormais plus floue sur le nucléaire. Elle ne fixe plus d'objectif chiffré ni de calendrier.


"Elle revient au principe de réalité", se félicitait alors, le 11 février, Jean-Pierre Chevènement, en mettant en avant le coût de production des énergies renouvelables par rapport au nucléaire. "Je n'ai pas eu besoin d'insister, commente aujourd'hui le président d'honneur du MRC, rallié à la candidature de Mme Royal. Je lui ai juste rappelé, voilà un mois, le contenu de notre accord avec le PS et j'ai l'impression d'avoir été entendu". Cet accord entre les deux partis stipulait que l'industrie nucléaire française était un "atout majeur" qu'il fallait "préserver". D'autres responsables socialistes ont également fait pression en ce sens, provoquant la disparition d'une estimation précise de réduction de la part nucléaire.



Une première entorse aux engagements Hulot ? "Son pacte ne précisait aucun objectif chiffré et restait vague sur le nucléaire", affirme Bruno Rebelle, conseiller pour ces questions auprès de Mme Royal. "On revient au projet du PS qui lui-même ne donnait pas de chiffre, ajoute l'ancien dirigeant de Greenpeace France. Mais le cap reste le même. On est toujours dans une logique de réduction, en moins précis." Lors du débat participatif consacré à l'environnement, le 24 janvier, à Montluçon, la candidate s'était déclarée partisane "d'une action progressive d'extinction des centrales nucléaires anciennes et les plus dangereuses", et cet objectif-là, selon M. Rebelle, même s'il n'est plus affiché, n'est pas remis en cause. "Un processus d'audit est nécessaire, tempère-t-il. Ce type de fermeture se fait sur plusieurs années." Un délai qui permettrait de gérer les conséquences sur l'emploi et leur mutation vers d'autres productions d'énergie. Pourtant, là aussi, les récentes déclarations du porte-parole d'Arnaud Montebourg, indiquant que les socialistes "s'orientaient" vers le maintien du projet réacteur EPR à Flamanville (Manche), ont jeté le trouble. "Quel est la position du PS ? Je voudrais échanger avec la candidate !", l'avait interpellé le militant d'un collectif lors de la venue de Mme Royal en Basse-Normandie le 21 février. D'autres, brandissant des banderoles jaunes avec le sigle nucléaire, avaient brièvement perturbé l'entrée de son meeting, le même jour, à Mondeville, dans la banlieue de Caen.

"CACHÉ"
"La décision de construire l'EPR a été prise par le gouvernement Raffarin, avait indiqué la candidate en marge de sa réunion, sans véritable débat, y compris sur le tracé de la ligne à très haute tension", nécessaire pour alimenter la centrale. "Tout ce qui est caché finit mal, avait-elle ajouté en promettant l'ouverture d'un "débat public" si elle était élue. "Les décrets de construction ne sont pas encore pris", relativisait-elle.



Ces hésitations n'ont pas échappé aux Verts. "Elle en dit un peu moins que dans sa réponse à Hulot mais elle n'a pas dit le contraire", veut croire Yann Wehrling, porte-parole. Yves Cochet, député de Paris, qui a fait de la question énergétique son cheval de bataille, considère, lui, que la position de la candidate socialiste est "en recul" : "Ségolène Royal a changé de position, hélas ! Les socialistes ont réussi à raboter l'audace écologique dont elle avait fait preuve."

Un blessé dans le nucléaire : hystérie, 92 morts du charbon, indifférence : cherchez l'erreur...




Le risque du nucléaire serait 5 fois moins meurtrier que pour les autres énergies.
Un critère important dans les choix énergétiques à venir.

Mais dans les médias, on manipule l'information :

Un blessé dans une centrale ? c'est la preuve de la faillite de l'énergie nucléaire !

