mercredi 30 janvier 2008

"Les Assises de l'énergie partent à la chasse au gaspi"


Ces études alternatives méritent-elles notre attention ? faites vous une opinion !




"Dunkerque:


Jusqu'à jeudi, le Kursaal accueille les 9e Assises nationales de l'énergie autour du thème :


« 2008-2014 : Quel programme local pour l'énergie et le climat ? »



Au coeur des débats, la recherche de solutions permettant d'appliquer le Facteur 4 (division par quatre des émissions de gaz à effet de serre à l'horizon 2050 pour les pays riches), préconisé par le GIEC (Groupement intergouvernemental d'experts sur le climat).

PAR BRUNO VERHEYDE
dunkerque@lavoixdunord.fr



Dans le cadre de ces Assises, l'association Virage-énergie dévoilera, demain et jeudi, la synthèse d'un impressionnant travail de réflexion qui lui permet d'affirmer qu'il sera possible, dans un avenir très proche, de se passer du nucléaire en adoptant des sources énergétiques alternatives.


L'originalité de la démarche engagée par Gildas Le Saux, créateur de l'association en juillet 2006 et soutenue par Antoine Bonduelle, consultant énergie et environnement, membre du GIEC, est de dépasser la simple opposition à la production d'énergie atomique.Représentants dunkerquois, Paulo-Serge Lopes et Anna Czapski ont rejoint l'association car « elle est une force de propositions. Les Assises ont la gentillesse de nous offrir une tribune qui nous permettra de rendre public ce Plan climat. » Jusqu'à présent, les anti-nucléaires préconisaient la fermeture des centrales, se bornant à dénoncer leur dangerosité. Sans tenir compte des conséquences sur la pénurie énergétique et sur l'emploi. L'étude qui sera présentée a gommé ces points noirs et affirme pouvoir respecter le fameux Facteur 4 tout en maintenant l'industrie et les emplois. Quand on leur oppose le fait que les énergies renouvelables sont plus chères que l'énergie nucléaire, les membres de l'association répliquent que « la situation serait différente si on ne consacrait pas 85 % du budget de la recherche au nucléaire. De plus, quand les instruments de production d'énergies propres seront produits à échelle industrielle, fatalement le prix de revient baissera. Construite en 1980 pour durer trente ans, la centrale de Gravelines a obtenu un sursis jusqu'en 2040. Nous pensons que, plutôt que de procéder à son remplacement coûteux, il faudrait consacrer les budgets au développement des énergies nouvelles. Les limites au changement ne sont pas techniques elles sont politiques et culturelles. »


Le scénario proposé par le Plan Virage-énergie atténue l'inquiétude majeure en affirmant que le passage à des solutions alternatives serait créateur d'emplois (11 900 en 2020 et 28 300 à l'horizon 2050).S'appuyant sur des technologies disponibles ou proches de l'être de manière certaine, Virage-énergie a porté son étude sur divers domaines : l'industrie (notamment la sidérurgie, plus grosse consommatrice d'énergie), la production électrique (énergies solaires, le biogaz, le bois-énergie et l'éolien), le développement des réseaux de chaleur, l'écologie industrielle (à l'image de ce qui se fait entre Arcelor et DK6), freiner le développement urbain et réorganiser les transports. •

La Voix du Nord"

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