dimanche 23 décembre 2007

"Lasse des pannes de courant, l'Afrique du Sud se tourne vers le soleil "






L'afrique du sud, face au choix d'une nouvelle stratégie énergétique.






"JOHANNESBURG - Plongée de plus en plus souvent dans l'obscurité, en raison de l'insuffisance de ses infrastructures électriques, l'Afrique du Sud se tourne peu à peu vers les énergies alternatives.



Dans ce pays à l'ensoleillement exceptionnel et aux milliers de kilomètres de littoral venté, la compagnie nationale d'électricité Eskom estime cependant que l'énergie solaire et les éoliennes ne peuvent satisfaire qu'une partie de la demande.



Mais les défenseurs de l'environnement militent pour les énergies alternatives, plutôt que le nucléaire.



"D'un point de vue environnemental, l'utilisation des énergies fossiles et de l'uranium est néfaste", estime Richard Worthington, porte-parole de l'association Earthlife Africa.
"Continuer à recourir à l'électricité pour chauffer de l'eau, alors que nos maisons sont sous la chaleur naturelle du soleil, est tout simplement insensé."



Eskom a récemment admis que coupures de courant et délestages continueraient d'handicaper le développement du pays durant les sept années à venir, mais a affirmé qu'elle faisait en sorte d'y remédier.



Le directeur de la compagnie nationale, Brian Dames, a déclaré qu'Eskom était prête à recourir aux énergies renouvelables, tout en soulignant qu'elles devraient être relayées par le nucléaire ou le charbon.



"Les énergies renouvelables sont chères. Tout le monde le sait. Nous sommes un pays modérément venté, aussi nous allons exploiter le vent car c'est une technologie éprouvée, et aussi le soleil", a-t-il dit.




Eskom envisage d'installer des éoliennes sur la côte Atlantique, mais Brian Dames a souligné qu'elles ne génèreraient que 100 mégawatts et ne fonctionneraient que 26% du temps.



"En Afrique du Sud, nous avons besoin d'une énergie disponible toute l'année", a-t-il souligné, en référence au boum de la croissance économique de ces dernières années.
Un projet pilote d'énergie solaire dans la province du Northern Cape (Ouest) est aussi dans les tuyaux.



"Notre principale motivation est que nous devons baisser nos émissions de CO2", a expliqué le directeur d'Eskom.



Selon Maya Aberman, coordinatrice des campagnes d'Earthlife Africa, une étude récente sur les énergies renouvelables en Afrique du Sud montre que le potentiel est énorme: "Il serait possible de produire entre 13 et 20% des besoins en électricité d'ici à 2020 et environ 70% d'ici à 2050".



La première économie du continent produit 88% de son énergie à partir du charbon, chiffre qu'Eskom entend réduire à 70% dans les vingt prochaines années.



Le nucléaire étant considéré par certains comme moins polluant que les énergies fossiles, l'Afrique du Sud entend développer ce secteur, en dépit de l'opposition massive des défenseurs de l'environnement.



Eskom doit soumettre l'an prochain à son conseil d'administration un projet de construction d'une deuxième centrale nucléaire, assorti d'études d'impact sur l'environnement et d'enquêtes publiques.



La seule centrale existante, située à Koeberg, près du Cap (Sud-Ouest), produit environ 6% de l'électricité du pays.



Maya Aberman estime que le développement du nucléaire est une perte de temps et d'argent, qu'il vaudrait mieux consacrer aux énergies renouvelables.



"Nous allons gaspiller des milliards pour construire des centrales qui ne seront pas pleinement opérationnelles avant dix ans. Et dans cinquante ans, il n'y aura plus assez d'uranium."



Mais Brian Dames souligne que le charbon et le pétrole sont tout autant en voie d'épuisement, et qu'une infime quantité d'uranium est nécessaire pour produire la même quantité d'énergie.






Pour lui, "les réserves d'uranium sud-africaines sont sûrement plus que suffisantes pour alimenter une capacité nucléaire importante."



(©AFP / 23 décembre 2007 13h24)



"Outre-Rhin, la fin de l’embellie verte"


Oyez ! Voila qu'apparaissent les limites de l'utopie actuelle des anti-nucléaires en Allemagne !

- Parce que le surcoût des alternatives au nucléaire sera vite insoutenable,
- parce que notre société occidentale n'a pas la volonté de remettre en cause pour l'instant ses principes consuméristes,
- parce que l'Allemagne enrage de voir lui échapper les 30% du marché du futur parc nucléaire qu'Areva souhaite capter, et ceci après que, si j'ai bien compris, Sarkozy ait enjoint l'Allemagne de retirer Siemens de son capital, au profit de son bon ami Bouygues, si elle continue à ramer en sens inverse,

voila pourquoi l'Allemagne va prochainement reprendre sa politique pro-nucléaire.

Les premiers signes, ci dessous :



LIBERATION: "Avec 500 suppressions d’emploi annoncées mi-décembre, Conergy, le numéro 1 allemand des panneaux solaires, poursuit sa chute (le titre a perdu les deux tiers de sa valeur boursière en deux mois). En octobre, l’entreprise avait fortement revu à la baisse ses prévisions de résultats pour cette année. L’ancien chouchou des investisseurs (752 millions d’euros de chiffre d’affaires) terminera l’année dans le rouge (150 à 200 millions d’euros de pertes).

Et son cas n’est pas isolé. Deux fabricants de biocarburants viennent aussi de présenter des résultats décevants : Petrotec (biodiesel) a cessé sa production jusqu’à fin 2007, mettant ses salariés à temps partiel pour réduire ses coûts ; Envitec (biogaz) a vu son titre chuter de 18 % pour non réalisation des objectifs fixés. L’Allemagne, présentée en modèle, risque-t-elle une crise de ses énergies propres et la Bourse l’éclatement de la bulle verte ?

«Fantasmes». Les analystes appellent à la prudence, après l’euphorie des dernières années. Le TecDax (l’indice des valeurs technologique de Francfort rebaptisé SunDax en raison du poids prépondérant des entreprises liées au solaire), créé en mars 2003, et l’EcoDax (indice des entreprises vertes), qui date du printemps, ont connu une progression fulgurante (le TecDax a triplé sa valeur) avant de stagner, voire de reculer ces derniers mois sous l’influence d’annonces décevantes.

Le secteur traverse une crise de croissance. «La dépendance aux subventions est un défi majeur pour la branche», estime Josef Auer, analyste à la Deutsche Bank. Les renouvelables sont soutenues en Allemagne depuis 1991, avec les premières lois fixant le prix d’achat légal du kWh propre. Le courant vert est subventionné à hauteur de 8,19 centimes d’euros le kilowatt. Mais ces aides doivent peu à peu disparaître. Les subventions au solaire devraient baisser en 2009 de 8% au lieu des 5 % prévus. Idem pour les biocarburants, exemptés de taxes depuis 2004 et imposés à hauteur de 9 centimes d’euros depuis 2006. L’impôt passera à 15 centimes en janvier pour atteindre 45 centimes le litre en 2012, presque autant que les énergies fossiles.

La pénurie de silicium, la hausse du prix des céréales, la difficulté à trouver des terrains libres, notamment pour les éoliennes, renforcent les difficultés d’un secteur qui devra miser davantage sur les exportations. «Les entreprises d’énergies renouvelables suscitent beaucoup de fantasmes en Bourse, note Sebastian Zank, analyste à la WestLB. Certaines hausses de cours sont irrationnelles. Dans l’ensemble, le secteur est surévalué. Mais contrairement à la high-tech en 2000-2001, les entreprises présentes dans les renouvelables ont une vraie substance.» «Je ne m’attends pas à une correction généralisée, ajoute Sven Diermeier, de Independant Research. Il ne faut pas sous-estimer le potentiel de ces entreprises, alors que la dépendance aux énergies fossiles va devenir problématique.»


Exportations. L’Allemagne continue d’ailleurs à croire aux énergies vertes. Elle réalise 20 % du chiffre d’affaires mondial des technologies liées à l’environnement, dit-on au ministère de l’Environnement. A l’heure actuelle, 70 % des exportations liées à l’énergie éolienne et 75 % aux installations photovoltaïques sont d’origine allemande. Au total, 1,5 million de personnes travaillent outre-Rhin pour les techniques de l’environnement ; 400 000 créations d’emploi sont prévues d’ici à 2020."





En conclusion:



Privilégier la filière gaz, en quoi est-ce du développement durable ?




Privilégier l'éolien, n'est-ce pas plein d'inconvénients ? Et où les mettre ?









Privilégier les divers biocarburants ne comporte-t-il pas des risques pires que les maux qu'ils sont censés combattre, n'en déplaise à une vision purement économique ?

N'est ce pas éviter de ses poser les bonnes questions et maintenir la croissance de la consommation ?

