Peut-on (doit-on) encore se passer du nucléaire ?
Les écologistes critiquent le vieillissement des centrales mais refusent de soutenir des constructions nouvelles, le temps d'attendre l'émergence des énergies renouvelables du futur ...
Contradiction !
Novethic :
"Alors que de nouvelles centrales au charbon vont alimenter l’extension du port de Rotterdam, la politique néerlandaise en matière de réduction de CO2 est vivement critiquée par les organisations de défense de l'environnement et par certains spécialistes de l'approvisionnement énergétique. Au cœur du problème, un besoin en énergie croissant auquel le pays a du mal à faire face et une attitude traditionnellement anti-nucléaire.
« Si Electrabel s'offre une centrale aux charbon aux Pays-Bas, c'est le climat qui paiera la facture ! » fustige Greenpeace, au sujet de la nouvelle installation prévue pour alimenter le port de Rotterdam. Quant à celle construite par E-on, elle représenterait des émissions polluantes équivalentes à celles de 2 millions d'automobiles par an, estime l'organisation. Pas moins de quatre centrales au charbon devraient au total voir le jour d'ici les 30 à 40 prochaines années. Au lendemain de l'adoption du paquet « climat-énergie » par la Commission européenne (voir article lié) l'organisation se montre catégorique : si le gouvernement veut être en mesure de respecter la directive européenne : « [il] n'a alors d'autre choix que de renoncer à ces projets » affirme-t-elle.
Hostilité au nucléaire
De fait le pays se trouve dans une situation embarrassante, ne sachant comment assurer la phase de transition entre l'approvisionnement actuel, principalement basé sur l'énergie fossile et la phase, prévue pour 2050, où les ressources en énergies renouvelables devraient permettre une certaine autonomie. La forte augmentation de la demande énergétique, créée notamment par la vaste extension du port de Rotterdam et sa place de leader européen, accroît les difficultés et pousse le gouvernement à agir au plus vite. Mais le choix de l'énergie fossile au dépend du nucléaire suscite de vives critiques. Ainsi, la réticence des Pays-Bas en matière d'énergie nucléaire avait-elle déjà été dénoncée l'an dernier lors du congrès annuel Niria de l'Institut royal des ingénieurs (KIVI), dédié aux problématiques énergétiques. Ruud Lubbers, alors président du Conseil de surveillance du Centre de recherche sur l'énergie des Pays-Bas et corédacteur de la « Charte pour la Terre » y avait jugé la politique néerlandaise trop « simpliste ». Selon lui, le futur approvisionnement énergétique des Pays-Bas ne pourra faire l’économie de l'énergie nucléaire comme de l'énergie fossile. Bien plus, il ne conçoit pas l'utilisation du nucléaire comme un simple palliatif mais évoque un rôle important à long terme. Quant aux centrales électriques, seul un équipement en technologies propres en justifierait la construction selon lui.
En novembre 2007, la décision du gouvernement de renoncer à la fermeture de la centrale nucléaire de Borssele initialement prévue pour 2013, a relancé le débat :« Fermer Borssele, cela équivaudrait à augmenter les émissions de dioxyde de carbone d'une à trois tonnes par an », affirmait alors le gouvernement. Vingt années de sursis sont donc accordées au site qui devrait cependant se diversifier, combinant énergie nucléaire, charbon et même énergie éolienne. « Sur ce site coexistent déjà une centrale à charbon et une centrale nucléaire. C'est l'un des rares endroits aux Pays-Bas où il est possible de produire plus à partir du nucléaire. Et c'est pourquoi nous avons l'intention d'accroître la capacité sur ce site en particulier », soulignent les autorités.La démarche ne satisfait cependant pas le parlementaire vert européen, Mycle Schneider, auteur d'un rapport sur le sujet : « Borssele est une très vieille centrale. Elle est âgée de 34, 35 ans et est entretenue, mais elle n'est pas de construction récente. La vérité, c'est que l'industrie nucléaire à travers le monde ne fait que prolonger la durée de vie des unités existantes », a-t-il déclaré.
En s'orientant plutôt vers l'énergie fossile, les Pays-Bas cultivent le paradoxe : chantres d'une politique drastique en matière de réduction d'émission de CO2 pour les automobilistes (avec la création d'une taxe selon le nombre de kilomètres parcourus ), reconnus très largement en tête des pays de l'Union Européenne en matière de recyclage des déchets urbains par une étude du cabinet allemand Ökopol (avec 65% de taux de recyclage alors que la moyenne actuelle des pays de l'UE n'est que de 37%, leurs choix actuels en matière d'approvisionnement énergétique et les attitudes contradictoires qui émaillent ces décisions semblent mettre à mal sinon les objectifs à atteindre, mais très sûrement la clarté et la cohérence de cette politique.
L'article ici.
Blog de l'AEPN :Association des Ecologistes Pour le Nucléaire. Président : Bruno Comby - http://www.ecolo.org/ - et venez nous rejoindre sur http://www.facebook.com/groups/14174675443 et sur twitter sur : @ouinuc
mardi 26 février 2008
mardi 19 février 2008
"Nucléaire civil : l’intérêt de l’option canadienne"
Le Canada se targue d'une moindre dépendance pour ses clients : des commentaires sur cette assertion ?
Webmanagercenter :
"
La STEG, le Centre National des Sciences et Technologies Nucléaires (CNSTN), le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Technologie, le ministère de l’Industrie de l’Energie, et des Petites et Moyennes Entreprises, ainsi que l’ambassade du Canada en Tunisie, ont consacré le 19 février «Journée de l’électronucléaire». Un séminaire consacré à l’énergie nucléaire civile a donc eu lieu dans un hôtel de la place, en présence de M. Ridha Ben Mosbah, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique, et de la Technologie, M. Bruno Picard, ambassadeur du Canada en Tunisie, ainsi qu’une pléiade de spécialistes canadiens du nucléaire.
L’ambassadeur du Canada a ouvert les débats, en rappelant que l’expertise de son pays est d’autant plus intéressante qu’il est le premier producteur mondial d’uranium. L’industrie nucléaire du Canada compte ainsi 150 entreprises qui participent à tous les niveaux de la production d’énergie nucléaire.
M. Ronald Denom, président de SNC-Lavalin International et représentant de sa branche nucléaire, a notamment recommandé la filière canadienne, car «elle permet une plus grande indépendance vis-à-vis du pays fournisseur». Selon le spécialiste, «opter pour la filière française, avec le réacteur Areva, c’est se contraindre à faire appel aux français aux différentes étapes de la réalisation du projet». Des pays comme la Chine, la Corée du Sud, ou la Roumanie ont déjà adopté la technologie canadienne pour leurs centrales nucléaires.
Lors de son allocution, M. Ridha Ben Mosbah a rappelé que pour notre pays, «le nucléaire civil est d’une impérieuse nécessité». Il s’agit d’étudier «les enjeux socioéconomiques» pour doter la Tunisie, à l’horizon 2020, de la technologie nucléaire.
