jeudi 20 octobre 2016

L'AEPN réagit aux déclarations inquiétantes de l'ACRO sur l'americium 241 autour de la Hague

Chers amis du nucléaire propre et respectueux de l'environnement,

L'ACRO fait ces derniers jours comme à son habitude des déclarations dans la presse concernant des quantités extrêmement faibles de radioactivité.

Cette fois il s'agit d'américium 241, un élément certes radioactif, dont la demi-vie est de 432 ans.

Voir les articles suivants :

http://www.ouest-france.fr/normandie/manche/areva-la-hague-l-acro-alerte-sur-une-pollution-l-americium-241-4553261

http://france3-regions.francetvinfo.fr/basse-normandie/manche/nord-cotentin/pollution-pres-areva-hague-gendarme-du-nucleaire-prend-tres-au-serieux-etude-acro-1107905.html

A titre de comparaison, 70 Becquerels par kilogramme, la plus forte concentration d'americium ayant été relevée par l'ACRO,
c'est moins que la radioactivité naturelle du corps humain qui est d'environ 100 becquerels par kg !

Les doses citées, présentées par l'ACRO comme si elles étaient énormes et toxiques, sont donc en réalité infimes, tout à fait comparables aux doses de radon ou de polonium qu'on rencontre partout, en quantités parfois bien plus importantes, dans la nature.

L'ACRO affirme que "La toxicité de l'américium 241 est identique à celle du polonium 210" (dont la demi-vie est de 138 jours) et s'empresse de comparer immédiatement la situation aujourd'hui autour de La Hague avec l'empoisonnement au Polonium 210 de
l'espion russe ex-agent du KGB Alexandre Litvinenko à Londres en 2006.

Il ne s'agit évidemment pas des mêmes doses, mais en l'occurrence de doses infiniment plus faibles, ce que bien sûr l'ACRO omet de préciser.

Avec ce genre d'amalgame, il devient évidemment facile de raconter n'importe quoi, de confondre trois grains de poussières avec une grosse montagne et pourquoi pas mettre Paris dans une bouteille !

Concernant la présence et l'abondance relative dans la nature du polonium 210, descendant radioactif naturel du radon, nous vous encourageons à lire l'intéressant document de Jacques Pradel, ancien président de la Société Française de Radioprotection et membre du Comité scientifique de l'AEPN.

Ce document est en ligne sur le site internet de l'AEPN depuis 2004 :

http://www.ecolo.org/documents/document_in_french/Polonium210-Pradel.doc

Le polonium est un descendant radioactif naturel du radon. On le rencontre partout dans la nature.

Il convient donc, cette fois encore, on commence à avoir l'habitude, de relativiser le bruit fait par l'ACRO pour quelques pouièmes de radioactivité dont la concentration maximale (70 Bq/kg) relevée dans les sédiments de l'unique ruisselet concerné, reste très inférieure à la radioactivité naturelle du corps humain.

Il faudrait manger 70 kilogrammes par an des sédiments de ce ruisselet (au point de la plus forte contamination ayant été
relevée par l'ACRO), pour atteindre la limite de dose autorisée pour le public, elle-même très inférieure aux doses dangereuses pour la santé.

Nous sommes là dans le cadre d'une grossière exagération des risques par l'ACRO face à des doses qui ne dépassent pas (et beaucoup s'en faut) les doses naturelles de radioactivité, a fortiori bien loin des doses dangereuses pour la santé !

La réaction de l'AEPN est résumée dans l'article de presse ci-dessous de notre ami Jean-Paul Martin, correspondant local de
l'AEPN dans la Manche et représentant de l'AEPN dans les 3 CLI du Cotentin et de la Manche.

Cet article est publié aujourd'hui dans la PRESSE DE LA MANCHE, est intitulé : "AMERICIUM : Les écologistes pour le nucléaire réagissent".

Nous vous en souhaitons bonne lecture !