Toujours plus de pollution ?













mercredi 19 décembre 2007

"La Tunisie sur la piste de l’uranium"






L'interdépendance des industries électriques mondiales va-t-elle être source de tension, voir de chantage, ou contraire de paix, tant chacun a beaucoup à perdre ?

Par Abou SARRA

"Le ministre de l’Industrie, de l’Energie et des PME, M. Afif Chelbi, a annoncé, mardi 11 décembre, devant le sénat, à l’occasion des délibérations budgétaires pour l’exercice 2008, «la possibilité de mener une étude sur l’extraction d’uranium à partir du phosphate».

Pour mémoire, l’uranium, ce métal gris, peut être extrait en tant que minerai seul ou en tant que co- ou sous-produit de l’extraction d’or, du cuivre et du phosphate. La Tunisie, 3ème producteur du monde de phosphate avec une moyenne de production de 8 millions de tonnes par an, pourrait recourir à l’uranium aux fins de réduire sa facture pétrolière, de satisfaire les besoins en uranium de sa future centrale nucléaire civile et d’en exporter une partie.

Selon un rapport publié le 1er juin 2006, par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), l’uranium ne manque pas, estimant que les réserves d’uranium dépassent largement 85 ans de consommation au rythme actuel, sans compter l’uranium contenu dans les phosphates, qui porterait les réserves à 675 ans.



Plusieurs facteurs militent en faveur du développement de l’extraction de l’uranium à partir du phosphate. Il y a tout d’abord le prix de l’énergie : la flambée des prix des hydrocarbures (100 dollars le baril contre 10 dollars en 2001) et de l’uranium (40 dollars la livre en 2006 contre 10 dollars en 2003). Du coup, l’uranium se trouve revalorisé et son extraction fort rémunératrice.

Vient suite la sécurité nucléaire qui a fait beaucoup de progrès et s’est nettement améliorée. Le nucléaire a amélioré son image auprès des opinions publiques, longtemps traumatisées par l’accident de la centrale ukrainienne de Tchernobyl, en 1986.

Enfin, la mode est, aujourd’hui, aux centrales de petite et moyenne taille, un filon que les multinationales comptent exploiter et le mettre au service des petits pays émergents. A l’instar du Japon, de la Chine, du Canada, d’Egypte et du Maroc, la Tunisie a fait le choix de s’engager dans l’énergie électronucléaire à des fins civiles.

Elle a programmé pour 2020 la réalisation d’une centrale civile d’une capacité moyenne de 900 mégawatts.

Le groupe français Areva, numéro un mondial du nucléaire civil, serait approché pour un package qui comprendrait l’extraction de l’uranium du phosphate et la construction de la centrale nucléaire tunisienne.

Un atout plaide en faveur du groupe français. Il est le seul à contrôler l’ensemble de la filière nucléaire (mines, exploitation de centrales, distribution d’électricité, retraitement des déchets nucléaires).

D’ailleurs, six mois après l’annonce (novembre 2006) par le PDG de la Société Tunisienne d’Electricité et de Gaz (STEG), Ahmed Arfa, un conseiller de la présidente du groupe français Areva, en l’occurrence Zéphirin Diabré, a cité la Tunisie, le Nigeria ou le Mozambique, comme les pays africains les plus préparés pour utiliser le nucléaire à des fins civiles, ces pays étant assez organisés et disposant déjà d’ingénieurs de qualité.

C’est retenu, l’Histoire vérifiera et confirmera le reste…"

lundi 17 décembre 2007

Nouveau record de consommation électrique en France




Record à nouveau battu.




Cela veut-il dire que l'on peut consommer sans limite ?




Doit-on autolimiter notre consommation ?




Ce pic est-il absorbé par des centrales aux énergies fossiles ? L'information est-elle transparente à ce sujet ?








"PARIS (AFP) — La France a battu un record de consommation d'électricité ce lundi avec un pic de 88.960 mégawatts à 19H00 (18H00 GMT), en raison de la vague de froid, a annoncé le Réseau de Transport d'Electricité (RTE) dans un communiqué.
Le précédent record de consommation datait du 27 janvier 2006, avec 86.280 MW.
"Cette forte demande d'électricité est due à la vague de froid observée depuis quelques jours. Les températures enregistrées aujourd'hui sont inférieures de 6°C aux normales saisonnières", a expliqué le RTE.
Selon le gestionnaire du réseau électrique français, une baisse de la température de 1°C en cette saison "entraîne une augmentation de la consommation d'électricité d'environ 1.700 MW, soit l'équivalent du double de la consommation de la ville de Marseille".
Le RTE a également précisé qu'à 19H00, la France exportait de l'électricité vers l'Angleterre, la Belgique, l'Italie et l'Espagne, à hauteur de 3.500 MW, soit 4% de la consommation.
Les importations s'élevaient à 5.100 MW, en provenance d'Allemagne et de Suisse. "Le solde des échanges avec les pays voisins était donc importateur à hauteur de 1.600 MW, soit moins de 2% de la consommation enregistrée", a noté le RTE.
"Ce pic de consommation doit appeler l'attention des Français sur l'importance que représente la maîtrise de la consommation d'électricité", a conclu le RTE."

Importance d'autant plus grande que l'humanité n'a pas fini de croitre !



Cf. les chiffres en temps réels : cliquez ici !

dimanche 9 décembre 2007

"Nucléaire : la croisade arabe de Sarkozy"



La bombe arabe est-elle un processus inéluctable ? Surtout depuis qu'il est prouvé qu'Israel s'en est doté en toute illégalité.
Le nucléaire civil débouchera-t-il forcément à son pendant militaire ?

La sortie de la crise des valeurs vécue dans ces pays arabes passe par un accès aux responsabilités. Y compris dans le domaine de l'atome civil.

Mais la terrible dépendance occidentale au pétrole et notre fringale de croissance ne doit pas précipiter cette étape et faire omettre les critères de capacité technique et politique quant à la maîtrise de ces technologies.


L'article du monde résume bien la problématique qui se pose :






"Qui a peur d'un monde arabe doté de l'énergie nucléaire ? Nicolas Sarkozy n'est pas de ceux-là et mène depuis quelques mois une véritable croisade. La visite d'Etat que le président de la République vient d'effectuer en Algérie a donné lieu à la signature d'un accord ouvrant la voie à une large coopération dans tous les domaines de l'atome civil : recherche, formation, production d'électricité, prospection de gisements d'uranium, sûreté et transferts de technologie.


C'est le troisième - et plus important - protocole nucléaire passé avec un pays arabe : fin octobre, M. Sarkozy avait déjà paraphé un partenariat avec le Maroc, qui souhaite aussi construire des centrales ; en juillet, au moment de la libération des infirmières bulgares, il avait lancé avec le guide de la Jamahiriya libyenne, Mouammar Kadhafi, une "coopération dans le domaine des applications pacifiques de l'énergie nucléaire". D'autres accords pourraient suivre avec des pays arabes...


Il y a encore quelques années, la question de l'accès de ces nations à l'atome civil ne se posait pas, même si plusieurs d'entre eux ont, dans le passé, développé des réacteurs de recherche (Maroc, Algérie...), voire un programme militaire (Egypte). La donne a changé, à la fois en termes économiques (produire l'énergie nécessaire au développement économique) et environnementaux (réduire les émissions de CO2). En pleine crise internationale sur le programme iranien, M. Sarkozy n'a pas hésité à y ajouter des considérations politiques.

L'ouverture nucléaire en direction des pays méditerranéens et du golfe Persique est légitime, pourvu qu'ils respectent le traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et se cantonnent à des applications civiles sous le contrôle des inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), assure M. Sarkozy. Mais il ne fait là que reprendre les principes du TNP, dont le préambule précise que "les applications pacifiques de la technologie nucléaire (...) devraient être accessibles à toutes les parties du traité".


M. Sarkozy dramatise l'enjeu pour répondre par avance à ceux qui craignent de voir ces Etats s'ajouter à la liste des 31 nations disposant de centrales. Pire même, qu'ils rejoignent le club très fermé des neuf pays détenteurs du feu nucléaire. "Si on ne donne pas l'énergie du futur aux pays du sud de la Méditerranée, comment vont-ils se développer ?, s'interrogeait-il, fin juillet, en Libye. Et s'ils ne se développent pas, comment va-t-on lutter contre le terrorisme et le fanatisme ?" En priver les pays arabes, et plus généralement le monde musulman, risque d'entraîner une "guerre des civilisations".