92 morts dans une mine de charbon ? pas une ligne de greenpeace pour saluer l'innocuité du nucléaire...

vendredi 16 octobre 2009

Arte-Tv : Débat sur les déchets

Le débat a été lancé par Arte.

http://www.rue89.com/tele89/2009/10/13/de-normandie-en-siberie-dechets-le-cauchemar-du-nucleaire

Une saine exigence de vigilance. Et exigeons la même vigilance sur les autres sources d'énergie...

dimanche 4 octobre 2009

dimanche 7 juin 2009

J.L. Borloo : "Economies d'énergie, énergies renouvelables, maintien du parc nucléaire"


Vu cette annonce du gouvernement, on semble enfin investir dans la "décroissance de la consommation", principale source d'économie. Bonne nouvelle.

Quant aux énergies renouvelables, elles coutent bien plus chères mais sont gages d'indépendance, de diversification et de décentralisation de la production, critères géo-politiques capitaux.

Si le nucléaire est un moindre mal nécessaire, évitant 80% du gaspillage d'énergie fossile dans la production d'électricité (contre exemple en Italie), le choix de construire de nouvelles centrales au gaz est très contestable, tant les ressources fossiles doivent être épargnées et la pollution évitée.


"Economies d'énergie, énergies renouvelables, maintien du parc nucléaire : le ministre de l'écologie, Jean-Louis Borloo, a présenté ce triptyque comme la nouvelle politique énergétique de la France, à l'occasion de la publication de la programmation pluriannuelle des investissements (PPI), le mercredi 3 juin. "Nous entrons dans une triple révolution énergétique, a-t-il déclaré, par l'organisation d'une décroissance inédite de la consommation, par l'évolution du "mix" énergétique vers les énergies renouvelables, qui représenteront 23 % de notre production en 2020, et par la réduction des émissions de gaz à effet de serre de plus de 20 % d'ici à 2020."

Le ministre a aussi indiqué qu'"il n'y avait pas de nécessité" à un troisième réacteur nucléaire EPR - après ceux de Flamanville (Manche), en construction, et de Penly (Seine-Maritime), annoncé par Nicolas Sarkozy - du fait que la consommation d'électricité devrait rester stable dans les dix prochaines années.


"La révolution énergétique française, c'est économies d'énergie, économies d'énergie, économies d'énergie, et développement très puissant des énergies renouvelables", a martelé Jean-Louis Borloo, qui estime que la consommation d'énergie passerait de 177 millions de tonnes équivalent pétrole (Mtep) en 2005 à 167 Mtep en 2020. Cette diminution de 6 % serait surtout due aux mesures d'efficacité énergétique dans le bâtiment mises en place à la suite du Grenelle de l'environnement.



Les énergies renouvelables devraient continuer à se développer : éolien (3 400 mégawatts aujourd'hui, avec un objectif de 25 000 pour 2020), solaire (5 500 MW en 2020) - "On n'avait pas prévu le délire actuel : il y a chaque mois plus de 5 000 demandes de raccordement d'installations solaires au réseau", affirme le ministre -, bois, géothermie, biogaz, énergies marines... Bois et biomasse devraient en représenter une part importante, de l'ordre de 15 Mtep en 2020, surtout dans la production de chaleur.
Mais le PPI prévoit aussi que si les centrales thermiques au charbon les plus polluantes devront fermer, près de vingt centrales à gaz pourraient être construites, tandis que des terminaux méthaniers seraient installés.

Le ministre n'a pas su évaluer le coût global d'investissement représenté par l'ensemble des objectifs du PPI. Il a aussi reconnu qu'il y avait un "problème d'acceptabilité" de nombreux projets : centrales thermiques, terminaux méthaniers, parcs éoliens soulèvent souvent une opposition locale forte, au nom de l'atteinte aux paysages ou de la pollution générée."

samedi 30 mai 2009

Quel scénario énergétique pour 2050 ?

Pour quel scénario énergétique s'engager ?