Bien à vous,

Bruno Comby

Président de l'AEPN
Association des Ecologistes Pour le Nucléaire

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http://www.ecolo.org

dimanche 6 mars 2016

"Si un avion fonce sur une centrale, le béton armé la protège suffisamment et il n'y aura pas de conséquences insurmontables" : vrai ou faux ?

Comme le site http://ecolo.org l'explique bien ici :
http://ecolo.org/documents/documents_in_french/crash_test-comments.fr.htm
les craintes d'une catastrophe sanitaire majeure en cas d'acte terroriste à l'aide d'un avion de ligne ne sont absolument pas justifiées.

Si un pilote décidait de se précipiter sur une centrale nucléaire, des structures seraient bien sûr endommagées mais il n'y aurait pas de risque sanitaire important pour les populations, à part la panique excessive.

1) Contrairement au fait de cibler une haute tour,
viser un point précis au sol à moins 30 mètres à près à 800 km/h est assez difficile
même pour un pilote professionnel.
Or une enceinte de confinement de réacteur nucléaire est relativement petite
(plus petite que l'envergure de l'avion.)



2) Ensuite, en supposant que l'avion percute sa cible, un avion est
léger et friable face au béton. Il explose en des milliers de
petits morceaux. Cf video ici : http://www.youtube.com/watch?v=yR2hkPEVsCc



3) Quand au kérosène, contrairement au Word Trade Center
(construction légère en métal qui fond et donc s'effondre si sa
température s'élève), il n'occasionne aucun dégât sur du béton
armé, qui est un matériau réfractaire (qui donc ne brûle pas et ne
se fragilise pas en chauffant.)



4) Enfin, seuls les réacteurs d'avion représentent une masse
substantielle. Mais 5 cm, c'est la seule entame constatée sur un mur de béton de 50 à 100 cm
de nos réacteurs actuels (et même deux enceintes successives de 1 mètre
chacune sur le futur EPR).

5) Quand aux filtres à sable, ils retiennent la grande majorité des
matières radioactives en cas d'émissions si à la fois le circuit
primaire et simultanément l'enceinte de confinement venait à fuir.

6) Et quand bien même, un simple apport en eau suffit à refroidir
le combustible si tel était le cas.

Alors au lieu de lui attribuer une confiance méritée,
certains "anti-tout" fondamentalistes accusent un peu vite les
"autorités" à tout propos.

Et ils sont parfois prêts à tout, même à agresser ou provoquer un accident mortel
(usant de cocktails Molotov, de roquette RPG,...) et passer ensuite pour des martyrs héroïques,
avec la complicité active de la plupart des médias peu responsables et avides d'audience.

En réalité, les autorités agissent (la plupart du temps)
avec une grande sagesse, sans se laisser influencer par ceux qui n'ont pas conscience
des différences entre les risques respectifs des solutions qui s'offrent à nous.

Le vrai courage c'est de dialoguer, d'argumenter, de chercher à
comprendre sans tomber dans le simplisme ou le complotisme.

Bien sûr le risque zéro n'existe pas, mais la volonté de ne pas
renoncer au progrès, et la nécessité de se réapproprier ses externalités industrielles
(combustibles carbonés et guerres associées) milite pour assumer ce risque minime.

Pour ce qui concerne notre approvisionnement en énergie,
l'alternative portée par les EnR intermittentes ne fonctionne (hélas) pas sans le recours
massif aux énergies fossiles.

L'énergie nucléaire est la moins dangereuse, mais ce qu'on sait moins,
c'est que, même en cas d'accident, elle le reste encore.

N'en déplaise aux vendeurs de peur qui font la une des journaux télévisés
Un accident nucléaire n'est en fait pas si terrifiant qu'on l'imagine intuitivement.
Surtout si on évite la panique en éduquant à la science.

Il ne faut pas confondre l'emballement d'un réacteur civil
(très peu probable mais qui peut éventuellement arriver)
avec l'explosion dévastatrice d'une bombe atomique. Cela n'a rien à voir.