Pour l'heure, cette pétition de principe tient lieu de doctrine. Ce sont visiblement les enjeux industriels et commerciaux qui justifient l'activisme de M. Sarkozy. Il y a deux ans, nul ne pensait que le monde arabe serait un marché prometteur pour les fabricants de combustible et de centrales, note un dirigeant d'Areva, même si les premiers réacteurs ne fonctionneront pas avant 2020. Avec le Commissariat à l'énergie atomique, Areva et EDF, la France dispose d'une expertise scientifique et d'une expérience industrielle exceptionnelles. Elle veut faire la course en tête. M. Sarkozy n'a aucune honte à être lui aussi le "VRP" de la filière française, alors que la renaissance du nucléaire entraîne un réveil de tous les concurrents.


Le président russe, Vladimir Poutine, n'hésite pas à vendre la technologie russe aux pays émergents (notamment arabes), comme son homologue américain George W. Bush, favorable aux programmes égyptien et indien. L'exemple chinois a montré que la compétition sera féroce entre les Français, les Américains (General Electric), les Japonais (Toshiba-Westinghouse) et les Russes (Atomenergoprom). Les pays candidats se multiplient. Hosni Moubarak, le raïs égyptien, vient d'annoncer une relance du nucléaire "pacifique" dans son pays et planifie la construction de quatre réacteurs. Qatar, Dubaï ou Abu Dhabi, gros consommateurs d'énergie (désalinisation de l'eau de mer...), veulent disposer de réacteurs à l'horizon 2020. Ils ont des ressources financières considérables et veulent aller vite. "Trop vite", au gré d'un haut responsable français du nucléaire rappelant qu'ils n'ont ni culture de sûreté ni compétences techniques, tandis qu'un autre doute de l'intérêt pour la Libye de disposer d'une centrale atomique.


Pour les dirigeants arabes, il y a une bonne part de calcul économique dans la volonté de maîtriser l'atome civil. Les pays dépourvus d'hydrocarbures cherchent à réduire leur facture et leur dépendance énergétiques. Paradoxalement, ceux qui en regorgent et engrangent des dizaines de milliards de pétrodollars se convertissent aussi à cette nouvelle source d'énergie. Le paradoxe n'est qu'apparent : les Etats pétroliers - y compris l'Iran - préfèrent produire leur électricité à partir de l'atome et exporter pétrole et gaz, qui leur assurent une rente pour plusieurs décennies.







Il entre aussi dans leur démarche une bonne dose d'orgueil national. Et sans doute quelques arrière-pensées. Ce n'est pas un hasard si l'appétit pour le nucléaire s'est réveillé dans les capitales arabes au moment où elles ont acquis - à tort ou à raison - la certitude que Téhéran développait un programme à vocation militaire. Le risque de prolifération est réel. Si l'Iran, perse et chiite, se dote de l'arme nucléaire, de grands pays arabes et sunnites comme l'Egypte ou l'Algérie se poseront à leur tour la question, analyse Bruno Tertrais, enseignant à la Fondation pour la recherche stratégique (Iran, la prochaine guerre, aux Editions Le Cherche Midi). Sous le couvert d'un programme civil, des Etats risquent d'engager une course-poursuite pour détenir la première bombe atomique arabe.


La réduction sinon l'élimination de cette menace implique un strict contrôle du cycle du combustible (uranium faiblement enrichi) des centrales. Et, de fait, une dépendance des nouveaux membres du "club nucléaire" à l'égard de leurs fournisseurs étrangers. L'Iran s'y refuse en affirmant que le droit à l'enrichissement de l'uranium est inscrit dans le TNP, alors que seul le droit à l'énergie nucléaire y figure. Pour l'heure, ces pays sont prêts à dépendre d'entreprises étrangères ou de consortiums internationaux - proposés par la Russie, les Etats-Unis et l'Union européenne. Ces centres enrichiraient l'uranium, récupéreraient les combustibles usés et les recycleraient en conservant les parties susceptibles d'être utilisées à des fins militaires (uranium et plutonium). Ainsi voit-on apparaître un scénario rose de rééquilibrage des forces : votre pétrole et votre gaz contre notre nucléaire. Mais sur ce monde merveilleux d'interdépendance énergétique plane l'ombre noire d'une prolifération incontrôlée sous le couvert de l'"atome à des fins pacifiques"."


L'article ici.

Nota : Quid d'une vision globale du développement énergétique de ces pays ? Il ne faudrait pas oublier d'associer dans ces pays ensoleillés un ambitieux programme photovoltaïque, gage d'indépendance nationale et locale.

mercredi 5 décembre 2007

"Accord de coopération nucléaire entre Paris et Alger"






On ne peut attendre que tous les pays soient des démocraties pour freiner leur consommation de pétrole et de gaz. On prend donc un risque calculé à ouvrir ces nouveaux marchés.

Mais pour éviter la solution de facilité, il faut impérativement vendre dans le package une politique d'économie énergétique !


"ALGER (Reuters) - La France et l'Algérie ont paraphé mardi un accord de coopération dans le domaine du nucléaire civil, en marge du voyage en Algérie du président Nicolas Sarkozy.

Selon l'Elysée, cet accord porte sur la recherche fondamentale et la recherche appliquée, la formation, la production d'électricité à partir de centrales électronucléaires, le développement d'applications de l'énergie nucléaire dans l'agriculture, la biologie et les ressources en eau.

Sont également concernés par ce texte la prospection, l'exploration et l'exploitation en partenariat de gisements d'uranium, la sûreté nucléaire, la radioprotection, la protection de l'environnement, le transfert de technologie, etc.

"L'Algérie est le premier pays arabo-musulman avec lequel la France paraphe un tel accord", souligne l'Elysée.

Grand pays exportateur de pétrole, l'Algérie cherche néanmoins à se doter de l'énergie nucléaire et pourrait, dans les dix années à venir, commencer la construction d'une centrale, avait indiqué le mois dernier le ministre de l'Energie Chakib Khelil.

Selon une source diplomatique française, la signature en bonne et due forme de l'accord entre Paris et Alger pourrait intervenir "dans un mois".

D'ici là, l'accord doit être soumis à Bruxelles, qui devra vérifier sa conformité avec le traité Euratom, dont le but est de permettre le développement de l'énergie nucléaire tout en assurant la protection de la population contre les effets nocifs des rayonnements ionisants."

L'article ici.

vendredi 30 novembre 2007

"Le nucléaire, pétrole de la France" par Alexandre Adler






Alexandre Adler, prompt à susciter la polémique, est aussi talentueux pour synthétiser les enjeux d'un domaine; on a ici un avis pertinent sur l'avenir énergétique francais.




"LE FIGARO - La chronique d’Alexandre Adler du 13 octobre 2007.

Nous vivons une redistribution sans précédent des cartes dans le domaine énergétique. Alors que la conscience de la nocivité et du caractère limité des hydrocarbures devient un sens commun à l’échelle de la planète, de nouvelles sources d’énergie sont certainement en train de créer les nouveaux pôles de richesse du XXIe siècle.

C’est ainsi que, compte tenu des besoins céréaliers de la planète, qui limitent sévèrement la fabrication d’éthanol à partir des céréales, on peut d’ores et déjà déterminer le rôle stratégique de la production d’éthanol à partir de la canne à sucre, par ailleurs bien plus efficace et bien moins polluante. Le Brésil et peut-être même quelques îles Caraïbes - pourquoi pas Cuba ? - ont donc devant eux l’avenir radieux que la découverte de la betterave à sucre leur avait fait perdre.

Dans cette redistribution des cartes, la France est aujourd’hui le Brésil du monde développé : grâce à son programme électronucléaire. L’énergie nucléaire civile a en effet pâti à l’échelle mondiale de la mauvaise image bien compréhensible de sa parente militaire. Pour cette seule raison, l’Allemagne est demeurée longtemps très hostile. Les États-Unis, en proie au syndrome postvietnamien, ont fini, à la fin des années 1970, par emboîter le pas à ce courant antinucléaire. De sorte que la France s’est retrouvée absolument seule à miser tout son développement énergétique sur ses centrales nucléaires, constamment améliorées par la recherche fondamentale du CEA, et le savoir grandissant d’EDF, qui assure la construction des centrales et leur gestion.


Ce nucléaire est aujourd’hui notre pétrole, et la richesse épargnée ou directement générée par cette industrie vaut largement la rente dont Norvège et Angleterre ont longtemps bénéficié avec le pétrole de la mer du Nord. Pourquoi ce miracle français ? Parce que l’énergie nucléaire militaire mise en place par le général de Gaulle fut associée d’emblée à un retour à une indépendance stratégique foncièrement pacifiste ; parce que le souvenir amer de la guerre d’Algérie rendait décideurs et opinions craintifs à une dépendance accrue vis-à-vis du monde arabe ; parce qu’enfin, au coeur d’EDF, étaient tapis, et bien tapis, un Parti communiste et une CGT qui, associés aux oeuvres sociales de l’entreprise et discrètement admiratifs de la science soviétique à l’époque très pronucléraire, verrouillaient l’opinion de gauche.