Le choix actuel semble le suivant :

1) Ministere de l'industrie

2) Greenpeace


3) WWF

4) D'autres conclusions (thèse ISN)

5) etc...


Pour en savoir plus :

ECOLE MILITAIRE : Conférence de Jacques Frot :

« Quel avenir Mondial pour l’énergie nucléaire ? »

le 16 juin 2009 à l’école militaire à Paris, se présenter à 17h30 au poste de garde au 1 Place Joffre, intersection de l’avenue de la Motte Picquet et de l’avenue de la Bourdonnais, puis se rendre à l’Amphi Louis au fond à droite (70 personnes).

jeudi 16 avril 2009

Cinéma le 8 avril 2009 : "Nous resterons sur Terre"

Le nouveau film à voir, notamment pour la présence de James Lovelock !

Dites nous ce que vous en avez pensé !



La video.

dimanche 1 mars 2009

"Quand 4 écolos vantent le nucléaire..."

Sur le blog environnement de Libération : un article interessant et des commentaires passionnés !


"Voilà une belle prise de guerre! Quatre écologistes britanniques réputés ont pris la plume hier pour vanter les mérites de l'énergie nucléaire. Ils font la Une du quotidien britannique The Independent, et lancent un vibrant plaidoyer en faveur de l'atome. Qui sont-ils? Chris Smith est le patron de l'Agence environnementale britannique; Chris Goodall est un auteur prolifique spécialiste du business vert; Stephen Tindale a quitté la direction de Greenpeace depuis quelques années, et Mark Lynas est un journaliste scientifique, auteur de plusieurs ouvrages sur le réchauffement.
Si la Grande-Bretagne veut atteindre ses objectifs en matière de réduction d'émissions, elle doit avoir recours à l'énergie nucléaire, explique le quatuor. Tout au long de leur vie professionnelle, ces experts ont émis des avis réservés, voire carrément hostiles, envers l'industrie atomique. La principale cause de leur revirement s'appelle le changement climatique. D'ici à 2050, le Royaume-Uni a pris l'engagement de réduire ses émissions de CO2 de 80%. Sans nouvelle centrale, les quatre environnementalistes estiment le défi impossible à relever.

Mark Lynas (qui a écrit le très bon Six degrés, que va-t-il se passer?, aux éditions Dunod) explique que cette prise de position lui coûte: "c'est comme annoncer à ses parents que l'on est gay". La métaphore est scabreuse mais elle fait office de private joke, Lord Chris Smith affichant ouvertement son homosexualité. Sauf qu'être gay n'engage pas la politique énergétique, la sûreté ou les finances d'un pays. L'ex-patron de Greenpeace, Tindale, explique que son revirement a été progressif et qu'il s'est affirmé au cours des 4 dernières années. "Cela s'apparente à une conversion religieuse, a-t-il dit, Etre antinucléaire était une composante essentielle pour tout écologiste. .../... Aujourd'hui, l'idée selon laquelle le nucléaire n'est pas idéal mais qu'il vaut mieux que le changement climatique est assez répandue." Pour Lord Smith aussi, l'ampleur du changement climatique est la raison essentielle de sa conversion. Sans énergie nucléaire, dit-il, impossible de "décarboner" l'économie britannique.

Chris Goodall, pour sa part, développe dans une tribune l'inefficacité des énergies renouvelables. "Vous entendez beaucoup de choses à propos du vent et de l'énergie marine, mais même si nous installions des Pelamis -un serpent de mer qui utilise l'énergie mécanique des vagues pour produire de l'énergie électrique- sur 1000 km de côtes atlantiques, cela couvrirait à peine 10% de notre consommation actuelle en électricité." Il défend les économies d'énergie... fossile, et estime que pour répondre à la demande croissante d'électricité forcément induite par l'émergence des voitures électriques, des pompes à chaleur, etc., il faudra de nouvelles centrales.