Son développement implique que l’on prenne des mesures sur trois niveaux :
• législatif, pour rénover les textes juridiques dans le cadre des conventions et traités internationaux ;
• infrastructure, pour mettre en place le cadre scientifique et technologique adéquat ;
• sécurité, pour garantir la protection et la sûreté des centrales nucléaires selon les normes internationales.
Selon M. Adel Trabelsi, directeur général du Centre National des Sciences et Technologies Nucléaires (CNSTN), «une étude effectuée en 2002 prouvait déjà la rentabilité de la filière nucléaire pour notre pays, alors que le prix du baril de pétrole plafonnait à 35 dollars. Que dire alors quand le cours du carburant frôle les 100 dollars» ?
A remarquer que jusqu’ici, la Tunisie s’était plutôt intéressée à la solution française, avec un spécialiste en la matière comme AREVA. En février 2005, la STEG avait d’ailleurs signé avec le groupe industriel français deux contrats pour la construction de cinq sous-stations haute tension et de deux systèmes de gestion du réseau électrique pour une valeur totale de 62 millions d'euros."
Webmanagercenter :
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La STEG, le Centre National des Sciences et Technologies Nucléaires (CNSTN), le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Technologie, le ministère de l’Industrie de l’Energie, et des Petites et Moyennes Entreprises, ainsi que l’ambassade du Canada en Tunisie, ont consacré le 19 février «Journée de l’électronucléaire». Un séminaire consacré à l’énergie nucléaire civile a donc eu lieu dans un hôtel de la place, en présence de M. Ridha Ben Mosbah, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique, et de la Technologie, M. Bruno Picard, ambassadeur du Canada en Tunisie, ainsi qu’une pléiade de spécialistes canadiens du nucléaire.
L’ambassadeur du Canada a ouvert les débats, en rappelant que l’expertise de son pays est d’autant plus intéressante qu’il est le premier producteur mondial d’uranium. L’industrie nucléaire du Canada compte ainsi 150 entreprises qui participent à tous les niveaux de la production d’énergie nucléaire.
M. Ronald Denom, président de SNC-Lavalin International et représentant de sa branche nucléaire, a notamment recommandé la filière canadienne, car «elle permet une plus grande indépendance vis-à-vis du pays fournisseur». Selon le spécialiste, «opter pour la filière française, avec le réacteur Areva, c’est se contraindre à faire appel aux français aux différentes étapes de la réalisation du projet». Des pays comme la Chine, la Corée du Sud, ou la Roumanie ont déjà adopté la technologie canadienne pour leurs centrales nucléaires.
Lors de son allocution, M. Ridha Ben Mosbah a rappelé que pour notre pays, «le nucléaire civil est d’une impérieuse nécessité». Il s’agit d’étudier «les enjeux socioéconomiques» pour doter la Tunisie, à l’horizon 2020, de la technologie nucléaire.
Son développement implique que l’on prenne des mesures sur trois niveaux :
• législatif, pour rénover les textes juridiques dans le cadre des conventions et traités internationaux ;
• infrastructure, pour mettre en place le cadre scientifique et technologique adéquat ;
• sécurité, pour garantir la protection et la sûreté des centrales nucléaires selon les normes internationales.
Selon M. Adel Trabelsi, directeur général du Centre National des Sciences et Technologies Nucléaires (CNSTN), «une étude effectuée en 2002 prouvait déjà la rentabilité de la filière nucléaire pour notre pays, alors que le prix du baril de pétrole plafonnait à 35 dollars. Que dire alors quand le cours du carburant frôle les 100 dollars» ?
A remarquer que jusqu’ici, la Tunisie s’était plutôt intéressée à la solution française, avec un spécialiste en la matière comme AREVA. En février 2005, la STEG avait d’ailleurs signé avec le groupe industriel français deux contrats pour la construction de cinq sous-stations haute tension et de deux systèmes de gestion du réseau électrique pour une valeur totale de 62 millions d'euros."
"Le réveil du nucléaire dans le monde"
Une synthèse d'actualité :
LE FIGARO :
"La Chine, l'Afrique du Sud, les États-Unis et un nombre grandissant de pays jouent la carte de l'énergie nucléaire.
Quel retournement de situation. Voici encore quelques années, le recours à l'énergie nucléaire cristallisait les critiques dans la plupart des pays. En toile de fond, les risques liés à l'insécurité, et donc la difficulté pour les opinions publiques d'accepter cette industrie. Aujourd'hui, presque chaque mois, un nouvel État annonce sa volonté de lancer un projet d'envergure dans l'atome civil.
Pierre Gadonneix, le président d'EDF, résume cette évolution spectaculaire : «Quand je suis arrivé à la tête de l'entreprise (en août 2004, NDLR), l'une de mes premières décisions a été de lancer l'EPR, le réacteur de troisième génération, de Flamanville (Manche). Alors que le premier béton nucléaire de ce gigantesque chantier a été lancé voici plusieurs semaines, nous sommes candidats à la construction de douze EPR dans le monde.»
EDF ne sera certainement pas retenu pour tous ces projets, mais le groupe français peut tirer parti de la vitrine française, unique au monde, avec 19 centrales (pour 58 réacteurs) qui produisent près de 80% de l'électricité du pays.
À titre indicatif, l'EPR de Flamanville, prévu pour être opérationnel en 2012, a été décidé sur la base d'un KWh à 46 euros, incluant le coût de l'investissement, du combustible et de l'exploitation. Car quand le baril de pétrole brut voisine durablement les 100 dollars, l'énergie nucléaire redevient une énergie très compétitive.
Autre argument clé : c'est une source d'énergie ne produisant aucune émission de CO2. Un atout capital à l'heure où les préoccupations en matière de développement durable sont essentielles. Il est significatif que les pays les plus gros émetteurs de gaz à effet de serre (États-Unis, Chine, Inde, Russie…) veuillent jouer la carte du nucléaire. Les pays du Moyen-Orient, qui ont des besoins énergétiques de plus en plus importants, cherchent également à préparer l'ère de l'après-pétrole.
Une opportunité pour les FrançaisLa carte du nucléaire du futur se dessine donc peu à peu. En marge de la France, certains pays sont plus en avance que d'autres. La Chine appartient à ce club. Elle prévoit de construire plusieurs dizaines de nouvelles centrales. À la fin de l'année dernière, la visite de Nicolas Sarkozy a été marquée par la concrétisation d'un accord entre l'électricien chinois CGNPC et le français Areva, numéro un mondial du nucléaire, pour la livraison de deux EPR. Un projet auquel participe également EDF, qui a pris une participation dans la coentreprise (avec CGNPC) qui construira et exploitera les deux centrales en question. De son côté, l'américain Westinghouse, filiale de Toshiba et grand rival d'Areva, a remporté un contrat portant sur deux EPR.