Cette conjonction presque miraculeuse nous a donné le pétrole français, c’est-à-dire un savoir-faire aujourd’hui techniquement indépassé en matière nucléaire qui, dans l’état actuel du marché mondial de l’énergie, est sollicité de toutes parts. Au coeur du système, établi par la sagacité de Laurent Fabius lorsqu’il eut à traiter du dossier à Bercy, le diamant de l’industrie française Areva, dont la présidente fondatrice, Anne Lauvergeon, vient d’être consacrée meilleur manager féminin de l’année.


Mais c’est là aussi que se situe pour la politique étrangère de la France le danger le plus grand, dans sa relation fondamentale, aujourd’hui très claudicante, avec son principal allié, l’Allemagne. L’avance scientifique et le savoir-faire technologique de cette société, qui résulte de la fusion du CEA et de la société de gestion du combustible nucléaire, la Cogema, rendent indispensable son intervention - en Allemagne, Angleterre, Italie, par exemple, mais aussi en Finlande, Suède et peut-être Turquie - partout, en somme, où la relance de l’énergie nucléaire est envisagée.

Ici s’ouvre le casse-tête Siemens. La grande société d’ingénierie allemande est entrée dans le capital d’Areva pour demeurer associée à sa technologie dans l’attente d’une reprise du programme nucléaire en Allemagne. La proposition actuelle du groupe Bouygues, associé à Alstom de Patrick Kron, aurait beaucoup de sens sur le plan industriel si elle n’aboutissait pas, sous la forme actuellement envisagée, à l’expulsion pure et simple de Siemens du nouveau groupe. Elle fait d’ailleurs également planer des incertitudes sur la recherche en amont du CEA, jusqu’à évoquer l’hypothèse d’un retour à la case départ avec absorption économique de la Cogema, et rejet de la recherche fondamentale non rentable du CEA du côté de l’État.

La décision repose entre les mains du président Sarkozy. À certains égards, elle est aussi décisive pour l’avenir de la France et de l’Europe que ne l’a été, pour François Mitterrand, en son temps, le choix de soutenir Helmut Kohl et Ronald Reagan dans la querelle des euromissiles face à l’Union soviétique. Rappelons que contre tous les procommunistes de l’époque, les Roland Dumas et autres Pierre Joxe, Mitterrand avait choisi l’union franco-allemande. Ici, même si les ambitions du groupe Bouygues sont tout à fait légitimes, le maintien envers et contre tout d’une option allemande, qui devrait d’ailleurs être élargie à d’autres partenaires européens, serait seul de nature à préserver notre alliance fondamentale avec Berlin. Tout le reste n’est que stratégie d’entreprise, et le général de Gaulle nous l’a pourtant appris : la politique de la France ne se fait pas à la corbeille."


L'article complet ici.

"La flambée du pétrole pousse à économiser l'énergie ou... acheter du charbon"



"PARIS - La flambée des prix du pétrole encourage les pays développés à économiser l'énergie, à développer les énergies renouvelables ou le nucléaire, mais elle pousse aussi l'Inde et la Chine à recourir plus que jamais au charbon, moins cher mais fortement émetteur de dioxyde de carbone.

Les prix élevés du pétrole (ils ont frôlé ces jours-ci les 100 dollars le baril) poussent "à plus d'efficacité" énergétique "et incitent les pays consommateurs à investir davantage dans des sources d'énergie alternatives au pétrole", estime l'Agence internationale de l'énergie (AIE).
L'Europe est à cet égard la région du monde la plus performante pour réduire la consommation d'énergie dans sa production de richesses, selon une récente étude de l'Agence française de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie.

Son intensité énergétique est inférieure de 30% à celle des Etats-Unis, de 40% à celle de la Chine et jusqu'à trois fois inférieure à celle des pays de l'ex-URSS et du Moyen-Orient.
Les pays européens se sont par ailleurs fixés pour objectif de porter d'ici à 2020 à 20% la part des énergies renouvelables dans l'énergie consommée, et de réduire de 20% leurs émissions de gaz à effet de serre.

Quant à l'énergie nucléaire, elle suscite un regain d'intérêt dans beaucoup de pays, Etats-Unis en tête, car elle émet très peu de CO2.
..."

L'article complet ici.
Pour en savoir plus sur le charbon :
- Combustible complexe dont la fabrication souvent tue les hommes , mais aussi les fait vivre, pourra-t-il jamais être "propre" ?

"Construire ou ne pas construire un deuxième EPR"

On est ici face au choix crucial après le Grenelle : la facilité (construire) ou le fatalisme (ne pas construire)


"EDF est contre la mise en chantier d’un nouveau réacteur nucléaire dernier cri avant 2020. Suez soutient au contraire que les besoins énergétiques le rendront nécessaire à partir de 2017.

Le nucléaire a le vent en poupe, chacun en profite pour placer ses cartes. EDF et Suez n’échappent pas à la règle et s’écharpent sur leur marché national. Selon les Echos ce matin, l’électricien historique assure qu’il n’y a «pas de place pour du nucléaire supplémentaire avant 2020». Il rejette donc l’idée de créer un deuxième EPR, semblable à celui qu’il construit actuellement dans la Manche. Suez en revanche prédit qu’il faudra donner un petit frère à la centrale dernier cri de Flamanville pour faire face à la croissance de la demande dans les prochaines années, peut-être dès 2017.

Le cœur de leur désaccord réside dans la capacité de production d’EDF. Celui-ci assure qu’il est en mesure de doper sa production d’électricité de 6 ou 7 % par an. Poussée au maximum de leurs capacités, les centrales devraient générer 15 TeraWattheures de plus chaque année. En ajoutant ce chiffre aux 13 TWh produits par l’EPR de Flamanville, et aux 5 TWh générés grâce à une meilleure utilisation du carburant, EDF se dit donc en mesure de fournir 30 TWh de plus par an d’ici à la fin de la prochaine décennie. Et cette addition rapide suffit, selon l’électricien, à démontrer qu’une centrale supplémentaire n’est pas nécessaire.

L’Etat devra trancher

Mais la justesse des hypothèses de base de ce calcul est remise en cause par Suez. Il indique que la capacité de production d’EDF n’a pas augmenté cette année, mais qu’elle a au contraire reculé de 2 points. Suez soutient donc l’installation d’un nouveau réacteur, «au moins», pour répondre à l’augmentation de la demande au cours des prochaines années. Le groupe de Gérard Mestrallet, qui doit fusionner avec GDF l’an prochain, n’a pas encore clarifié ses intentions dans le nucléaire, mais il s’immisce déjà dans le débat.

EDF rétorque que la demande ne devrait progresser que faiblement, du fait des mesures d’économie de l’énergie. L’Etat devra trancher en faveur de l’un ou de l’autre.
..."


Si l'état tranche en faveur de la construction, c'est que Hulot a eu tord de ne pas se présenter aux élections et de rejoindre le PS et les verts au second tour.

Vu les intérêts de Bouygues dans Areva, devinez ce que Sarkozy va choisir ...?"


L'article complet ici.

samedi 24 novembre 2007

"Carbone contre uranium : une approche supplémentaire des ressources en uranium ?"

La question des réserves d'uranium est une question clé.
Et sur ce thème, le coût en carbone pour son extraction pose la question de sa crédibilité environnementale. On sera donc vigilent à veiller à ce que le bilan carbone soit raisonnable et que les progrès technologiques soient rapides...


"Nous avons vu dans une note précédente (cf. l’uranium combien de divisions ?) que la question de l’appréciation des ressources en uranium était une question très politique. En effet, derrière le travail technique d’inventaire conduit par les sociétés de prospection et d’exploration minière se cache une question : la renaissance de l’énergie nucléaire est-elle soutenable et durable dans le temps ?

Etant donné que l’uranium est le combustible clef du cycle nucléaire, tout le monde conviendra que du niveau des réserves uranifères dépendra l’avenir – plus ou moins radieux – de la renaissance nucléaire...

Ainsi, fleurissent sur la Toile de multiples études - scientifiques ou non - sur la capacité des ressources actuelles en uranium à soutenir la croissance du besoin en énergie nucléaire dans les cinquante prochaines années.

Je vais me servir ici à titre démonstratif d’un diagramme issu d’une étude publiée en juillet 2006 par l’Oxford Research Group et intitulée « Energy security and uranium reserves » qui me semble poser un certain nombre de questions intéressantes et utiles à la réflexion de ce blog.