L'attaque est d'autant plus féroce -et médiatiquement séduisante- qu'elle provient d'ex-anti-nuke et que ceux-ci anticipent toute attaque: bien sûr, le nucléaire n'est pas terrible, préviennent-ils, mais c'est mieux que ce qui nous attend (sous entendu les changements climatiques). L'erreur ne consiste-t-elle pas à croire que le nucléaire évite les émissions de CO2? Dans le rapport de Global Chance paru en septembre 2008, voilà ce que l'on peut lire: "si l'on se borne à l'analyse du CO2 du système énergétique, le programme nucléaire contribuerait à une réduction de l'ordre de 6% pour le monde et de 15% pour l'Europe des 27". Ce qui, avouons-le, relativise la contribution."

dimanche 8 février 2009

"Nouvel EPR : un choix de politique industrielle"



Le Figaro commente :



"En choisissant Penly pour son nouveau réacteur de troisième génération, la France réaffirme sa politique d’indépendance énergétique et renforce un peu plus GDF Suez dans le nucléaire.

La filière nucléaire française est décidément en première ligne. Alors que les scénarios se multiplient autour de l’avenir d’Areva (depuis l’annonce du retrait de l’allemand Siemens de leur filiale commune), voilà qu’EDF reprend la main après l’annonce de l’Élysée de lui confier la construction du deuxième EPR, le réacteur de nouvelle génération, sur le sol français. Le site sélectionné a été dévoilé : il s’agit de Penly, en Seine-Maritime, qui abrite déjà une centrale.

Une très bonne nouvelle pour EDF, mais aussi pour GDF Suez qui sera associé au projet. Certes, le groupe franco-belge sera minoritaire dans le tour de table, mais il exercera des responsabilités opérationnelles. Une petite révolution, car, jusqu’à présent, EDF, qui exploite 100 % des réacteurs en France (58 unités en tout), régnait seul en maître dans l’atome civil. En réalité, GDF Suez entre de plain-pied dans le nucléaire français. L’Élysée a très explicitement ouvert la voie à la construction d’un troisième EPR, dont le pilotage devrait cette fois être directement confié au concurrent d’EDF.

Cette stratégie de relance du nucléaire en France a été officialisée jeudi soir par la présidence de la République. Un peu plus tôt, le site Internet du Figaro en avait donné les principaux éléments. Derrière EDF et GDF Suez se profile dans ce dossier l’ombre d’un troisième géant de l’énergie : il s’agit de Total, qui, dans la perspective de l’après-pétrole, s’intéresse de plus en plus au nucléaire : la « major » fait déjà partie d’un consortium avec Areva et GDF Suez pour vendre deux EPR à Abu Dhabi.

Un marché d’avenir

Le lancement d’un deuxième, puis rapidement celui d’un troisième réacteur nucléaire de nouvelle génération sont des signes forts de la volonté de la France de poursuivre sa politique d’indépendance énergétique. Un enjeu déterminant, aujourd’hui, et plus encore pour les années à venir. Les tensions régulières autour de l’acheminement du gaz russe en sont la meilleure illustration. La production d’électricité en Italie et en Allemagne est très dépendante des gazoducs de Gazprom. Ce n’est pas le cas de la France, dont près de 90 % de la production de l’électricité est d’origine nucléaire et hydro­électrique.

Le choix immodéré pour le nucléaire rend également l’Hexagone moins sensible à la hausse attendue des prix des hydrocarbures dans les prochaines décennies. Une menace qui fait indiscutablement réfléchir nos voisins. À son retour au pouvoir, Silvio Berlusconi a annoncé sa volonté de relancer le nucléaire civil en Italie. La Grande-Bretagne est beaucoup plus avancée. Gordon Brown a donné le coup d’envoi au renouvellement du parc nucléaire (huit réacteurs vont être construits, dont quatre par EDF). Des voix laissent aussi entendre que l’Allemagne, qui a programmé sa sortie du nucléaire, pourrait faire marche arrière. Au-delà de la seule réaffirmation de l’indépendance énergétique de la France, le choix de Penly est aussi une décision de politique industrielle. Le marché de l’atome civil est promis à un très fort développement dans le monde entier, et son enjeu économique est considérable.