La tentation est grande d'opposer les deux entreprises françaises, EDF et Areva. Une rivalité alimentée, il est vrai, par les petites phrases des uns et des autres. Toutefois, en pratique, les deux groupes se révèlent d'abord et avant tout complémentaires. Tandis que l'un, Areva, construit les réacteurs, l'autre, EDF, est à la fois architecte-ensemblier et exploitant de centrales. Preuve concrète de cette addition de compétences, les deux entreprises viennent de remettre une offre commune pour deux EPR à la fois en Grande-Bretagne et en Afrique du Sud. Aux États-Unis, enfin, elles se sont associées avec le même partenaire, l'électricien Constellation.
D'autres entreprises françaises sont également décidées à tirer parti de ce renouveau du nucléaire. Suez, directement concurrent d'EDF, est décidé à posséder et à exploiter des centrales de troisième génération à l'horizon 2020. En attendant, le groupe dirigé par Gérard Mestrallet s'est associé à Areva et Total pour fournir deux EPR à Abu Dhabi. Bouygues et Alstom avancent également leurs pions. Le premier est un spécialiste du génie civil, l'autre des turbines, deux savoir-faire clés pour un chantier nucléaire. Tous les deux sont également de fervents partisans d'une recomposition de la filière nucléaire française qui se traduirait par l'émergence d'un géant AREVA (CI)-Alstom-Bouygues.
Selon les partisans de ce rapprochement, vendre une centrale exige de présenter une offre intégrée, du génie civil à l'îlot nucléaire. Anne Lauvergeon, la présidente du directoire d'Areva, a un avis totalement différent. Selon elle, un client n'a pas forcément envie de trouver chez un seul et unique fournisseur toutes les composantes d'un chantier nucléaire. Le débat va diviser les milieux industriels français jusqu'au jour où l'Elysée tranchera."
LE FIGARO :
"La Chine, l'Afrique du Sud, les États-Unis et un nombre grandissant de pays jouent la carte de l'énergie nucléaire.
Quel retournement de situation. Voici encore quelques années, le recours à l'énergie nucléaire cristallisait les critiques dans la plupart des pays. En toile de fond, les risques liés à l'insécurité, et donc la difficulté pour les opinions publiques d'accepter cette industrie. Aujourd'hui, presque chaque mois, un nouvel État annonce sa volonté de lancer un projet d'envergure dans l'atome civil.
Pierre Gadonneix, le président d'EDF, résume cette évolution spectaculaire : «Quand je suis arrivé à la tête de l'entreprise (en août 2004, NDLR), l'une de mes premières décisions a été de lancer l'EPR, le réacteur de troisième génération, de Flamanville (Manche). Alors que le premier béton nucléaire de ce gigantesque chantier a été lancé voici plusieurs semaines, nous sommes candidats à la construction de douze EPR dans le monde.»
EDF ne sera certainement pas retenu pour tous ces projets, mais le groupe français peut tirer parti de la vitrine française, unique au monde, avec 19 centrales (pour 58 réacteurs) qui produisent près de 80% de l'électricité du pays.
À titre indicatif, l'EPR de Flamanville, prévu pour être opérationnel en 2012, a été décidé sur la base d'un KWh à 46 euros, incluant le coût de l'investissement, du combustible et de l'exploitation. Car quand le baril de pétrole brut voisine durablement les 100 dollars, l'énergie nucléaire redevient une énergie très compétitive.
Autre argument clé : c'est une source d'énergie ne produisant aucune émission de CO2. Un atout capital à l'heure où les préoccupations en matière de développement durable sont essentielles. Il est significatif que les pays les plus gros émetteurs de gaz à effet de serre (États-Unis, Chine, Inde, Russie…) veuillent jouer la carte du nucléaire. Les pays du Moyen-Orient, qui ont des besoins énergétiques de plus en plus importants, cherchent également à préparer l'ère de l'après-pétrole.
Une opportunité pour les FrançaisLa carte du nucléaire du futur se dessine donc peu à peu. En marge de la France, certains pays sont plus en avance que d'autres. La Chine appartient à ce club. Elle prévoit de construire plusieurs dizaines de nouvelles centrales. À la fin de l'année dernière, la visite de Nicolas Sarkozy a été marquée par la concrétisation d'un accord entre l'électricien chinois CGNPC et le français Areva, numéro un mondial du nucléaire, pour la livraison de deux EPR. Un projet auquel participe également EDF, qui a pris une participation dans la coentreprise (avec CGNPC) qui construira et exploitera les deux centrales en question. De son côté, l'américain Westinghouse, filiale de Toshiba et grand rival d'Areva, a remporté un contrat portant sur deux EPR.
La tentation est grande d'opposer les deux entreprises françaises, EDF et Areva. Une rivalité alimentée, il est vrai, par les petites phrases des uns et des autres. Toutefois, en pratique, les deux groupes se révèlent d'abord et avant tout complémentaires. Tandis que l'un, Areva, construit les réacteurs, l'autre, EDF, est à la fois architecte-ensemblier et exploitant de centrales. Preuve concrète de cette addition de compétences, les deux entreprises viennent de remettre une offre commune pour deux EPR à la fois en Grande-Bretagne et en Afrique du Sud. Aux États-Unis, enfin, elles se sont associées avec le même partenaire, l'électricien Constellation.
D'autres entreprises françaises sont également décidées à tirer parti de ce renouveau du nucléaire. Suez, directement concurrent d'EDF, est décidé à posséder et à exploiter des centrales de troisième génération à l'horizon 2020. En attendant, le groupe dirigé par Gérard Mestrallet s'est associé à Areva et Total pour fournir deux EPR à Abu Dhabi. Bouygues et Alstom avancent également leurs pions. Le premier est un spécialiste du génie civil, l'autre des turbines, deux savoir-faire clés pour un chantier nucléaire. Tous les deux sont également de fervents partisans d'une recomposition de la filière nucléaire française qui se traduirait par l'émergence d'un géant AREVA (CI)-Alstom-Bouygues.
Selon les partisans de ce rapprochement, vendre une centrale exige de présenter une offre intégrée, du génie civil à l'îlot nucléaire. Anne Lauvergeon, la présidente du directoire d'Areva, a un avis totalement différent. Selon elle, un client n'a pas forcément envie de trouver chez un seul et unique fournisseur toutes les composantes d'un chantier nucléaire. Le débat va diviser les milieux industriels français jusqu'au jour où l'Elysée tranchera."
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vendredi 15 février 2008
La fusion nucléaire, c'est quoi ?
Un site donne des informations approfondies sur le sujet...
http://www.nucleaire-info.com/
Allons voir ?
http://www.nucleaire-info.com/
Allons voir ?
lundi 11 février 2008
"Éoliennes : miracle ou arnaque ?"
Ce n'est pas parce qu'une solution est séduisante, qu'elle est viable...
A quand une remise en question de ces subventions faramineuses ?
La France se couvre d'éoliennes. Des associations, des scientifiques, des écologistes s'interrogent. «Le Figaro Magazine» apporte de nouvelles pièces au dossier.
Retrouvez la carte de France des éoliennes dans le Figaro Magazine
Pourquoi se construit-il tant d’éoliennes ?