Voyons d’abord les bases conceptuelles du diagramme ci-dessous (pour agrandir, cliquez ici décroissance_réserves_U.jpg)medium_décroissance_réserves_U.jpg

=> ce graphique suppose qu’aucun nouveau gisement (important et riche en teneur – pourcentage d’uranium par tonne de minerai) ne sera découvert dans les prochaines décades ;

=> il suppose aussi que la capacité nucléaire installée au niveau mondial reste au niveau de 2005 ;

=> enfin, il se base sur une ressource mondiale en uranium de 4,2 millions de tonnes d’uranium (incluant les gisements à faible teneur que les chiffres de l’OCDE excluent).


Commne se lit le graphique ? Nous avons en abscisse l’échelle du temps de 2006 à 2076 et en ordonnée la teneur en uranium des ressources (pourcentage U3O8). Chaque barre de ce graphique représente un groupe de ressources en uranium d’une certaine teneur. La longueur de cette barre représente la durée pendant lesquelles ces ressources (à une teneur donnée) seront disponibles dans le temps. Enfin, la hauteur de chaque barre représente la teneur de ces ressources.

Le raisonnement du Oxford Research Group est le suivant : en 2005, le parc électro-nucléaire mondiale a consommé approximativement 68 000 tonnes d’uranium, en provenance principalement des mines. A la fin de 2005, les ressources connues accessibles s’élevaient à environ 3,6 millions de tonnes. Ces ressources sont sujettes à de grandes variations, tant en terme de teneur en minerai qu’en terme d’accessibilité. Comprendre ces variations est essentiel pour évaluer la sécurité énergétique dans le domaine nucléaire.

En effet, le minerai d’uranium n’est une ressource énergétique qu’à condition que sa teneur en U3O8 soit suffisamment élevée. Au-dessous de 0.02 %, plus d’énergie – donc plus d’émission de CO2 - est requise pour produire et exploiter le minerai d’uranium qui est consommé dans les centrales nucléaires. La baisse de la teneur des gisements d’uranium exploités conduit donc à des émissions en CO2 plus importante de la part du cycle du combustible nucléaire.

Le graphique montre qu’à partir de 2016 la teneur moyenne en uranium des gisements connus devrait fortement baisser et plus encore à partir de 2034.

Ainsi, selon cette étude brièvement résumée ici, le système électro-nucléaire mondial consommera dans 60 ans plus d’énergie qu’il n’en générera : les ressources en uranium ne permettent donc pas une croissance soutenue et durable de l’énergie nucléaire à terme, énergie qui pourrait devenir émettrice nette de CO2 au fur et à mesure de l’appauvrissement des gisements d’uranium : CQFD ?


Réflexion intéressante à laquelle on peut apporter quelques bémols quand même :

=> le fait de baser tout le raisonnement sur la « finitude » et la connaissance exhaustive des ressources uranifères de la Terre peut apparaître contestable : en effet, quid de la reprise des activités d’exploration minière que l’on voit repartir ici ou là (je m’en ferais l’écho dans de prochaines notes) ?

=> nous avons vu dans la précédente note que l’exploitation de l’uranium est certes soumise aux contraintes géologiques (ie la teneur en uranium des gisements) mais elle est aussi contrainte par les coûts d’exploitation. Or, avec un prix de l’uranium s’élevant à 130 dollars depuis maintenant plus d’un an (certains voient ce prix monter jusqu’à 150 dollars), des gisements qui n’étaient pas exploités jusqu’ici – contrainte économique – se voir offrir une nouvelle jeunesse ou naissance...

=> enfin, l’étude fait fi des avancées technologiques dans le domaine de la technologie des réacteurs nucléaires qui devraient - entre autres - faire baisser la consommation en uranium : réacteurs de 4ième génération, réacteur de 5ième génération (ITER à cadarache) ou réacteurs à neutrons rapides (qui produisent plus d’uranium qu’ils n’en consomment) ou nouveaux combustible nucléaire (MOX, mélange uranium – plutonium ou Thorium).


Par contre, l’idée d’ajouter une nouvelle variable - quantité de CO2 émis par kilo d’uranium extrait - à l’évaluation d’un gisement, à côté du coût économique d’exploitation et de sa richesse en uranium (ie teneur) est intéressante.

Caractériser le coût d’exploitation en terme d’émissions de CO2 sur toute la durée du cycle du combustible offrirait une donnée supplémentaire dans l’évaluation des futurs « cocktails énergétiques » dont le nucléaire fera nécessairement partie.

En effet, la teneur en uranium du gisement exploité détermine la quantité de combustibles fossiles (pétrole, gaz ou charbon) nécessaire pour extraire l’uranium des roches. Ceci conduit à un certain niveau d’émission en CO2 par kilo d’uranium extrait. La quantité d’électricité générée par ce kilo d’uranium a une valeur fixe mais l’émission de CO2 (grammes de CO2 par kWh) augmente quand la teneur en uranium baisse. Ainsi, la connaissance exacte des bilans « carbone contre uranium » semble importante dans cette question fondamentale de la durabilité des ressources uranifères.

Le chantier de la quantification de l’exploitation de l’uranium en CO2 est ouvert ! Mais aussi celui de la prospection de nouveaux gisements et du développement de nouvelles technologies nucléaires moins gourmandes en ressources uranifères !"


L'article ici.

"Guinée : de l'uranium pour de l'aluminium ?"

La faible production d'énergie peine à permettre d'extraire les grandes quantités de bauxite du pays, matière première de l'aluminium. La récente découverte de gisements d'uranium va-t-elle remédier à cette pénurie et confirmer l'eldorado qui s'annonce ... pour qui ?


"La Guinée, pays d’Afrique de l’Ouest, est un « coffre-fort minier » qui attire bien des convoitises : c’est le premier exportateur mondial de bauxite (minerai qui se raffine en alumine puis en aluminium) dont les prix flambent sur les marchés internationaux avec la demande chinoise d’aluminium. Avec 40 milliards de tonnes, le sous-sol guinéen recèle un tiers des réserves mondiales de bauxite mais abrite également deux gisements de fer d’importance mondiale, de l’or et des diamants.

De quoi mériter l’appellation de coffre-fort minier ? Pourtant, les revenus miniers sont ridicules : à peine 84 millions d’euros pour 2006, soit 9 euros par habitant et par an…Trois causes principales à ce faible revenu : la corruption qui règne en maître (la Guinée serait selon Transparency International le pays le plus corrompu d’Afrique), la non transformation des minerais sur place et la faiblesse des taxes minières calculées sur les bénéfices des compagnies (qui s’arrangeraient pour être toujours déficitaires…).

En août 2007, l’uranium vient de prendre place dans ce coffre-fort minier, sous la forme de résultats prometteurs d’une société d’exploration australienne – Murchison United NL..
Cette société aurait caractérisé une zone de « minéralisation uranifère » près de Firawa (province de Kissidougou), à 600 kilomètres de la capitale Conakry : un possible gisement de 2 km de long, avec une épaisseur de 12 mètres et une teneur de 771 ppm d’uranium (ce qui veut dire 771 grammes exactement de minerai d’uranium par tonne…), le maximum étant atteint sur deux mètres avec 995 ppm d’uranium. Ces résultats ont été obtenus en forant plus d’une trentaine de puits d’exploration, totalisant plus de 2000 mètres…


..."

"A côté d’un potentiel hydroélectrique manifestement sous-exploité, la possession d’un réacteur nucléaire dédié à l’alimentation électrique pourrait permettre l’installation de fonderies d’aluminium d’Alcoa, d’Alcan et de Rusal (les trois majors) en Guinée. A ce titre, il faut noter que l’Afrique du Sud développe un nouveau modèle de réacteur nucléaire – le PBMR, adapté aux besoins électriques des pays sous-développés voire émergents.

Verra-t-on l’implantation d’un tel réacteur sud-africain en Guinée d’ici 2015, afin de produire l’énergie nécessaire aux producteurs d’aluminium ?
..."


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"Chroniques de l'uranium nigérien : premiers pas"

Nouvelle étape de l'émancipation des peuples afrcains : l'indépendance économique ?
C'est ce qui semble arriver enfin au Niger ?

"Ce blog avait attiré votre attention il y a quelques mois sur la redistribution des cartes de l'uranium au Niger, après la renégociation des contrats d'exploitation et de vente d'uranium entre le gouvernement nigérien et Areva, la multinationale française. Cette redistribution des cartes permettait au Niger de se présenter comme un nouvel acteur, autonome et indépendant, sur le marché mondial de l'uranium.

Depuis, le Niger a conforté son nouveau statut, comme l'attestent plusieurs informations intéressantes à mettre en perspective.

D'abord, afin d'être en mesure de pouvoir commercialiser par lui-même son propre uranium (on se souvient que le Niger a obtenu d'Areva de pouvoir vendre sur le marché spot de l'uranium 300 tonnes d'uranium), le Niger a crée une société de valorisation et de commercialisation de l'uranium : il s'agit de la SOPRAMINE, société nigérienne du patrimoine minier, première étape de l'indépendance commerciale.