Un seul EPR représente un investissement supérieur à 4 milliards d’euros. Or, avec Penly, la France va consolider ses excellentes positions sur ce marché. En y associant GDF Suez, le chef de l’État offre au groupe franco-belge une formidable légitimité pour décrocher des contrats dans les prochaines années. Areva, EDF, GDF Suez, Alstom et bientôt Total… L’industrie énergétique française a fière allure."



Et Le Monde met en avant perfidement l'alarmisme pessimiste de Greenpeace :


"Selon Greenpeace, l'EPR produira des déchets 7 fois plus radioactifs"


[...]


"Areva, qui a développé l'EPR avec le groupe allemand Siemens, juge pour sa part ces affirmations "très exagérées". "La radioactivité peut être plus importante en raison d'une combustion plus longue, mais elle peut être estimée à 10 ou 15 % en plus, en aucun cas à sept fois plus", estime Patricia Marie, responsable du service de presse du groupe nucléaire. Et d'ajouter : "Surtout, l'EPR permet de générer 30 % de déchets en moins". "



"La Suède lève son moratoire sur la construction de centrales nucléaires"


A l'heure de la crise, le monde ne peut se payer le luxe de solutions aventureuses et incertaines, faisant peser un risque sur la continuité de la production.
Le nucléaire, qui progresse technologiquement, permet d'attendre des solutions renouvelables sans laisser les énergies carbonées gagner un terrain couteux en vies, en ressources, et en pollutions.


Le monde en parle.

a Suède a annoncé, jeudi 5 février, qu'elle levait son moratoire sur la construction de nouvelles centrales nucléaires. Alors que le pays avait été jusqu'à présent à l'avant-garde du démantèlement de son parc nucléaire, le gouvernement de centre-droit a opéré un brusque retournement de position : il a décidé d'en autoriser la construction, mais uniquement pour remplacer les anciennes. Le plan suédois prévoit aussi de miser sur les énergies renouvelables, éolienne surtout.

Il s'agit d'un "accord historique", a annoncé le premier ministre conservateur Fredrik Reinfeldt, en ajoutant que les quatre partis de la coalition de centre-droit s'étaient mis d'accord pour lever le moratoire. "Un sabotage", a rétorqué Peter Eriksson, porte-parole des Verts, qui constate que cet accord remet en question "les projets d'investissements qui existent dans les énergies renouvelables".
La question nucléaire pèse depuis longtemps dans le débat suédois. A l'issue d'un référendum disputé en 1980, organisé après l'accident de la centrale nucléaire Three Mile Island aux Etats-Unis en 1979, la construction des centrales nucléaires avait été tolérée à condition qu'elles soient démantelées, au plus tard, en 2010, date fixée par le Parlement, c'est-à-dire à l'issue de la durée de vie des réacteurs que l'on estimait alors à vingt-cinq ans. Douze réacteurs ont été construits dans quatre centrales. Mais le débat n'a jamais cessé, sous la pression des partis pro-nucléaires, et la durée de vie des réacteurs a été revue à la hausse. Selon Jan Björklund, actuel responsable du Parti libéral, le plus fervent militant de l'atome, le plus ancien des réacteurs en activité peut être opérationnel jusqu'en 2020.
Au cours de la décennie passée, la Suède, alors dirigée par un gouvernement social-démocrate, avait toutefois commencé à respecter son engagement. Premiers sur la liste, car situés juste en face de Copenhague, la capitale du Danemark, opposée au nucléaire, les deux réacteurs de la centrale de Barsebäck ont été fermés en 1999 et 2005. Depuis, plus rien.
Mais la discussion allait toujours bon train. L'idée était que les réacteurs suivants devaient être démantelés à un rythme tel que leur production d'électricité soit compensée par de nouvelles sources d'énergie. Mais en dépit de sa réputation de nation écologiste, la Suède a peu développé les énergies renouvelables.
Aujourd'hui, 46 % de l'électricité provient de la production hydroélectrique mise en place depuis longtemps déjà et 42 % de l'industrie nucléaire. La part de l'éolien demeure marginale. Dans l'accord négocié entre les quatre partis de droite, au pouvoir de puis l'automne 2006, il est aussi prévu de développer la construction d'éoliennes.
La Suède prendra en juillet la présidence de l'Union européenne (UE) pour six mois, période durant laquelle se tiendra la conférence de l'après-Kyoto au Danemark. Elle espère ainsi "montrer la voie" à l'ensemble de l'UE, a indiqué le premier ministre suédois.
"Avec cet accord, nous allons avoir l'objectif climatique et énergétique le plus ambitieux d'Europe, et même du monde", a estimé Maud Olofsson, ministre de l'économie, présidente du Parti du centre, et la plus enthousiaste, sans doute parce que c'est elle aussi qui a le plus à perdre. Son parti avait été jusque-là la caution verte du gouvernement de centre-droit et s'était historiquement toujours opposé au nucléaire. Son retournement est très critiqué dans son parti.
"Le nucléaire appartient au passé, mais nous n'avons pas besoin de nous précipiter pour démanteler les réacteurs restants", a déclaré Lars Ohly, président du Parti de gauche, dans l'opposition. Certains demandent un nouveau référendum."