La plupart des éléments radioactifs sont très lourds donc solides,
leur pesanteur évite la propagation des matières très dangereuses.

Pour les autres, leur dispersion, dont la dangerosité diminue avec la distance grace à la rapide dilution, est très peu probable du fait même de l'existence d'une enceinte de confinement.

Et même dans l'hypothèse d'une rupture de ce confinement (absent à Fukushima, tout comme les filtres à sable qui réduisent beaucoup, de 99% et plus,  les doses rejetées), une simple évacuation temporaire de quelques mois de la population résidant à proximité (15 km), évite des conséquences graves. En effet, l'expérience de Fukushima nous a conduit à reconsidérer les évacuations forcées de longues durées. Les habitants doivent avoir le choix de revenir assez rapidement si les doses sont minimes. (< 20 ou 50 mSv par an en moyenne, les compteurs Geiger permettant d'éviter les point chauds.)

Quant aux conséquences financières pour le pays, ce qui coute en réalité
c'est la peur et la méconnaissance de la science, pas la science elle même.

C'est pourquoi il faut expliquer les faits avec honnêteté et combattre tous les "marchands de peur".
L'expérience de Fukushima a déjà contribué à déconstruire certaines craintes irrationnelles.

Exemple, même si les vents avaient tourné vers Tokyo, on sait que l'effet serait extrêmement négligeable vu la dilution rapide liée à la distance.
Se calfeutrer quelques jours suffit à éliminer le principal danger.
C'est la panique qui peut tuer, pas le péril.

Conclusion : gardons notre sang froid plutôt que d'alimenter une peur collective bien inutile.
La peur du nucléaire est largement  excessive : le nucléaire est en effet,
tous accidents pris en compte (même en comptant Fukushima et Tchernobyl)
de loin l'énergie la plus propre et la plus sûre !


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Annexe 1 :




Par opposition au béton d’une centrale nucléaire,
description du choc d'un Boeing 747 sur une structure béton armé  type habitation HLM en béton de faible épaisseur faiblement armé

Voir les images résultant du choc sur un immeuble en béton d'un B 747 :

Le bâtiment est pulvérisé et s'effondre instantanément sur la
largeur du choc.

L'avion faisait un vol de transport de fret, il venait de
décoller. Il était en descente rapide et hors de contrôle
(vitesse). Il était plein (chargement) et avait aussi son plein de
combustible (hypothèses les plus défavorables ).

Dans le cas de l'avion crashé sur le Pentagone, le béton était un
peu plus renforcé, mais pas beaucoup plus : le bâtiment s'effondre
aussi, mais moins cependant.

Dans le cas d'une enceinte de réacteur, le béton est beaucoup plus
épais (1m), beaucoup plus armé (avec des armatures beaucoup plus
grosses), posé sur une fondation massive et beaucoup plus lourde
(radier), la masse à abattre (masse du mur) est de l'ordre de 1000
fois supérieure à celle de l'avion (donc l'enceinte sera un peu
ébranlée par le choc mais ne bougera quasiment pas). Enfin la
structure murale d'une enceinte de confinement est pleine et ne
présente pas de point faible défaut ou ouvertures (il ne s'agit
pas juste de quelques poteaux de béton armé entre-espacés
d'ouvertures et de larges fenêtres).

Pas de comparaison possible. La seule comparaison qui vaille est
celle avec le test du Sandia National Labs : le béton n'est entamé
qu'au maximum sur 6 cm d'épaisseur (au lieu du choc de l'axe des deux
réacteurs) (2 cm au niveau du nez de l'avion). Dans ce cas la
masse de béton a bougé (dans son ensemble, d'un seul bloc,
d'environ 1 mètre) mais là encore cela ne sera pas le cas avec une
enceinte de confinement complète de l'ordre de 200 à 1000 fois plus
volumineuse et plus lourde (ne bougera donc quasiment pas ou de
quelques millimètres) que le bloc de béton de 7 m x 7 m (beaucoup
plus petit à côté de l’enceinte complète avec son radier) du test
Sandia.