On comptait, selon le Syndicat des énergies renouvelables (SER), 1 500 éoliennes pour une puissance de 2 700 mégawatts (MW) fin 2007, réparties dans 341 parcs éoliens en métropole ; 130 nouveaux parcs, représentant 450 éoliennes, ont été installés courant 2007. Les éoliennes devraient être 3 500 en 2010, pour une puissance de 7 300 MW, et plus de 8 000 en 2020 (dont 850 en mer) pour une puissance de 25 000 MW.Selon ses partisans, le recours à l’éolien permet de diversifier nos ressources énergétiques, objectif louable avec la hausse du prix du pétrole et le fait que les combustibles traditionnels – gaz, pétrole, charbon – sont épuisables et polluants. L’éolien va dans le sens des accords de Kyoto, ratifiés par la France et l’Union européenne, qui prévoient une réduction de 8 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2008-2012 afin de lutter contre le réchauffement climatique. Les éoliennes sont enfin le fer de lance des énergies propres pour atteindre une production de 21% d’électricité d’origine renouvelable à l’horizon 2010, objectif fixé par la loi d’orientation sur l’énergie du 13 juillet 2005. «Seul l’éolien peut nous permettre de parvenir à cet objectif, affirme Michel Lenthéric, chargé de mission à l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie). L’énergie hydraulique a atteint ses limites. Et les coûts de production de l’éolien sont moins élevés que ceux des panneaux photovoltaïques.»
Mais pour les nombreuses associations opposées aux éoliennes, dont la Fédération environnement durable ou Vent de colère sont les plus en pointe, elles sont une imposture écologique. Ces associations font valoir que la France est le pays d’Europe dont la production d’électricité provoque le moins de rejet de CO2 par habitant. Notre électricité provient pour 76,85 % de l’énergie nucléaire, qui pose certes le problème de la gestion des déchets, de l’approvisionnement à terme en uranium, mais n’émet aucun gaz à effet de serre. Elle provient aussi de l’énergie hydraulique, ressource propre et renouvelable à hauteur de 11,6 %. La part de l’énergie thermique (gaz, charbon, pétrole) monte à 10 % et celle de l’éolien à 0,73 %. « Nous n’avons pas besoin de l’éolien, soutient Christian Gerondeau (lire notre interview page 53) parce que les énergies nucléaire et hydraulique répondent à nos besoins. Pour preuve, nous exportons 10 % de notre production d’électricité. Lors des périodes de grand froid, où la demande d’électricité est supérieure, nous faisons appel aux centrales thermiques, qui émettent des gaz à effet de serre. L’utilité d’une éolienne serait de s’y substituer à ces occasions. Or les périodes de grand froid sont des périodes anticycloniques où il arrive que le vent soit absent sur la totalité de notre territoire. » Météo France confirme et nuance à la fois : lors de ces épisodes anticycloniques, le vent peut souffler dans certaines régions, notamment le Sud. Là où il fait le moins froid !
Participent-elles à la diminution du CO2?
Selon les chiffres avancés par France Energie éolienne, 25 % de l’électricité produite par ces ailes aériennes permettrait une réduction de 20 % des émissions de gaz à effet de serre. Le Réseau action climat, qui regroupe plusieurs ONG, a calculé de son côté que 5% des émissions de CO2 seraient évitées grâce à l’éolien. «Pure propagande », rétorquent les associations. « Dix mille éoliennes produisant 25 000 MW ne peut que réduire de 0,5 % les émissions françaises de CO2, soutient Jean-Louis Butré, président de la Fédération environnement durable. Pire encore, en développant les éoliennes, on multiplie le recours aux centrales thermiques. » Selon la Commission de régulation de l’énergie, l’éolien ne contribue que de façon marginale à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, simplement parce qu’il s’agit d’une production intermittente, qui ne peut être stockée et qui doit être relayée par d’autres sources d’énergie. « Les éoliennes ne tournent que de 20 à 25% du temps, car elles ne fonctionnent pas lorsque le vent est trop faible ou trop fort ! explique Jean-Marc Jancovici, ingénieur conseil. Nous sommes donc contraints de disposer en renfort de centrales thermiques ou hydrauliques, qui sont les seules à avoir une souplesse de mise en marche permettant de compenser instantanément les variations de la production éolienne. » L’Allemagne, pays leader de l’énergie éolienne et qui entend renoncer à l’énergie nucléaire, vient de donner son feu vert à la construction de plus d’une vingtaine de centrales thermiques à charbon. Retour fumeux vers le XIXe siècle ! Sans parler du Danemark, champion de l’éolien et l’un des plus fort émetteurs de CO2 par habitant. En France, plusieurs projets de centrales thermiques sont à l’étude : sur le port du Havre, à Beaucaire, dans le Gard, à Saint-Brieuc en Bretagne, à Bastelicaccia en Corse-du-Sud, à Lucenay-lès-Aix dans la Nièvre... L’envers du décor n’est pas si vert...
Combien coûte l’électricité produite par les éoliennes ?
L’arrêté ministériel du 10 juillet 2006 impose à EDF un tarif de rachat de l’électricité produite par les éoliennes de 8,2 centimes d’euro par kilowattheure (KWh), soit 82,8 euros par mégawattheure (MWh), et ce pendant dix ans. Le tarif varie ensuite de 8,2 à 2,8 centimes d’euro le kilowattheure les cinq années suivantes, en fonction des rendements. Plus ils sont faibles, plus le tarif de rachat est élevé. Autrement dit, moins elles produisent, plus elles rapportent ! Les promoteurs sont assurés d’un retour sur investissement même dans les sites les plus mal choisis. Cela ne peut que les inciter à implanter des parcs dans des sites peu venteux, mais aussi encourager certains d’entre eux à limiter leur production dans les sites venteux. Pendant ce temps, la note s’alourdit pour la collectivité. Car ces prix sont bien au-delà des prix du marché de l’électricité, qui fluctuent quotidiennement entre 4 et 5,5 centimes le kilowattheure (40 et 55 euros le mégawattheure). A titre de comparaison, le prix de revient d’un mégawattheure d’origine thermique varie entre 30 et 45 euros et celui d’un mégawattheure d’origine nucléaire descend à 26 euros, selon le Journal officiel du 27 juillet 2006 (lire infographie page 51).
Si ce tarif, supérieur au prix du marché, est une véritable aubaine pour les promoteurs, il pèse sur la facture d’électricité du consommateur. C’est lui qui paie les surcoûts liés aux obligations d’achat d’électricité des énergies renouvelables sous la forme d’une « contribution aux charges de service public d’électricité (CSPE) », mentionnée sur la note d’électricité et qui se monte à 0,53 euro TTC par kilowattheure. Plus EDF achètera d’électricité provenant de l’éolien, plus cette contribution augmentera.