Courrier International aussi.

jeudi 5 février 2009

"Areva décroche un contrat pour livrer deux à six EPR à l'Inde"


Mieux que le rafale : les EPR !

Le début d'une vente de masse à l'export ?

On a pas (plus) de pétrole, mais on a des idées, y compris renouvelables !

A quand l'export aussi de solaire ?

dimanche 4 janvier 2009

"Le Japon va recommencer à importer du combustible Mox"

Vivement la fin de ces allers et retours...


Romandie :

TOKYO - Les fournisseurs d'électricité japonais, censés alimenter prochainement une partie de leurs réacteurs nucléaires avec du combustible recyclé (Mox), vont recommencer à en importer en 2009 en provenance de France où leurs déchets sont traités, selon une source du groupe Areva.

"Nous avons fabriqué l'an dernier du mélange d'oxydes (Mox) pour trois compagnies japonaises, Kyushu Electric Power, Shikoku Electric Power et Chubu Electric Power", a indiqué à l'AFP un salarié de la filiale japonaise du géant nucléaire français.

"Ce combustible doit être transporté d'Europe vers le Japon", a-t-il ajouté sans préciser de date, conformément aux mesures de sécurité qui entourent ce type d'expédition.

Les dix compagnies japonaises d'électricité sont en principe tenues de faire fonctionner une partie de leurs installations nucléaires avec du Mox à partir de 2010, selon des plans répondant au souhait exprimé en 1997 par le gouvernement.

Le combustible Mox destiné aux compagnies nippones est fabriqué en Europe (France et Grande-Bretagne) à partir de déchets venus du Japon. Il est chargé dans des emballages de transport spécifiques qui sont acheminés vers le Japon par voie maritime à bord de navires appartenant à la société PNTL, créée spécialement en 1975.

Ces bateaux dédiés sont aussi utilisés en sens inverse, pour les expéditions de combustibles usés.
Le Japon, dont un peu plus d'un quart de l'électricité consommée est d'origine nucléaire, envoie ses produits atomiques usés pour retraitement en Europe depuis 1969. Il réimporte des déchets vitrifiés pour les stocker depuis 1995 et a commencé à recevoir des cargaisons de Mox en 1999.
Toutefois, il n'a pas encore utilisé ce combustible recyclé et la dernière livraison de Mox en date remonte à 2001.

Les retours au Japon de déchets vitrifiés en Europe, pour les entreposer, sont toutefois réguliers.