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Annexe : 2

Article paru dans SCIENCE en septembre 2002.
http://www.scifun.org/Conversations/Conversations4Teachers/2007/Corradini/NAE-Science-9.02.pdf

Traduction Google :

"Si vous regardez la télévision ou lisez
les déclarations publiques régulières qui se préoccupent
du fait que les centrales électriques nucléaires
sont des cibles terroristes, vous seriez justifié à croire
que le combustible nucléaire usé dans des futs expédiés
au Nevada pour leur stockage sont à chaque fois des catastrophes
nucléaires qui attendent juste d'être déclenchées.
Ces fûts ont été appelés «Tchernobyl mobile," et on nous dit
qu'ils sont capables de causer "des dizaines de milliers de morts".

Quels sont les faits sur la sécurité des livraisons et des
centrales électriques en clair ?
Depuis le 11 Septembre 2001, le nucléaire des Etats-Unis,
l'industrie et ses organismes de réglementation ont du ré-évaluer
la sécurité des installations et le transport de combustible.
Ces études sont gardées secrètes. Mais il n'y a pas de secret
à dire que les faits et les lois de l'ingénierie de base
sont de nature à limiter les dommages qui peuvent en résulter.
L'analyse extensive, soutenue par des essais sur le terrain à grande échelle,
montrent qu'il n'y a pratiquement rien dans l'expédition de ces fûts qui causerait un
danger public important. En amont, les éléments de combustibles sont refroidis pendant
plusieurs années, de sorte que la chaleur de désintégration et
la radioactivité sont retombés. Ils ne peuvent pas exploser,
et il n'y a pas de possibilité de fuite de liquide radioactif.
Ils sont presque indestructibles,
après avoir été testés contre les collisions, explosifs, le feu et l'eau.
Seule l'artillerie antichar dernier cri pourait les les percer,
et le résultat serait de disperser quelques morceaux de combustible usé
sur le sol. A
distance importante de ces fûts, il ne semble y avoir aucune raison
d'attendre des effets nocifs du rayonnement.

De même, nous lisons que les avions pourraient traverser
l'enceinte renforcée de 1,5 m d'épaisseur en acier doublé
des murs en béton autour d'un réacteur nucléaire
et inévitablement provoquer une crise entraînant
"Des dizaines de milliers de morts" et "rendre une
vaste zone inhabitable aux Etats-Unis pour des siècles"
pour citer quelques histoires récentes.
Plus que jamais, il ne semble y avoir aucun moyen crédible
de parvenir à ce résultat. Aucun avion de cette taille ne peut traverser
un tel mur. Cela a été calculé en détail et testé
1988 par le vol d'un avion sans pilote à 215 m / s
(Environ 480 mph) dans un mur d'essai de 3,6 m d'épaisseur.
L'avion, y compris les réservoirs de carburant, se sont écrasés
contre l'extérieur de la paroi, pénétrant de
quelques centimètres. Les moteurs ont mieux
pénétré, mais n'ont creusé le béton que de seulement 5 cm.
Et les analyses montrent que des avions plus gros compensent pleinement leur
plus grand impact en absorbant plus d'énergie durant leur effondrement.
Une vitesse plus élevée augmente l'impact, mais pas avec assez d'importance.
Et à l'intérieur la paroi de confinement a des murs supplémentaires en béton
et acier protégeant le réacteur.

