samedi 25 mai 2019

La France, premier grand pays industriel ZÉRO CARBONE à moindre coût : c’est possible en montant le parc nucléaire à 80 GW ! Découvrez le « Plan 80 GW nucléaire » de l'AEPN

Découvrez le « Plan 80 GW nucléaire » de l’AEPN qui optimise la situation écologique ET économique de la France en électrifiant les transports et le chauffage des bâtiments 🇫🇷 


Chers amis du nucléaire propre et respectueux de l’environnement,


Selon un calcul similaire à celui de Dominique Grenèche (voir ci dessous) et nous arrivons à la conclusion qu’il faut pour électrifier le secteur des transports un EPR de 1650 MW par tranche de 5 à 6 millions de voitures électriques en considérant qu’elles roulent en moyenne 15 000 km par an.

Il faut donc 5 à 6 EPR à ajouter aux 63,2 GW du parc de production nucléaire actuel, pour monter ainsi à 72 GW environ, afin de remplacer tous les véhicules particuliers en France par des véhicules électriques (32 millions de VP).

En électrifiant également les camionnettes, les bus et les camions (ce vers quoi nous allons également, cf les premiers autobus électriques en France de la ville de Paris et Tesla qui lance aux Etats-Unis son Tesla Truck) et par ailleurs prévoir une petite marge de manœuvre pour le chauffage des bâtiments (voir ci-après) il est clair qu’il faudra monter au moins jusqu’à 80 GW.

L’essentiel des économies d’énergie et d’électricité possibles dans l’industrie est déjà faite.

Le plus gros potentiel qui reste accessible aux économies d’énergie est dans l’isolation des bâtiments.

Mais ces économies seront compensées par le fait qu’il faudra simultanément électrifier davantage le chauffage des bâtiments pour réduire les émissions de CO2, de manière concomitante avec l’isolation des bâtiments.

Il est facile de comprendre que le remplacement du gaz par de l’électricité dans le secteur du bâtiment (pour réduire les émissions de CO2) viendra grosso modo au mieux équilibrer les économies d’énergie possibles en isolant mieux les bâtiments déjà chauffés à l’électricité. Et il n’y a donc guère (voire pas du tout) d’économies d’électricité possibles dans le secteur du bâtiment (voire une légère augmentation de la consommation). En effet les bâtiments actuellement chauffés à l’électricité sont principalement des bâtiments récents, construits après les deux premiers chocs pétroliers à partir des années 1980, 1990 et 2000. Ils sont donc déjà soumis à une réglementation thermique exigeante. Le potentiel d’économies d’énergie sur les bâtiments déjà chauffés à l’électricité est donc faible.

Les « passoires énergétiques » en France, qui représentent l’essentiel du gisement futur d’économies d’énergies, sont principalement des bâtiments, maisons et immeubles anciens, actuellement chauffés au gaz, voire encore au fioul. Il existe donc là un important réservoir d’économies sur les émissions de CO2 mais en aucun cas un gros réservoir d’économies sur la consommation d’électricité. Les bâtiments chauffés à l’électricité sont ceux qui sont déjà les mieux isolés. Il ne faut donc pas s’attendre à de grosses économies d’électricité en isolant mieux les logements. Au contraire le but est d’exclure et remplacer le plus possible le gaz et le fioul ce qui va fortement diminuer les émissions de CO2 (ce qui sera très bien) et cela va augmenter (et non diminuer) ou (au mieux) stabiliser la consommation d’électricité.

L’un dans l’autre, on voit qu’une PPE (contrairement à celle qui vient d’être décidée) doit non pas diminuer mais au contraire AUGMENTER le parc de production nucléaire pour atteindre l’objectif de diminution des émissions de CO2.

Comme rien ne bouge vraiment avant 2025 dans cette PPE, un objectif prioritaire est d’informer les politiciens afin que quel que soit celui qui sera élu à la présidentielle de 2022, il comprenne la situation et révise rapidement la PPE après son élection.