Le douzième et plus récent a eu lieu début 2007, selon les informations de PNTL.

Le Japon, où sont actifs plus de 50 réacteurs nucléaires, a construit récemment sa propre usine de retraitement, en partenariat avec Areva, mais le démarrage de cette dernière est sans cesse repoussé, les tests prenant plus de temps que prévu et les démarches administratives étant très compliquées.

AREVA

CHUBU ELECTRIC POWER

"Constellation cède la moitié de ses activités nucléaires à EDF et annule son accord avec Warren Buffet"

Coup de théatre !


Par AP
mer 17 déc, 22h05

Le groupe énergétique américain Constellation Energy (NYSE: CEG - actualité) a annoncé mercredi qu'il allait céder la moitié de ses activités nucléaires à l'électricien français EDF (Paris: FR0010242511 - actualité) pour 4,5 milliards de dollars (3,1 milliard d'euros), annulant un accord avec l'Américain Warren Buffet qui avait voulu racheter toute la compagnie pour 4,7 milliards de dollars (3,2 milliards d'euros).

Constellation Energy, basé à Baltimore, avait accepté en septembre une offre de rachat de MidAmerican Energy Holdings, une unité de Berkshire Hathaway, appartenant à l'homme d'affaires Warren Buffet, pour 26,5 dollars par action. L'accord prévoyait une injection de capital d'un milliard de dollars, alors que Constellation avait vu ses titres chuter, ses problèmes de liquidités inquiétant les investisseurs.

Mais EDF, son plus gros actionnaire avec une part de 9,5% du capital, avait dénoncé cette offre jugée insuffisante. L'électricien français avait alors offert 35 dollars par action pour racheter Constellation avant de retirer cette offre en octobre. Il y a deux semaines, EDF avait soumis sa dernière proposition, 4,5 milliards de dollars pour les réacteurs de Constellation dans le Maryland et l'Etat de New York. Avec cette transaction EDF deviendrait le seul groupe étranger à détenir des usines nucléaires américaines.

EDF a précisé que EDF Development allait "acquérir une participation de 49,99% dans les activités de production et d'exploitation nucléaire de Constellation Energy pour 4,5 milliards de dollars".

"L'accord prévoit un apport en liquidité immédiat de un milliard de dollars en espèces dans Constellation Energy et une option de vente à EDF Development Inc. d'actifs de production non-nucléaire pour un montant pouvant atteindre deux milliards de dollars" (1,38 milliard d'euros), précise le communiqué. "L'opération consolide la présence du groupe EDF dans le nucléaire aux Etats-Unis", se félicite EDF, précisant que la transaction devrait être définitivement réalisée dans "six à neuf mois".

Contrairement à l'offre de MidAmerican, l'offre d'EDF permet à Constellation de rester une compagnie indépendante.

Les activités nucléaires de Constellation comprennent trois centrales nucléaires avec cinq réacteurs dans le Maryland et l'Etat de New York. L'énergie nucléaire représente 61% de la capacité totale de fourniture d'électricité de Constellation de 8.700 megawatts

"EDF porté par ses succès de 2008"

La prise de risque est élevée pour EDF.
Surtout enpériode de crise...
C'est le prix du leadership francais ?

Le Figaro :

"Le groupe jugé parfois trop prudent a conclu deux grandes acquisitions cette année. En 2009, l'enjeu sera le nouveau réacteur nucléaire, l'EPR.