Ensuite, le Niger a réalisé en août sa première opération commerciale : les 300 tonnes de minerai ont été vendues à la compagnie Exellon, électricien nucléaire agissant aux Etats-Unis. Selon le ministre des mines Abdoulahi, le Niger « veut répondre aux normes de la globalisation économique et veut acquérir d'autres expériences sur le marché international ». Il a aussi affirmé que d'autres contrats de vente seront bientôt signés avec d'autres partenaires, dans l'intérêt du Niger (sous-entendu par rapport aux contrats précédents ?).
..."


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mercredi 21 novembre 2007

"L'action EDF monte après un accord pour sécuriser ses approvisionnements "



PARIS - L'action EDF montait mardi après un accord pour sécuriser ses approvisionnements en charbon britannique et sur fond d'optimisme pour les exportations d'énergie nucléaire.
Vers 12H00 GMT, EDF gagnait 2,56% à 83,76 euros, dans un marché en hausse de 0,91%.
Depuis le début de l'année, l'action EDF a gagné 51,6%, ce qui en fait très largement la première capitalisation boursière française, avec près de 153 milliards d'euros, loin devant Total (131 milliards d'euros).
L'électricien français se trouve désormais au coude à coude avec BP, jusqu'alors la deuxième capitalisation boursière européenne derrière le pétrolier Shell. BP, dont le titre stagne depuis le début de l'année à la Bourse de Londres, vaut actuellement 108 milliards de sterling (152 milliards d'euros).
Au Royaume-Uni, UK Coal a indiqué mardi avoir signé un contrat pour l'approvisionnement d'EDF Energy sur les deux prochaines années, dans les centrales de Cottam et West Burton au départ des mines du Nottighamshire, et pour un tonnage non-précisé.
"Ce contrat va sécuriser les livraisons de charbon à des prix plus élevés, en reflétant le doublement du prix du charbon sur le marché mondial au cours des douze derniers mois" a commenté Jon Lloyd, le PDG de UK Coal.


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"Les géants allemands de l'énergie se mettent au vert"

Ne pas se reposer sur ses lauriers : l'avance technologique européenne en matière de nucléaire ne doit pas retarder la diversification des initiatives en matière d'économies d'énergie et de développement durable !

"BERLIN - L'un double ses investissements dans les énergies renouvelables, l'autre y consacre un milliard d'euros par an: les géants allemands de l'électricité EON et RWE promettent de corriger leur image de gros pollueurs, et de se détacher un peu du charbon et du nucléaire.
RWE, numéro deux allemand de l'énergie, a fait savoir mercredi que désormais il investirait "au moins un milliard d'euros par an dans les énergies renouvelables."
Le 13 novembre, son grand rival EON avait promis de doubler jusqu'en 2010, à 6 milliards d'euros au total, son investissement dans les énergies "vertes".
Les projets de RWE seront gérés par une filiale baptisée RWE Innogy, qui doit démarrer le 1er février prochain. Une réponse à la filiale "EON Climate and Renewables" créée par le numéro un...

..."


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lundi 19 novembre 2007

"L'Inde mise sur le thorium comme nouveau combustible nucléaire"

Miser sur une nouvelle filière, au regard des coûts et des risques induits, ne se fait que si les enjeux s'avèrent stratégiques. On a compris que c'était le cas au vu de cet article :

"L'Inde va lancer la construction, dans les prochaines semaines, d'un prototype de réacteur à eau lourde fonctionnant au thorium, qui inaugurera une voie nouvelle dans le nucléaire civil. Le premier réacteur à vocation commerciale de ce type devrait entrer en service en 2020. L'Inde est un des seuls pays au monde à envisager sérieusement cette alternative aux combustibles nucléaires traditionnels que sont l'uranium et le plutonium.

L'utilisation du thorium dans le cycle de combustion présente de nombreux avantages. Le minerai produit moitié moins de déchets radioactifs que l'uranium et est disponible en quantité supérieure. Les réserves indiennes de thorium sont ainsi estimées à 290 000 tonnes contre seulement 70 000 tonnes dans le cas de l'uranium. De plus, au rythme de consommation actuel, les ressources mondiales identifiées en uranium pourraient s'épuiser d'ici cinquante à soixante-dix ans - sauf à recourir à la surgénération, qui était mise en oeuvre en France dans Superphénix.

Pour répondre à la croissance de ses besoins énergétiques, l'Inde n'a guère d'autre choix que de se tourner vers le thorium. Le pays veut augmenter la part de l'énergie nucléaire dans sa production d'électricité à 25 % en 2050, contre 3,7 % aujourd'hui, mais il manque d'uranium. L'Inde ne possède en effet sur son sol que 1 % des réserves mondiales de cet élément et n'est plus autorisé à en importer depuis 1974, date de son premier essai nucléaire.

La négociation d'un accord avec les Etats-Unis pourrait lever cette interdiction. Mais sa signature semble compromise en raison de l'opposition d'une partie de la coalition au pouvoir à New Delhi. "Si nous ne signons pas l'accord nucléaire avec les Etats-Unis, et faute de ressources suffisantes en uranium, nous devrons réviser à la baisse d'au moins 6 000 mégawatts (MW) notre objectif de production de 20 000 MW d'énergie nucléaire d'ici à 2020", a reconnu, le 29 octobre, Anil Kakodkar, le président du département indien de l'énergie.
..."


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Lexique

Isotopes : désigne des atomes d'un même élément présentant, dans leur noyau, un nombre identique de protons, mais ayant un nombre de neutrons différent. Tous deux dotés de 92 protons, l'uranium 235 et l'uranium 238 ont respectivement 143 et 146 neutrons.

Fission nucléaire : phénomène par lequel un atome est divisé en plusieurs nucléides, émettant des neutrons et un dégagement intense d'énergie, ce qui peut conduire à une réaction en chaîne, domestiquée dans les réacteurs nucléaires.

Matière fissile : un isotope est dit fissile s'il peut subir une fission sous l'impact de neutrons. L'uranium 235 est le seul isotope fissile naturel.Matière fertile : elle peut produire un isotope fissile à l'issue d'une réaction nucléaire : le thorium 232 capture un neutron, donne du thorium 233, lequel se transforme en uranium 233.

dimanche 11 novembre 2007

"ENVIRONNEMENT/L'AIE s'alarme du bond de la demande énergétique d'ici 2030"

Au delà du réchauffement climatique, les ressources, clé des arbitrages futurs.

Alors que les producteurs d'énergie se réunissent,

ENVIRONNEMENT/L'AIE s'alarme du bond de la demande énergétique d'ici 2030

Paris (AWP/AFX) - La consommation énergétique devrait bondir de 55% dans le monde d'ici à 2030 sans nouvelles mesures pour la freiner, avec un risque d''escalade des prix» et des conséquences «alarmantes» sur l'environnement, avertit l'Agence internationale de l'Energie (AIE).


Le bond de la demande mondiale proviendra à 74% des pays en développement, principalement l'Inde et la Chine, qui deviendra le premier consommateur mondial d'énergie «peu après 2010», devant les Etats-Unis, projette l'AIE dans son rapport annuel sur les perspectives énergétiques mondiales.
Les hydrocarbures devraient rester de loin la première source d'énergie, sans qu'une énergie alternative soit en passe de les concurrencer: la demande pétrolière devrait progresser de 37% d'ici à 2030, à 116 millions de barils par jour (mbj) contre 84 mbj en 2006.
Un tel rythme s'accompagnera d''une augmentation ininterrompue des émissions de CO2», qui pourrait entraîner «une hausse de 6 degrés» du climat au-delà de 2030, avec des conséquences «irréversibles» sur l'environnement, a estimé Fatih Birol, directeur des études de l'AIE.
Autre menace: celle d'une «dépendance accrue» envers les pays producteurs, principalement la Russie et l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).


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"Iter, en route pour reproduire l’énergie des étoiles"

La fusion : Une course contre la montre de l'épuisement des ressources d'Uranium...


LE FIGARO : "L’organisation internationale a défini hier avec la France les modalités de mise en œuvre du projet.

Au milieu des 180 hectares de garrigue déboisés de Cadarache, à l’épicentre du site où va être implanté le futur réacteur expérimental de fusion nucléaire Iter, flottent désormais sept drapeaux, représentant les partenaires (*) de ce projet pharaonique. Symboles de la coopération internationale, ils ont assisté hier, comme autant de paires d’yeux, à la signature de l’«accord de siège» entre la France et l’organisation internationale Iter. «Non seulement nous donnons au monde la première marque tangible de l’existence de l’organisation Iter […], mais nous franchissons aussi un nouveau pas vers la réalisation d’un rêve, un pas décisif», a lancé le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Valérie Pécresse, à cette occasion.
..."