Depuis le 13 juillet 2007, pour bénéficier du tarif de rachat d’EDF, les éoliennes doivent être construites sur une « zone de développement de l’éolien » (ZDE). Mais toutes les demandes de permis déposées avant cette date ont droit au tarif de rachat d’EDF quel que soit l’endroit où les éoliennes se trouvent. Il y a fort à parier que les dépôts de permis de construire remis avant la date fatidique se sont envolés. Leur nombre exact n’a pas encore été éventé...
A qui profite l’argent des éoliennes ?
..."
L'article complet ici.
"Accord France, Japon & USA sur la recherche nucléaire"
Un exemple de coopération exemplaire !
Une industrie qui se préoccupe plus de rentabilité collective que de brevets individualisés...
"Le Japon, les Etats-Unis et la France (via le Commissariat à l'Energie Atomique, CEA) ont signé un accord en vue d'harmoniser les projets des trois pays relatifs au développement de prototypes de réacteurs nucléaires à neutrons rapides refroidis au sodium.
Les trois pays coopèrent déjà dans le cadre du Partenariat GNEP (Global Nuclear Energy Partnership), destiné à permettre un nouvel essor de l’énergie nucléaire dans le monde tout en garantissant la sécurité et la non prolifération, ainsi que dans le cadre du Forum International Génération IV (GIF), qui vise au développement des systèmes nucléaires du futur.
Ces trois pays, qui ont chacun engagé des programmes nationaux de réalisation de prototype, se sont accordés dans le but d’éviter toute duplication de développements technologiques en matière de réacteur rapide refroidi au sodium. Une telle coopération permettra en particulier d’identifier les complémentarités, ce qui devrait conduire à une optimisation des ressources nécessaires au déploiement des prototypes correspondants.
La coopération portera sur les objectifs de conception, les standards de haut niveau à appliquer à ces prototypes, l’identification des règles communes de sûreté ainsi que sur les innovations techniques clés à même de réduire les coûts de construction, d’exploitation et de maintenance. Elle donnera lieu à des échanges sur les niveaux de puissance, les types de réacteur, de combustible, ainsi que sur un calendrier de déploiement des prototypes.
Par ailleurs, les trois parties ont également convenu de poursuivre, de façon conjointe, des études d’optimisation, afin de disposer des installations nécessaires au déploiement des prototypes et de la R&D afférente : des installations expérimentales dédiées à la sûreté, à des tests de composants, de développement de combustibles, d’irradiation des matériaux.
Un comité de pilotage a été créé afin d’assurer la coordination des activités définies par ce Memorandum of Understanding (MOU)
D’autres pays pourraient à terme se joindre à cette coopération, précise le CEA.
Ce MOU illustre la stratégie française en matière de recherche nucléaire sur les réacteurs de 4e génération, qui repose notamment sur une coopération internationale. Le CEA en profite pour rappeler que les réacteurs à neutrons rapides de quatrième génération seront conçus pour utiliser de façon optimale les ressources en combustible nucléaire. Ils devront permettre en outre une gestion optimisée de fin de cycle du combustible, en appliquant les résultats acquis en matière de séparation/transmutation. Ces réacteurs pourraient être déployés à partir de 2040.
A la suite d’une décision présidentielle de janvier 2006, le CEA a engagé l’étude d’un prototype de quatrième génération, destiné à entrer en exploitation en 2020. Conformément à la loi du 28 juin 2006 sur la gestion durable des matières radioactives et des déchets, les options technologiques requises pour la construction du prototype devraient être définies en 2012.
Une industrie qui se préoccupe plus de rentabilité collective que de brevets individualisés...
"Le Japon, les Etats-Unis et la France (via le Commissariat à l'Energie Atomique, CEA) ont signé un accord en vue d'harmoniser les projets des trois pays relatifs au développement de prototypes de réacteurs nucléaires à neutrons rapides refroidis au sodium.
Les trois pays coopèrent déjà dans le cadre du Partenariat GNEP (Global Nuclear Energy Partnership), destiné à permettre un nouvel essor de l’énergie nucléaire dans le monde tout en garantissant la sécurité et la non prolifération, ainsi que dans le cadre du Forum International Génération IV (GIF), qui vise au développement des systèmes nucléaires du futur.
Ces trois pays, qui ont chacun engagé des programmes nationaux de réalisation de prototype, se sont accordés dans le but d’éviter toute duplication de développements technologiques en matière de réacteur rapide refroidi au sodium. Une telle coopération permettra en particulier d’identifier les complémentarités, ce qui devrait conduire à une optimisation des ressources nécessaires au déploiement des prototypes correspondants.
La coopération portera sur les objectifs de conception, les standards de haut niveau à appliquer à ces prototypes, l’identification des règles communes de sûreté ainsi que sur les innovations techniques clés à même de réduire les coûts de construction, d’exploitation et de maintenance. Elle donnera lieu à des échanges sur les niveaux de puissance, les types de réacteur, de combustible, ainsi que sur un calendrier de déploiement des prototypes.
Par ailleurs, les trois parties ont également convenu de poursuivre, de façon conjointe, des études d’optimisation, afin de disposer des installations nécessaires au déploiement des prototypes et de la R&D afférente : des installations expérimentales dédiées à la sûreté, à des tests de composants, de développement de combustibles, d’irradiation des matériaux.
Un comité de pilotage a été créé afin d’assurer la coordination des activités définies par ce Memorandum of Understanding (MOU)
D’autres pays pourraient à terme se joindre à cette coopération, précise le CEA.
Ce MOU illustre la stratégie française en matière de recherche nucléaire sur les réacteurs de 4e génération, qui repose notamment sur une coopération internationale. Le CEA en profite pour rappeler que les réacteurs à neutrons rapides de quatrième génération seront conçus pour utiliser de façon optimale les ressources en combustible nucléaire. Ils devront permettre en outre une gestion optimisée de fin de cycle du combustible, en appliquant les résultats acquis en matière de séparation/transmutation. Ces réacteurs pourraient être déployés à partir de 2040.
A la suite d’une décision présidentielle de janvier 2006, le CEA a engagé l’étude d’un prototype de quatrième génération, destiné à entrer en exploitation en 2020. Conformément à la loi du 28 juin 2006 sur la gestion durable des matières radioactives et des déchets, les options technologiques requises pour la construction du prototype devraient être définies en 2012.
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jeudi 7 février 2008
Areva : 200 millions d'euros de contrats aux USA
La maintenance, un marché juteux, et en croissance aussi.
