samedi 24 novembre 2007

"Guinée : de l'uranium pour de l'aluminium ?"

La faible production d'énergie peine à permettre d'extraire les grandes quantités de bauxite du pays, matière première de l'aluminium. La récente découverte de gisements d'uranium va-t-elle remédier à cette pénurie et confirmer l'eldorado qui s'annonce ... pour qui ?


"La Guinée, pays d’Afrique de l’Ouest, est un « coffre-fort minier » qui attire bien des convoitises : c’est le premier exportateur mondial de bauxite (minerai qui se raffine en alumine puis en aluminium) dont les prix flambent sur les marchés internationaux avec la demande chinoise d’aluminium. Avec 40 milliards de tonnes, le sous-sol guinéen recèle un tiers des réserves mondiales de bauxite mais abrite également deux gisements de fer d’importance mondiale, de l’or et des diamants.

De quoi mériter l’appellation de coffre-fort minier ? Pourtant, les revenus miniers sont ridicules : à peine 84 millions d’euros pour 2006, soit 9 euros par habitant et par an…Trois causes principales à ce faible revenu : la corruption qui règne en maître (la Guinée serait selon Transparency International le pays le plus corrompu d’Afrique), la non transformation des minerais sur place et la faiblesse des taxes minières calculées sur les bénéfices des compagnies (qui s’arrangeraient pour être toujours déficitaires…).

En août 2007, l’uranium vient de prendre place dans ce coffre-fort minier, sous la forme de résultats prometteurs d’une société d’exploration australienne – Murchison United NL..
Cette société aurait caractérisé une zone de « minéralisation uranifère » près de Firawa (province de Kissidougou), à 600 kilomètres de la capitale Conakry : un possible gisement de 2 km de long, avec une épaisseur de 12 mètres et une teneur de 771 ppm d’uranium (ce qui veut dire 771 grammes exactement de minerai d’uranium par tonne…), le maximum étant atteint sur deux mètres avec 995 ppm d’uranium. Ces résultats ont été obtenus en forant plus d’une trentaine de puits d’exploration, totalisant plus de 2000 mètres…


..."

"A côté d’un potentiel hydroélectrique manifestement sous-exploité, la possession d’un réacteur nucléaire dédié à l’alimentation électrique pourrait permettre l’installation de fonderies d’aluminium d’Alcoa, d’Alcan et de Rusal (les trois majors) en Guinée. A ce titre, il faut noter que l’Afrique du Sud développe un nouveau modèle de réacteur nucléaire – le PBMR, adapté aux besoins électriques des pays sous-développés voire émergents.

Verra-t-on l’implantation d’un tel réacteur sud-africain en Guinée d’ici 2015, afin de produire l’énergie nécessaire aux producteurs d’aluminium ?
..."


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