Est-il possible de provoquer la fonte d'un réacteur nucléaire
d'une autre manière? Oui, c'est arrivé à Three Mile Island (TMI) en 1979.
Mais les réacteurs se sont beaucoup améliorés depuis lors,
et la probabilité d'un tel accident est
maintenant bien moindre. Mais supposons que cela arrive,
par l'action terroriste : que se passera-t-il donc?
Eh bien l'effondrement de TMI n'a pas causé de
dégradation significative de l'environnement ou une augmentation des dommages
à toutes les personnes, même pas aux exploitants des installations qui sont restés
par devoir. Il a été dit que cette absence d'impact sur le public était du
essentiellement à la structure de confinement. Mais
des études après l'accident ont montré que
pratiquement tous les produits de fission dangereux
se sont dissous dans l'eau condensée et
sur les surfaces de confinement à l'intérieur. Pareillement,
si le confinement avait été sévèrement violé, peu de radioactivité aurait
échappé. Le cas échéant, peu de personnes auraient été lésées.

Et pour tester dans quelle mesure les 10 à 20 tonnes
de matières en fusion du réacteur ont pénétré dans
le fond de la cuve de 13 cm d'épaisseur  du réacteur sur lequel
elle reposait, des échantillons ont été usinés et examinés.
La masse fondue n'a même pas pénétré complètement de 0,5 cm
le revêtement, confirmant les tests réalisés à Karlsruhe,
en Allemagne, et dans l'Idaho, que le "syndrome Chinois"
n'est pas une possibilité crédible.

L'accident de Tchernobyl en 1986 est
tout simplement pas applicable aux réacteurs américains.
Le graphite qui brûle disperse la plupart des
produits de fission directement dans l'atmosphère. Même dans cette situation,
sans evacuation pendant plusieurs jours, l'enquête soigneusement documentée de
l'Organisation des Nations Unies (UNSCEAR-2000) a rapporté qu'il y avait eu
30 décès chez les exploitants des installations et chez les pompiers,
mais aucune augmentation significative de la mortalité ou
de cancer dûs à une irradiation du public n'ont
été observée. Un lien possible concernant l'exposition et le cancer de la thyroïde
est encore en cours d'étude. Les terribles conséquences généralisées de cette accident-
furent l'augmentation de suicides, l'alcoolisme, la dépression,
et le chômage, et plus de 100.000 avortements causés principalement
par la peur des radiations et par une mauvaise planification sur la base de cette peur.
Les terres évacuées ne sont maintenant généralement pas plus radioactives que
les niveaux naturels où de nombreuses
personnes ont vécu sainement pendant des générations.

Pas étonnant que certaines personnes indiquent leur préoccupation au sujet du rayonnement.
Mais il est surprenant que la plupart
des partisans du nucléaire soient réticents à contester
ces revendications. Ils disent qu'il faut juste être
prudent. Mais lutter pour un maximum de prudence
conduit à l'affirmation selon laquelle nous devrions agir comme
si même la plus petite quantité de rayonnement pouvait
être nocif, malgré le grand corpus de preuves scientifiques que ce n'est pas le cas.
Cette politique a effrayé des gens, les tenant loin des
mammographies et autres traitement de sécurité
et a entrainé que de nombreux Américains meurent chaque année à cause d'agents pathogènes
qui pourraient être tués par l'irradiation des aliments. Il
y a des empilement de règlements sur les installations de médecine nucléaire
qui ont conduit beaucoup d'entre elles à fermer. Et maintenant, les «doses admissibles»
ont été poussées en dessous de celles trouvées dans le rayonnement naturel du milieux.

Cette prudence a des inconvénients lorsqu'elle est appliquée à la conception et à
l'exploitation des installations d'énergie nucléaire.
Mais elle est particulièrement dangereuse lorsqu'elle est appliquée au terrorisme.
Dire aux gens qu'eux et la Terre sont en danger mortel
par des événements qui ne peuvent pas causer
de préjudice public significatif est devenir un jouet dans les mains
des terroristes en faisant qu'un événement mineur puisse
provoquer la panique liée aux vies en danger. 

Il est venu le temps d'éclaircir les choses et de parler de quelques-unes
de ces vérités scientifiques et techniques simples."