"Flambée du pétrole : une chance pour la France leader du nucléaire"


Une synthèse sur les enjeux du moment :

LE FIGARO : "L’énergie atomique est dopée par le baril attendu à 100 dollars, la fringale énergétique des nouvelles puissances industrielles et la lutte contre le réchauffement climatique. Dans l’âge nucléaire qui s’ouvre, instable et complexe, la France part en pole position.

A 40 dollars le baril de pétrole, l’énergie nucléaire est fortement compétitive. « A 100 dollars le baril - seuil psychologique qui marque un troisième choc pétrolier -, elle devient une véritable rente », dit Philippe Chalmin, le spécialiste français des matières premières. Surtout pour un pays comme la France qui, depuis une quarantaine d’années, aura investi près de 80 milliards d’euros dans l’atome pour assurer son indépendance énergétique. 78 % de la production française d’électricité relève ainsi du nucléaire (17 % de la consommation globale d’énergie), proportion qui place l’Hexagone en tête des grandes nations atomiques du monde.
..."


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mercredi 24 octobre 2007

"Le dessalement nucléaire pour éviter la grande crise de l'eau"


LE TEMPS - Suisse - "Le climat? L'énergie? De sacrés défis. Mais c'est dans le domaine de l'eau potable que se joue dans une large mesure l'avenir de l'humanité. Au moment où les réserves souterraines tendent à s'épuiser, le dessalement de l'eau de mer pourrait rapidement s'avérer indispensable. Une solution irréaliste à grande échelle sans le recours intensif à la force nucléaire.
..."

L'eau c'est la vie. Elle manque ? c'est la guerre.

Alors, que pèsent quelques risques maitrisables face aux enjeux d'une énergie relativement propre et adaptée aux besoins de l'humanité ?

Mais attention aux solutions de facilité : cela n'exclut pas de procéder aux ajustements écologiques urgents !


L'article complet ici.

"L'énergie nucléaire a encore de beaux jours devant elle, selon l'AIEA"

"VIENNE - L'énergie nucléaire va rester une des principales sources d'énergie dans le monde dans les décennies à venir, en particulier en raison des inquiétudes sur le changement climatique et la sécurité énergétique, affirme l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) dans un rapport publié mardi à Vienne.

"L'électricité nucléaire continuera d'occuper une place prépondérante en tant que grande source d'énergie au cours des prochaines décennies", selon ce rapport intitulé "Energie, Electricité et le nucléaire jusqu'en 2030".

L'AIEA a fait deux projections annuelles, l'une basse et l'autre haute selon différents scénarios. Dans la projection basse, partant de l'état actuel du parc nucléaire civil dans le monde, sans construction de nouvelle centrale, la puissance nucléaire passerait de 370 GWe (1 gigawatt = un milliard de watts) à la fin 2006 à 447 GWe en 2030.

Pour la projection basse, la progression affiche 25% alors que la projection haute, incluant des "projets jugés réalistes et prometteurs", table sur une croissance de jusqu'à 93% de la production d'électricité nucléaire à 679 GWe en 2030."

Un scénario de croissance de 93% réaliste ?
Cela veut dire que, puisque qu'on puise actuellement dans les réserves militaires,
une ponction de + de 100% sur les mines d'Uranium nécessite d'avancer rapidement sur les solutions d'optimisation de ces matières premières. Vivement les nouvelles générations de centrales.

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dimanche 21 octobre 2007

"Fusion nucléaire : Énergie de l'avenir?"

La France veut-elle accélérer la recherche dans ce domaine ?

Ce serait le moyen :
- d'une part d'économiser sur les précieuses réserves d'Uranium restantes et avancant la date de mise en oeuvre de cette technologie,
- mais aussi de justifier l'attrait de la filière nucléaire actuelle en donnant des gages de réutilisation de ce savoir faire vers des solutions plus pérennes.

Voici l'actualité de la reflexion à ce sujet au Canada :

"La fusion nucléaire est une source d'énergie qui est toujours au stade expérimental. Toutefois, elle est déjà considérée plus propre que la fission nucléaire, un procédé actuellement utilisé dans les centrales nucléaires pour produire de l'énergie. Allan Offenberger, un ancien professeur de l'Université de l'Alberta, souhaite convaincre les deux paliers de gouvernement de construire un centre de recherche national sur la fusion nucléaire dans la province.Depuis des décennies, des chercheurs du monde entier tentent de mettre au point cette source d'énergie. « La fusion nucléaire consiste à rapprocher deux atomes et de faire en sorte que ces deux atomes qui étaient libres ne fassent plus qu'un atome, et ce faisant, et bien on arrive à créer de l'énergie », explique Francis Kovacs du Commissariat à l'énergie atomique en France.
..."

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mercredi 17 octobre 2007

"Déchets radioactifs: 180 pays réunis à Berne"

"La gestion des déchets radioactifs est examinée lundi et mardi à Berne lors d'une conférence internationale. Celle-ci réunit plus de 180 représentants de nombreux pays ainsi que le conseiller fédéral Moritz Leuenberger.
..."

Un dossier géré avec un esprit de responsabilité.

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Chine "L'énergie nucléaire est la 'voie de l'avenir' "

"La croissance de la capacité énergétique nucléaire chinoise et indienne va surpasser sur les deux prochaines décennies celle des autres pays, a déclaré un haut fonctionnaire de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ce lundi 15 octobre 2007."La Chine a développé assez rapidement son industrie nucléaire ces 20 dernières années", a constaté Yury Sokolv, vice-directeur général et chef du département de l'énergie nucléaire de l'AIEA. "En Chine, en Inde, il existe des projets bien définis concernant l'augmentation de la capacité énergétique nucléaire de 6 à 10 fois sur 20 ans, c'est vraiment une croissance rapide". "La croissance mondiale de l'énergie nucléaire n'est pas si rapide."
..."


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Sénégal : "Ceux qui pensent que le nucléaire est un rêve se trompent"

"Il est de ceux qui croient fermement à l’option énergétique du Sénégal, c’est-à-dire en misant sur les énergies renouvelables et les biocarburants et même le nucléaire qu’il pense réalisable. Dans cet entretien, Christian Sina Diatta, le ministre en charge de ce département explique la vision du Sénégal et les perspectives qui s’offrent au pays.
Le Sénégal fait des énergies de nouvelles et renouvelables et des biocarburants une priorité. Sur le plan pratique où en est-t-on ?

..."

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"L'environnement, de Nobel en Grenelle"

"Les echos - Dans le domaine de l'environnement, l'heure est à la rupture. Au plan national, avec le débat du Grenelle qui entend réconcilier l'écologie avec l'économie en l'introduisant au coeur des choix des consommateurs, des producteurs et des régulateurs. Au plan international avec le prix Nobel de la paix attribué à Al Gore et au groupe d'experts onusiens du Giec qui, au-delà de la condamnation morale de l'administration Bush et du néoconservatisme américain, souligne le lien fondamental entre la paix et la protection de l'environnement.
..."


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dimanche 14 octobre 2007

Bruno Comby : "C’est la meilleure option aujourd’hui”

"Bruno Comby, fondateur et président de l’Association des écologistes pro-nucléaires (AEPN), défend l’atome comme solution « verte ».
..."

L'article complet ici.

"La Chine veut carburer au nucléaire"

Misons en bourse sur les matières premières dont l'uranium, l'or et l'argent ? lisons...

"Question pour un champion : quelle part représente l'énergie nucléaire dans la production chinoise d'électricité ? Allez, un chiffre au hasard : 15% ? Eh bien pas du tout : vous êtes largement au-dessus de la réalité. 6% alors ? Non plus : 6%, c'est l'objectif que la Chine s'est fixé pour 2020.
Euh !... Ne cherchez plus, voici la bonne réponse : 2,3%*.
Oui, vous avez bien lu : 2,3% seulement. Contre... 88% pour la France**.
Pourquoi tant de retard par rapport à la France ?

..."

samedi 13 octobre 2007

"Le nucléaire, pétrole de la France"

Face aux enjeux et à la rentabilité futurs du nucléaires, la France doit-elle profiter d'une coalition allemande paralysée, pour écarter Siemens d'Areva ? et récolter ainsi les fruits des ses investissements depuis cinquante ans ? A moins que l'Europe se décide à assumer une statégique d'indépendance énergétique forte et durable ? Angela, il va faloir choisir entre élections anticipées et baisse de sa domination sur le continent.