La LTECV (loi de transition énergétique et croissance verte) pour atteindre son objectif de réduction des émissions de CO2 doit donc fixer un PLANCHER et non pas un PLAFOND au parc de production énergétique afin de lui permettre de réduire nos émissions de CO2 au delà du niveau actuel en électrifiant les transports et le chauffage des batiments.

Toute loi énergétique en France (comme la LTECV actuelle) qui fixe un PLAFOND à la production nucléaire est VOUEE À L’ÉCHEC.

La France peut pourtant encore devenir (si et seulement si elle inverse la  LTECV au plus tard en 2022) le premier grand pays industrialisé entièrement ZERO CARBONE en visant un parc nucléaire de 80 GW environ. 

Il faut donc GARDER tous nos réacteurs actuels jusqu’en 2039 (les plus anciens auront alors 60 ans), ET ajouter en tout 10 EPR (1 par an pendant 10 ans, arrivant sur le réseau à partir de 2029) au parc de production actuel, tout en n’arrêtant AUCUN des réacteurs de notre parc actuel, pour ensuite (à partir de 2029) remplacer les réacteurs du parc actuel à puissance égale avec un peu plus qu’un réacteur pour chaque paire de réacteurs 900 MW arrêtés car ils seront en fin de vie (60 ans d’âge).

Du point de vue industriel, il faut donc se préparer à construire en France 1 EPR par an pendant 10 ans, puis en moyenne 1 et demi (1 à 2 selon les années) par an pour le renouvellement du parc nucléaire sur une vingtaine d’années. Et ne surtout rien arrêter (comme c’est actuellement prévu...) prématurément  à partir de 2025, ce serait une grave erreur !

Comme il faudra de l’ordre de 10 ans pour construire ces réacteurs ajoutés au parc actuel et qu’au vu de l’expérience américaine nos réacteurs pourront tous être prolongés grosso modo par l’ASN jusqu’à 60 ans, cela passe encore au niveau du calendrier mais IL NE FAUT PAS ARRÊTER PREMATUREMENT LE MOINDRE RÉACTEUR.

L’important n’est pas de savoir comment anticiper la fermeture des réacteurs pour soi-disant « lisser » le remplacement du parc (c’est du baratin de politicien pour nous faire gober la RÉDUCTION du parc nucléaire qu’ils veulent imposer de force) mais il faut au contraire de se concentrer sur le redimensionnement indispensable (en croissance) du parc pour faire face aux nouveaux besoins (voitures électriques).

Du point de vue de la communication politique, cela me paraît assez simple d’expliquer au public que la voiture électrique a beaucoup d’avantages et que pour cela il faut à l’évidence DAVANTAGE d’électricité propre, donc nucléaire (le potentiel hydraulique étant faible et l’intermittent ne résolvant pas le besoin, donc inutile, c’est une fausse piste, une impasse vouée à l’échec), environ une dizaine d’EPR en plus, pour ne pas se trouver à la ramasse derrière les américains et les chinois.

Il faut donc INVERSER le discours sur le redimensionnement du parc nucléaire et bien expliquer qu’il doit CROÎTRE et non diminuer pour que la France reste dans la course et continue à baisser ses émissions de CO2.

Côté coût, les 10 EPR qu’il faudra construire EN PLUS du parc actuel coûteront (une fois construits en série à raison d’un par an) environ 8 milliards d’euros l’unité (ce qui est cohérent avec le prix des deux têtes de série de Hinckley Point C à 11 milliards l’unité en comptant large).

Il s’agit donc d’un programme industriel de 80 milliards d’euros pour RÉUSSIR la transition énergétique de la France, soit moins que les 140 milliards d’euros que nous jetons actuellement par la fenêtre à raison de 7 milliards d’euros par an de soutien au vent et au soleil (x 20 ans) sans que cela réduise aucunement nos émissions de CO2.