L'année qui aura incontestablement été pour EDF celle des grandes manœuvres. Avec, coup sur coup, la prise de contrôle du premier électricien britannique, British Energy et le rachat d'une partie des activités de l'américain Constellation.
British Energy est tout simplement la plus importante opération jamais réalisée par le groupe français qui a déboursé 15 milliards d'euros dans cette affaire. Outre-Atlantique, il a mis 4,5 milliards de dollars sur la table pour contrecarrer les visées du milliardaire Warren Buffett, qui avait semblé remporter la mise dans un premier temps.
Pierre Gadonneix, le président d'EDF, aura donc fait mentir les mauvaises langues qui critiquaient sa trop grande prudence. Elle passait même pour de l'immobilisme ces derniers mois alors que Gaz de France et Suez levaient les derniers obstacles à leur fusion.
Avec sa double offensive sur British Energy et Constellation, « Gado » rétablit donc la situation. Mieux, à quelques mois de la fin de son mandat, qui expire à l'automne 2009, il peut d'ores et déjà se prévaloir d'un bon bilan. Un signe ne trompe pas : alors qu'au printemps, des rumeurs récurrentes lui donnaient déjà un successeur, cette lutte d'influence semble retombée. En apparence du moins.
Féroce bataille
British Energy, Constellation : ce doublé repose sur la conviction du président d'EDF que le nucléaire est à la veille d'une relance d'une grande ampleur : « Le temps de l'énergie facile d'accès et bon marché est définitivement révolu », ne manque-t-il pas de dire. Autre credo qui explique la prudence de « Gado » avant de lancer ses offensives : s'assurer qu'EDF sera le bienvenu dans le pays ciblé, que l'opération sera rentable et qu'elle dégagera des synergies.
Ces précautions ne sont pas inutiles à l'heure où le patriotisme énergétique n'a jamais été aussi fort. L'autre géant européen, l'allemand E.ON, est bien placé pour le savoir : après une féroce bataille boursière de plus d'un an et demi, il a finalement dû renoncer à mettre la main sur l'espagnol Endesa. C'est un autre espagnol, Iberdrola, qu'EDF avait lui aussi convoité avant que ses velléités soient refroidies par le discours ambiant.
Après cette année 2008 riche en péripéties, 2009 ne s'annonce pas pour autant comme une oasis de tranquillité pour EDF. Des dossiers, moins spectaculaires peut-être que les précédents, mais tout aussi sont importants, se sont déjà empilés sur le bureau de son président. Même si aucune échéance n'est fixée officiellement, le gouvernement, au cours des prochaines semaines, devrait annoncer le nom de l'opérateur retenu pour construire en France un deuxième EPR, le réacteur nucléaire de nouvelle génération. EDF et GDF Suez militent chacun pour décrocher le contrat.
Tenir le calendrier
Quant au prototype en construction à Flamanville (Manche), c'est le chantier le plus important en Europe. Il mobilisera bientôt plus de 2 000 personnes. Pour EDF, maître d'œuvre du projet, cette réalisation est une extraordinaire vitrine à condition de limiter les imprévus. Areva en sait quelque chose : le retard de l'EPR finlandais (qui ne sera pas opérationnel avant 2011 et non 2009) et les surcoûts qui y sont liés ont altéré l'image du groupe nucléaire. Voilà pourquoi Pierre Gadonneix a l'obsession de tenir le calendrier. Il a encore redit récemment que Flamanville 3 sera mis en service en 2012, comme prévu.
Par ailleurs, le président d'EDF espère obtenir auprès de sa tutelle le principe d'une augmentation des tarifs. Voici quelques semaines, il avait même fait de la participation de son groupe au grand plan de relance de l'État un bon argument marketing. En pleine tourmente sur le pouvoir d'achat, le gouvernement a refusé de lui donner satisfaction. Quoi qu'il en soit, dans ce dossier très politique, Pierre Gadonneix n'a sûrement pas dit son dernier mot. Enfin, en 2009, EDF va croiser le fer avec Bruxelles. La Commission européenne a confirmé avant-hier avoir ouvert une procédure d'infraction contre le groupe. Elle le soupçonne d'empêcher ses grands clients industriels en France de se tourner vers d'autres fournisseurs. L'enquête a débuté en juillet 2007. L'affaire n'est donc pas nouvelle mais elle prend une tournure plus sérieuse."