"La chronique d'Alexandre Adler

Nous vivons une redistribution sans précédent des cartes dans le domaine énergétique. Alors que la conscience de la nocivité et du caractère limité des hydrocarbures devient un sens commun à l'échelle de la planète, de nouvelles sources d'énergie sont certainement en train de créer les nouveaux pôles de richesse du XXIe siècle.
C'est ainsi que, compte tenu des besoins céréaliers de la planète, qui limitent sévèrement la fabrication d'éthanol à partir des céréales, on peut d'ores et déjà déterminer le rôle stratégique de la production d'éthanol à partir de la canne à sucre, par ailleurs bien plus efficace et bien moins polluante. Le Brésil et peut-être même quelques îles Caraïbes - pourquoi pas Cuba ? - ont donc devant eux l'avenir radieux que la découverte de la betterave à sucre leur avait fait perdre.

..."

vendredi 12 octobre 2007

"La droite allemande relance le débat sur le nucléaire"

L'Allemagne hésite à continuer à libérer 150 millions de tonnes de CO2 à cause de l'arrêt du nucléaire...

"A mi-chemin de la législature, les partis de l'Union chrétienne CDU-CSU, qui gouvernent en Allemagne avec le Parti social-démocrate (SPD), reprennent l'offensive sur le dossier du nucléaire. Dans un document publié, mardi 9 octobre, à Berlin, sur la politique énergétique, le groupe parlementaire CDU-CSU défend l'allongement de la durée d'activité des centrales nucléaires.
..."

L'article complet ici (archives payantes).

"L'uranium du Nunavut"

Une exploitation respectueuse des peuples :

"Le Canada est un géant de l'uranium avec près de 25 % de la production mondiale à son actif (production de 9862 tonnes de yellow cake en 2006). La plus grande compagnie minière au monde est canadienne : CAMECO, qui exploite plusieurs sites miniers au Canada dont la mine de la rivière Mac Arthur qui à elle seule produit plus de 18 % de l'uranium mondial. Or, les activités d'extraction de l'uranium au Canada se sont jusqu'à présent cantonnées aux provinces “méridionales”, à savoir principalement le Saskatchewan (dont la ville d'Uranium City), le Manitoba et l'Alberta.

Mais la renaissance de l'énergie nucléaire dans le monde a fait naître de nouveaux besoins, déjà soulignés dans de précédentes notes, et la pression des compagnies minières pour la prospection et l'extraction d'uranium au Canada s'est de nouveau manifestée. Cette manifestation est d'autant plus compréhensible que le Canada abrite une formation géologique unique en son genre : le Bouclier canadien, zone abritant de très fortes concentrations de minerais : de l'uranium bien sûr mais aussi de l'or, des diamants, du cuivre, du fer...
Bref, un véritable eldorado qui semble-t-il serait encore sous-exploité...
Le Bouclier canadien englobe une grande partie des provinces septentrionales du Canada comme le Nunavut (terre des Inuits), les territoires du Nord-Ouest ou une partie du Québec. Ces provinces, outre leurs indéniables richesses minières, abritent plusieurs peuples autochtones du Canada : les Premières Nations.

..."

L'article complet ici.

mardi 9 octobre 2007

"Nucléaire et stockage de CO2 : éléments clés du bouquet énergétique européen"

"Un responsable de la Commission confie à EurActiv.com que les énergies renouvelables ne suffiront pas, à elles seules, à atteindre les objectifs ambitieux de réduction de CO2 pour 2020, fixés par les dirigeants européens. Pour y parvenir, l’Europe devra utiliser l'énergie nucléaire et les combustibles fossiles «propres » afin de compenser ses pertes. Un point de vue défendu activement par le président français.
..."

Fini le manichéisme : parlons vrai !

L'article complet ici.

vendredi 5 octobre 2007

Un peu de recul : "Le nucléaire civil, 50 ans déjà !"

Un brillant résumé de l'histoire de l'atome, éclairant pour regarder l'avenir en prenant enfin du recul !


"...
Le président de la conférence, le célèbre physicien nucléaire indien Dr. Homi Bhabha, expliquait aux 1500 délégués, ainsi qu’aux 1350 observateurs et 900 journalistes provenant de 73 pays réunis pour l’occasion, que l’énergie nucléaire constituerait, pour les pays en voie de développement, un formidable raccourci vers une industrialisation généralisée.
..."



L'article complet ici.

" "Box" internet grandes gaspilleuses d'énergie"

Encore des progrès à faire pour nos FAI !

"Les "box", boîtiers de connexion mis à la disposition des internautes par les fournisseurs d'accès, entraînent un surplus de consommation d'électricité qui peut atteindre 29 euros par an, soit un mois d'abonnement à internet, selon une étude publiée par "60 millions de consommateurs"."


L'article complet ici.

ENERGIES ET EFFET DE SERRE : Un pré-Grenelle de l'environnement

Comme le signale notre site,
l'Association des Ecologistes Pour le Nucléaire participe au colloque du Sénat :

"ENERGIES ET EFFET DE SERRE "
Un pré-Grenelle de l'environnement

Voir à ce sujet les propositions concrètes du collectif d'associations auquel participe l'AEPN

samedi 29 septembre 2007

Les Blogs sur l'énergie

Les bloggers s'interessent à l'énergie.

La preuve :
http://www.leblogenergie.com/

et le très complet :
http://energo.blog.fr/

lundi 17 septembre 2007

Le nucléaire expliqué aux enfants

"L'uranium

Il y a des milliards d'années, l'uranium a commencé à former une partie de la croûte terrestre après avoir été rejeté d'une étoile qui avait explosé. Le sumo du monde atomique, l'atome d'uranium, est le plus lourd de tous les éléments naturels, avec un numéro atomique de 92. Ceci signifie qu'il y a 92 protons dans le noyau d'atome, ce qui est énorme quand on le compare à d'autres éléments plus légers, comme l'hydrogène (1) et l'oxygène (8). L'uranium est également naturellement radioactif et est très lourd, ce qui signifie que c'est un atome qui peut dégager de grandes quantités d'énergie. Avant de pouvoir l'utiliser pour produire de l'électricité, on doit extraire l'uranium et le raffiner en pastilles ayant à peu près la taille d'un jujube. Ces pastilles sont placées dans des petits tubes réunis en grappes et envoyées aux réacteurs nucléaires où elles seront utilisées comme combustible. L'uranium contient plus d'énergie que toute autre source. Une petite poignée d'uranium fournit autant d'énergie électrique qu'environ 70 tonnes de charbon ou 390 barils de mazout. Une centrale suffisamment importante pour alimenter en électricité une ville de trois millions d'habitants ne consomme que 3 kilogrammes d'uranium par jour."



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samedi 8 septembre 2007

"La filière nucléaire ne craint pas la concurrence du gaz"

"L'industrie nucléaire restera compétitive par rapport au gaz naturel aux Etats-Unis tant que les prix du gaz resteront supérieurs à trois dollars par million de BTU ont estimé cette semaine des représentants du secteur nucléaire lors de la conférence annuelle WNA.
.."

Vu cette marge de rentabilité en faveur du nucléaire, les prix vont-ils suivre de près ceux du gaz ? De quoi dissuader de négliger la modération énergétique et investir pour accélérer le programme nucléaire ?


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vendredi 7 septembre 2007

Une prospection d'uranium à Madagascar

"L'existence d'un gisement d'uranium exploitable dans la région du Melaky, sera confirmée avant la fin de l'année. Trois millions de dollars sont déjà investis par les promoteurs.
.."

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"Areva NP réfléchit à un accroissement de ses capacités de production"

"La demande mondiale d'énergie nucléaire, en forte extension, rend l'usine de Châlon-sur-Saône insuffisante. Plusieurs scénarios sont envisagés.
.."


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"Chine-Australie : déclaration conjointe sur le changement climatique et l'énergie"

"La Chine et l'Australie ont publié jeudi à Sydney une déclaration conjointe, promettant de travailler ensemble pour traiter le changement climatique et les questions énergétiques.
.."


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mardi 4 septembre 2007

"L'Europe veut capturer au laser l'énergie des étoiles"

"Epuisement des ressources fossiles et lutte contre l'effet de serre obligent, le nucléaire reprend des couleurs. Qu'il s'agisse des centrales à fission actuelles, dont le parc mondial est en cours d'extension ou de renouvellement. Ou des réacteurs à fusion qui, espèrent les physiciens, fourniront peut-être à l'humanité, dans la seconde moitié du siècle, une énergie presque illimitée.
.."

De quoi alimenter le suspens d'ici 2050 ... pour nos enfants !

Si on laisse aux générations futures une nature dégradée, au moins aura-t-on engagé la recherche sur des solutions ambitieuses !


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"Nos voitures et nos frigidaires devront consommer moins"

Suisse :
"Moritz Leuenberger veut stimuler les économies d’énergie et promouvoir les énergies renouvelables. Il espère éviter ainsi la construction d’une centrale nucléaire supplémentaire.
.."

Enfin des mesures volontaristes ! à quand des politiques responsables en France ?

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