UsineNouvelle:
"Le groupe nucléaire a remporté quatre contrats aux Etats-Unis d'un montant global de deux cents millions d'euros. Le français fournira du combustible nucléaire à quatre électriciens américains : Constellation Energy, Tennessee Valley Authority (TVA), PPL Corporation et AmerGen Energy Company. Par ailleurs, le groupe d'énergie nucléaire devra fournir deux recharges de combustibles à TVA entre 2010 à 2012 dans le cadre du programme BLEU (Blended low enriched). Ce projet, situé dans le Tennessee, est mené en partenariat avec le département américain de l'Energie et Nuclear Fuel Services. A la suite d'une prolongation de contrat, Areva livrera entre 2011 et 2016 six recharges de combustibles à PPL Corporation. De son côté, AmerGen Energy Company a également reconduit son contrat d'approvisionnement en combustible nucléaire avec le groupe français qui devra lui fournir cinq recharges entre 2009 et 2017, avec une éventuelle prolongation jusqu'en 2021. Les Etats-Unis comptent 104 centrales nucléaires opérationnelles. Avec l'envolée des prix de l'énergie, une trentaine de programmes de construction sont actuellement en cours. Avec un chiffre d'affaires de 10,86 milliards de dollars en 2006, dont 1,7 aux Etats-Unis, Areva dépasse ses concurrents Westinghouse et General Electric. "
UsineNouvelle:
"Le groupe nucléaire a remporté quatre contrats aux Etats-Unis d'un montant global de deux cents millions d'euros. Le français fournira du combustible nucléaire à quatre électriciens américains : Constellation Energy, Tennessee Valley Authority (TVA), PPL Corporation et AmerGen Energy Company. Par ailleurs, le groupe d'énergie nucléaire devra fournir deux recharges de combustibles à TVA entre 2010 à 2012 dans le cadre du programme BLEU (Blended low enriched). Ce projet, situé dans le Tennessee, est mené en partenariat avec le département américain de l'Energie et Nuclear Fuel Services. A la suite d'une prolongation de contrat, Areva livrera entre 2011 et 2016 six recharges de combustibles à PPL Corporation. De son côté, AmerGen Energy Company a également reconduit son contrat d'approvisionnement en combustible nucléaire avec le groupe français qui devra lui fournir cinq recharges entre 2009 et 2017, avec une éventuelle prolongation jusqu'en 2021. Les Etats-Unis comptent 104 centrales nucléaires opérationnelles. Avec l'envolée des prix de l'énergie, une trentaine de programmes de construction sont actuellement en cours. Avec un chiffre d'affaires de 10,86 milliards de dollars en 2006, dont 1,7 aux Etats-Unis, Areva dépasse ses concurrents Westinghouse et General Electric. "
"Emissions de CO2: les industriels en train d'abandonner des investissements "
La mondialisation va-t-elle être la plus forte ? la moins disante ?
Romandie:
"BRUXELLES - Nombre d'entreprises européennes annulent leurs projets d'investissements, dissuadées par le plan de Bruxelles de lutte contre le réchauffement climatique qui prévoit de faire payer à l'industrie des "droits à polluer", s'est inquiété mercredi le Conseil mondial de l'énergie.
"Au moins un projet d'investissement est annulé chaque semaine", a déclaré le vice-président de l'organisation représentant les industriels énergétiques dans 96 pays, Johannes Teyssen, qui dit ne plus arriver à compter les annulations depuis deux mois.
Il a ainsi cité plusieurs projets précis de centrales à charbon annulés en Allemagne au cours des deux dernières semaines de janvier.
Ce haut responsable du géant énergétique allemand EON a jugé que ces abandons étaient "liés à des coûts de développement accrus", mais aussi à la position "rigide et dure" de la Commission européenne.
"Une mise aux enchères complète des permis de polluer mènerait à une plus grande vulnérabilité des entreprises", a-t-il souligné.
L'une des mesures phares du plan de la Commission européenne - présenté officiellement le 23 janvier - consiste à faire payer aux industries les plus polluantes de l'Union européenne des "permis de polluer" jusqu'ici gratuits.
Le secteur de l'électricité va devoir intégralement payer pour obtenir des droits à polluer vendus aux enchères à compter de 2013.
Les autres secteurs concernés, comme les industries de l'aluminium et les producteurs d'ammoniaque, ainsi que le transport aérien, rentreront dans ce système payant progressivement.
Dans une étude analysant l'accroissement de "la vulnérabilité de l'Europe face aux crises énergétiques", M. Teyssen a notamment appelé à "une réévaluation de l'option nucléaire, en attendant que d'autres options soient disponibles".
"L'énergie nucléaire est une alternative prometteuse pour réduire la dépendance sur les importations et pour honorer les engagements des pays européens vis-à-vis du protocole de Kyoto", conclut l'étude."
Romandie:
"BRUXELLES - Nombre d'entreprises européennes annulent leurs projets d'investissements, dissuadées par le plan de Bruxelles de lutte contre le réchauffement climatique qui prévoit de faire payer à l'industrie des "droits à polluer", s'est inquiété mercredi le Conseil mondial de l'énergie.
"Au moins un projet d'investissement est annulé chaque semaine", a déclaré le vice-président de l'organisation représentant les industriels énergétiques dans 96 pays, Johannes Teyssen, qui dit ne plus arriver à compter les annulations depuis deux mois.
Il a ainsi cité plusieurs projets précis de centrales à charbon annulés en Allemagne au cours des deux dernières semaines de janvier.
Ce haut responsable du géant énergétique allemand EON a jugé que ces abandons étaient "liés à des coûts de développement accrus", mais aussi à la position "rigide et dure" de la Commission européenne.
"Une mise aux enchères complète des permis de polluer mènerait à une plus grande vulnérabilité des entreprises", a-t-il souligné.
L'une des mesures phares du plan de la Commission européenne - présenté officiellement le 23 janvier - consiste à faire payer aux industries les plus polluantes de l'Union européenne des "permis de polluer" jusqu'ici gratuits.
Le secteur de l'électricité va devoir intégralement payer pour obtenir des droits à polluer vendus aux enchères à compter de 2013.
Les autres secteurs concernés, comme les industries de l'aluminium et les producteurs d'ammoniaque, ainsi que le transport aérien, rentreront dans ce système payant progressivement.
Dans une étude analysant l'accroissement de "la vulnérabilité de l'Europe face aux crises énergétiques", M. Teyssen a notamment appelé à "une réévaluation de l'option nucléaire, en attendant que d'autres options soient disponibles".
"L'énergie nucléaire est une alternative prometteuse pour réduire la dépendance sur les importations et pour honorer les engagements des pays européens vis-à-vis du protocole de Kyoto", conclut l'étude."
dimanche 3 février 2008
"Nucléaire du futur: France, Japon et Etats-Unis renforcent leur coopération"
Un avenir technologique séduisant mais une technologie qui pourra sembler périlleuse au grand public ?
PARIS (AFP) — La France, le Japon et les Etats-Unis ont signé une lettre d'intention pour renforcer leur coopération sur les réacteurs nucléaires à neutrons rapides dits de quatrième génération pour un déploiement vers 2040, selon un communiqué du Commissariat français à l'énergie atomique (CEA).
Ces réacteurs qui consomment beaucoup moins de combustible par quantité d'énergie produite sont refroidis au sodium, ce qui pose des problèmes de sécurité avec un liquide inflammable au contact de l'air et qui explose au contact de l'eau.
Des réacteurs expérimentaux de ce type ont déjà été construits notamment en France (Phénix, dont l'arrêt est prévu en 2009 et Superphénix, arrêté en 1997) et au Japon, où la centrale de Monju a dû être arrêtée en 1995 suite à un incendie.