Références vidéo ici

Fin.

samedi 9 janvier 2016

"Transition écologique, nuances de "vert" et nucléaire"

Publication du blog http://salanave.blogspot.fr/

Le nucléaire une énergie "verte" qui n'a pas à en rougir.


("Transition écologique, nuances de "vert" et nucléaire, publié dans Nucléaire & Energie" n°67 de décembre 2015)


Introduction: 

Pourquoi les engagements exceptionnels pris à la COP21 vont faire de l'énergie nucléaire une des solutions incontournables contre le changement climatique ? Pourquoi plus de 65 nouveaux réacteurs en construction dans le monde depuis et malgré Fukushima (un record depuis 25 ans selon l'AIE) n'ont pas attendu la COP21 pour être mis en chantier ? Pourquoi les pays qui les construisent ont choisi d'être suffisamment discrets lors de la COP21 afin de ne pas "froisser" les états d'âmes franco-allemands dont l'histoire retiendra tantôt leur leadership mondial dans le nucléaire civil tantôt leur danse hésitante "on démarre, on arrête, on réduit, on construit" au gré de la musique de l'écologie politicienne manipulatrice de l'opinion? Pourquoi les vieux partis dits "verts" tournés vers le paradis perdu du passé ne font plus recette chez les électeurs, quand ils ne s'entre-déchirent pas en s'accusant eux mêmes de tenir des "discours doctrinaires" sur fond de "caprices de stars" (presse de janvier 2016 à propos d'EELV) ?

Nuances de "vert" et nucléaire:

Au matin de la philosophie, dans la Grèce antique, deux visions du monde s’affrontaient déjà: l’une, celle d’Héraclite qui disait que l’on ne se baigne pas deux fois dans le même fleuve et que le monde est en perpétuelle évolution ; l’autre, celle de Parménide, auteur d’un poème intitulé « De la Nature », qui affirmait qu’une seule vérité existe, celle immuable de l’Être et de la Nature.

L’écologie moderne semble ne pas échapper à cette opposition Héraclite-Parménide. L’opinion écologique s’est opposée longtemps à l’énergie nucléaire, lui préférant le soleil et le vent, selon le principe que « vert » signifie avant tout « naturel ». Et si nous proposons ci-dessous de donner raison à Héraclite, ce n’est pas sans admettre une part de Parménide en chacun de nous ni sans accepter que notre vision soit remise en cause par le lecteur, tant le dialogue et le respect des points de vue sont pour nous essentiels.

La suite de cet article (accessible en cliquant ici) détaille les différentes nuances de "vert" de l'écologie d'hier et de l'écologie moderne, qui n'est plus désormais ni politicienne, ni de droite ou de gauche, mais bel et bien un nouvel enjeu de l'humanité et de chaque citoyen du monde, enjeu à la fois culturel, politique, économique et sociétal.

En conclusion et en résumé de la promenade intellectuelle qu'il propose, il suggère sur la base de nombreux arguments que « vert » rime bien avec nucléaire, car l’énergie nucléaire est (1) naturelle, (2) compacte et discrète dans nos paysages, (3) économe en combustible naturel, (4) économe en ressources et matériaux consommés, (5) économe en volumes de déchets générés, (6) exemplaire dans sa gestion des déchets radioactifs, (7) son empreinte radioactive globale est négligeable comparée aux expositions radioactives médicales et naturelles, (8) c’est une énergies bas carbone et candidate majeure pour aider à tenir les engagements de la COP 21, (9) largement recyclable et championne de l’économie circulaire et (10) quasi-renouvelable demain grâce aux réacteurs de génération IV.

Le dialogue est ouvert, la COP 21 qui s’achève va le relancer …et les actions, opinions et contributions de chacun pour créer le « meilleur compromis » écologique et garantir à l’humanité « les meilleures conditions » de son avenir sont devant nous.

Jean-Luc Salanave