Il faut renverser la table et surtout 1/ le discours sur le nucléaire (qu’il faut augmenter et pas diminuer) et 2/ inverser la loi-cadre qu’est la LTECV en y changeant juste un seul mot : le PLAFOND de 63 GW doit devenir un PLANCHER de 63 GW nucléaires. Le nouvel objectif est clairement 80 GW, soit un EPR de plus à ajouter sur le réseau par an, pendant 10 ans.

C’est encore jouable, à condition d’arrêter de se tromper d’objectif et de remettre la loi à l’endroit dans le bon sens !

En bref l’objectif qui permet de décarboner avec succès la France consiste à 1/ électrifier les transports (pour évincer le pétrole) 2/ électrifier le chauffage (pour évincer le gaz) tout en isolant mieux les bâtiments anciens. Et cesser de renforcer la réglementation thermique sur la construction neuve (ce qui coûte cher pour un gain faible). La RT actuelle déja très stricte et contraignante est suffisante. Il faut juste faire sauter le verrou artificiel du facteur 2,58 en faveur du gaz, en revenant à l’ancien mode de calcul de la performance thermique du bâtiment (calcul en énergie finale et non en énergie primaire). Le but (si on veut vraiment avoir des résultats sur le CO2) est à l’évidence d’évincer le gaz pas de le favoriser !

Pour atteindre ces objectifs, électrifier les transports et diminuer davantage nos émissions de CO2, il est clair qu’il nous faudra un parc nucléaire d’environ 80 GW, soit 10 EPR de plus qu’aujourd’hui.

Cela nous coûtera moins cher que le soutien absurde actuel à des énergies intermittentes qui coutent la peau des f..., ne font pas le job, plafonnent au mieux à 20% de l’énergie totale du pays et qu’il faut compléter pour les 80% restants, qui ouvrent un boulevard aux importations de gaz.

Avec ce « plan 80 GW nucléaire » la France devient ainsi quasiment ZÉRO CARBONE (réduction des émissions de CO2 de 6 T par français et par an aujourd’hui à 1 ou 2 T de CO2 par français et par an demain, contre 11 T par allemand et par an et près de 20 T par américain ou australien par an) tout en rétablissant sa balance commerciale (réduction à quasiment zéro des importations de gaz et de pétrole) et en contenant le prix de son électricité à un tarif inférieur à 20 cts par kWh (après renouvellement du parc nucléaire).

Alors que le modèle allemand (moins de nucléaire pour davantage de solaire, d’éolien et de gaz) nous entraine inéluctablement vers un kWh à 40 cts le kWh avec une paupérisation de l’ensemble de la population, une industrie qui perd alors toute compétitivité et une forte augmentation du déficit de notre balance commerciale (forte augmentation des importations de gaz, avec une forte dépendance à Poutine et à l’Iran...)

Il faut donc impérativement inclure dans les scénarios énergétiques envisagés pour la France le scénario « 80 GW nucléaire » avec prolongation du parc nucléaire actuel, AUCUN arrêt des réacteurs actuels avant 2039, construction d’un EPR par an à mettre en route au plus vite (pour être connectés au réseau à partir de 2029) et mettre nos efforts sur l’électrification des transports (voitures puis bus et camions électriques) et du chauffage des bâtiments.

Ce scénario « 80 GW nucléaire » est possible et est le seul et unique scénario qui optimise à la fois la situation future de la France du point de vue écologique ET économique ET indépendance énergétique !

Bien amicalement,

Bruno Comby

Président de l’AEPN
Association des Ecologistes Pour le Nucléaire 

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ANNEXE : véhicules électriques.

Evaluation de la consommation du parc automobile en France en 2017 s'il était entièrement électrifié : voitures particulières, 32,5 millions  et véhicule utilitaires, 6,1 millions, pour un total de  5,31 1011 véhicule x km par an. 
On arrive à 80 TWhe, c’est-à-dire environ 10 REP-900, en supposant que ces réacteurs rechargent en continu toute l'année (= 24 h sur 24, 365 par an)  et à pleine puissance l'ensemble du parc automobile.


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