"Un certain nombre de travaux sont en cours pour palier ce problème et l'objectif visé est d'obtenir des niveaux de sûreté au moins égaux à ceux de la troisième génération" (par exemple, l'EPR), a déclaré à l'AFP Sunil Félix, assistant de Jacques Bouchard, président du Forum génération IV au CEA.
L'accord que le CEA a signé avec la Japan Atomic Energy Agency (JAEA) et le Department of Energy (DOE) américain prévoit "d'éviter toute duplication de développement technologique" par la mise en commun de "standards à appliquer aux prototypes".
Cette coopération ouverte à d'autres pays doit aussi permettre "d'identifier des règles communes du sûreté" et des "innovations technologiques à même de réduire les coûts de construction".
Selon M. Félix, les réacteurs de quatrième génération "vont permettre de minimiser la production des déchets radioactifs en en brûlant une certaine partie (les actinides mineurs) pour les réintégrer dans du combustible neuf".
Il y a aussi un avantage sur le plan de prolifération puisqu'"on n'aura pas de plutonium facilement manipulable", ce dernier ayant été "pollué, au sens positif du terme, avec des actinides mineurs", a encore expliqué l'expert du CEA.
Enfin, alors que les ressources de combustible nucléaire ne sont pas illimitées, on pourra "utiliser beaucoup moins d'uranium que dans la génération précédente étant donné qu'une partie du combustible provient des déchêts".
L'article ici.
PARIS (AFP) — La France, le Japon et les Etats-Unis ont signé une lettre d'intention pour renforcer leur coopération sur les réacteurs nucléaires à neutrons rapides dits de quatrième génération pour un déploiement vers 2040, selon un communiqué du Commissariat français à l'énergie atomique (CEA).
Ces réacteurs qui consomment beaucoup moins de combustible par quantité d'énergie produite sont refroidis au sodium, ce qui pose des problèmes de sécurité avec un liquide inflammable au contact de l'air et qui explose au contact de l'eau.
Des réacteurs expérimentaux de ce type ont déjà été construits notamment en France (Phénix, dont l'arrêt est prévu en 2009 et Superphénix, arrêté en 1997) et au Japon, où la centrale de Monju a dû être arrêtée en 1995 suite à un incendie.
"Un certain nombre de travaux sont en cours pour palier ce problème et l'objectif visé est d'obtenir des niveaux de sûreté au moins égaux à ceux de la troisième génération" (par exemple, l'EPR), a déclaré à l'AFP Sunil Félix, assistant de Jacques Bouchard, président du Forum génération IV au CEA.
L'accord que le CEA a signé avec la Japan Atomic Energy Agency (JAEA) et le Department of Energy (DOE) américain prévoit "d'éviter toute duplication de développement technologique" par la mise en commun de "standards à appliquer aux prototypes".
Cette coopération ouverte à d'autres pays doit aussi permettre "d'identifier des règles communes du sûreté" et des "innovations technologiques à même de réduire les coûts de construction".
Selon M. Félix, les réacteurs de quatrième génération "vont permettre de minimiser la production des déchets radioactifs en en brûlant une certaine partie (les actinides mineurs) pour les réintégrer dans du combustible neuf".
Il y a aussi un avantage sur le plan de prolifération puisqu'"on n'aura pas de plutonium facilement manipulable", ce dernier ayant été "pollué, au sens positif du terme, avec des actinides mineurs", a encore expliqué l'expert du CEA.
Enfin, alors que les ressources de combustible nucléaire ne sont pas illimitées, on pourra "utiliser beaucoup moins d'uranium que dans la génération précédente étant donné qu'une partie du combustible provient des déchêts".
L'article ici.
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vendredi 1 février 2008
"Le numéro 1 du nucléaire investit dans les centrales à bagasse"
Diversifions !
Témoignage.re
LE 17 janvier dernier, Areva, numéro 1 de l’énergie nucléaire en France, a annoncé sa prise de contrôle d’un constructeur brésilien de centrales à bagasse.
Créée en 1975 à Recife, Koblitz emploie aujourd’hui plus de 500 personnes et possède des implantations à Sao Paulo et Sao José do Rio Preto, dans des régions agricoles riches en cannes à sucre. Son activité principale porte sur la fourniture de prestations clés en main pour la réalisation de centrales bagasse et hydro-électriques de faible puissance. Depuis 1996, Koblitz a participé à 76 projets, dont 58 utilisant la canne à sucre comme combustible. Elle totalise ainsi plus de 2.000 MW de puissance installée. C’est presque l’équivalent de la puissance électrique installée aujourd’hui à La Réunion.
« L’acquisition de Koblitz répond à la stratégie de développement d’Areva dans les énergies sans CO2. Elle renforce la position du groupe au Brésil, pays où les énergies renouvelables produisent 90% de l’électricité et où l’utilisation de la bagasse comme combustible devrait augmenter de 50% dans les 5 prochaines années. Le marché brésilien des renouvelables restera porteur, puisque la capacité de production locale devrait croître d’au moins 5% - soit 5.000 MW - par an durant plusieurs années afin de prévenir toute pénurie d’électricité », explique Areva.
Bagasse et éthanol
La canne : source d’énergie essentielle du futurL’implantation durable d’Areva dans l’industrie de la canne à sucre rappelle toute la richesse de deux produits de la canne : la bagasse et l’éthanol. Deux produits que l’usinier achète à très bon marché au planteur. Il ne verse d’ailleurs rien pour acquérir la mélasse, qu’il est possible de transformer en éthanol.
La prise de contrôle de Koblitz par Areva se situe dans une stratégie de diversification du numéro 1 du nucléaire en France.Avant cette acquisition, Areva a déjà obtenu 6 contrats de construction de centrales à bagasse pour un total de 70 millions d’euros. Quatre seront implantées au Brésil, et deux en Thaïlande.
Pour le constructeur de centrale nucléaire, la bagasse est une alternative crédible pour faire face à l’augmentation de la demande en électricité. En effet, ce début de 21ème siècle est marqué par une hausse considérable des cours du pétrole. Un des facteurs explicatifs est la raréfaction des ressources.L’uranium, carburant des centrales nucléaires, est une autre source d’énergie qui n’est pas renouvelable. Même si la situation n’est pas aussi tendue que le pétrole, il sera un jour question de l’après-uranium. Le charbon est aussi dans le même cas de figure.
Et dans ce cadre, il abat la carte bagasse. Car c’est une source d’énergie qui est perpétuellement renouvelable.Cela confirme que dans les pays producteurs de cannes, la bagasse est un produit qui ne pourra que prendre de la valeur. Et cela rappelle que la canne à sucre est une richesse pour l’avenir. Car à partir de cette plante cultivée à La Réunion, il est possible de produire de l’électricité avec la bagasse, et du carburant pour les automobiles avec la mélasse.Dans le contexte de transition énergétique que nous connaissons, bagasse et mélasse vont apparaître chaque jour plus indispensables, et donc seront encore plus précieuses. Par conséquent, la part du sucre dans la valorisation de la canne n’aura plus la place qu’il occupe actuellement. Pour s’en rendre compte, il suffit de se référer à la décision prise par les industriels brésiliens. Alors que la récolte de cannes a été meilleure en 2007 qu’en 2006, une différence positive de 70 millions de tonnes, ils ont décidé de consacrer le même tonnage que l’année précédente à la production de sucre. Les 70 millions de tonnes supplémentaires servent donc à fabriquer exclusivement de l’éthanol. Cette décision s’explique par la hausse des cours du pétrole et par un prix mondial du sucre peu attractif pour les Brésiliens.
Si La Réunion ne produit pas aujourd’hui du carburant pour les automobiles, elle produit de l’électricité à partir de la bagasse. Et si le premier groupe de l’industrie nucléaire français investit dans ce secteur et se diversifie dans la construction de centrales, c’est parce qu’il pense que la bagasse est amenée à être une des sources majeures d’énergie du futur.Ce qui souligne que la canne, dans la richesse de tous ses produits, est amenée à prendre davantage de valeur.
L'article ici.
Témoignage.re
LE 17 janvier dernier, Areva, numéro 1 de l’énergie nucléaire en France, a annoncé sa prise de contrôle d’un constructeur brésilien de centrales à bagasse.
Créée en 1975 à Recife, Koblitz emploie aujourd’hui plus de 500 personnes et possède des implantations à Sao Paulo et Sao José do Rio Preto, dans des régions agricoles riches en cannes à sucre. Son activité principale porte sur la fourniture de prestations clés en main pour la réalisation de centrales bagasse et hydro-électriques de faible puissance. Depuis 1996, Koblitz a participé à 76 projets, dont 58 utilisant la canne à sucre comme combustible. Elle totalise ainsi plus de 2.000 MW de puissance installée. C’est presque l’équivalent de la puissance électrique installée aujourd’hui à La Réunion.
« L’acquisition de Koblitz répond à la stratégie de développement d’Areva dans les énergies sans CO2. Elle renforce la position du groupe au Brésil, pays où les énergies renouvelables produisent 90% de l’électricité et où l’utilisation de la bagasse comme combustible devrait augmenter de 50% dans les 5 prochaines années. Le marché brésilien des renouvelables restera porteur, puisque la capacité de production locale devrait croître d’au moins 5% - soit 5.000 MW - par an durant plusieurs années afin de prévenir toute pénurie d’électricité », explique Areva.
Bagasse et éthanol
La canne : source d’énergie essentielle du futurL’implantation durable d’Areva dans l’industrie de la canne à sucre rappelle toute la richesse de deux produits de la canne : la bagasse et l’éthanol. Deux produits que l’usinier achète à très bon marché au planteur. Il ne verse d’ailleurs rien pour acquérir la mélasse, qu’il est possible de transformer en éthanol.
La prise de contrôle de Koblitz par Areva se situe dans une stratégie de diversification du numéro 1 du nucléaire en France.Avant cette acquisition, Areva a déjà obtenu 6 contrats de construction de centrales à bagasse pour un total de 70 millions d’euros. Quatre seront implantées au Brésil, et deux en Thaïlande.
Pour le constructeur de centrale nucléaire, la bagasse est une alternative crédible pour faire face à l’augmentation de la demande en électricité. En effet, ce début de 21ème siècle est marqué par une hausse considérable des cours du pétrole. Un des facteurs explicatifs est la raréfaction des ressources.L’uranium, carburant des centrales nucléaires, est une autre source d’énergie qui n’est pas renouvelable. Même si la situation n’est pas aussi tendue que le pétrole, il sera un jour question de l’après-uranium. Le charbon est aussi dans le même cas de figure.
Et dans ce cadre, il abat la carte bagasse. Car c’est une source d’énergie qui est perpétuellement renouvelable.Cela confirme que dans les pays producteurs de cannes, la bagasse est un produit qui ne pourra que prendre de la valeur. Et cela rappelle que la canne à sucre est une richesse pour l’avenir. Car à partir de cette plante cultivée à La Réunion, il est possible de produire de l’électricité avec la bagasse, et du carburant pour les automobiles avec la mélasse.Dans le contexte de transition énergétique que nous connaissons, bagasse et mélasse vont apparaître chaque jour plus indispensables, et donc seront encore plus précieuses. Par conséquent, la part du sucre dans la valorisation de la canne n’aura plus la place qu’il occupe actuellement. Pour s’en rendre compte, il suffit de se référer à la décision prise par les industriels brésiliens. Alors que la récolte de cannes a été meilleure en 2007 qu’en 2006, une différence positive de 70 millions de tonnes, ils ont décidé de consacrer le même tonnage que l’année précédente à la production de sucre. Les 70 millions de tonnes supplémentaires servent donc à fabriquer exclusivement de l’éthanol. Cette décision s’explique par la hausse des cours du pétrole et par un prix mondial du sucre peu attractif pour les Brésiliens.
Si La Réunion ne produit pas aujourd’hui du carburant pour les automobiles, elle produit de l’électricité à partir de la bagasse. Et si le premier groupe de l’industrie nucléaire français investit dans ce secteur et se diversifie dans la construction de centrales, c’est parce qu’il pense que la bagasse est amenée à être une des sources majeures d’énergie du futur.Ce qui souligne que la canne, dans la richesse de tous ses produits, est amenée à prendre davantage de valeur.
L'article ici.
L'Inde prendra part à un réacteur nucléaire en France
Enviro2b:
"A l'occasion de la visite d'Etat du Président de la République en Inde, le CEA et le Département de l'énergie atomique indien (DAE) ont signé, ce vendredi 25 janvier, un accord de coopération scientifique sur le projet de réacteur de recherche Jules Horowitz (RJH). A travers cet accord, l'Inde s'engage à participer à hauteur de 3% au financement de cette installation destinée à tester le comportement des matériaux sous irradiation.
L'Inde est le huitième partenaire à prendre part au projet RJH qui rassemblait jusqu'alors le CEA, les instituts de recherche belge, tchèque, néerlandais, finlandais et japonais, EDF et le groupe Areva. En échange de sa participation financière, l'Inde bénéficiera d'un accès garanti aux capacités expérimentales de l'installation pour mener ses propres recherches sur le comportement des matériaux sous irradiation. Cet accord ouvre la voie à de futures collaborations scientifiques entre les deux pays dans ce domaine de recherche.
Le réacteur Jules Horowitz, qui doit être mis en service sur le site du CEA-Cadarache à l'horizon 2014, constitue un outil de recherche stratégique dans le domaine de l'énergie nucléaire. L'un des atouts majeurs de cette installation, capable de produire un flux très élevé de neutrons avec une forte composante de neutrons rapides, est la flexibilité de son « plateau d'expérimentation » qui lui permettra de recréer les environnements physiques et chimiques de toutes les filières de réacteurs, présentes ou projetées. Le RJH est conçu pour réaliser simultanément une vingtaine d'expériences de haute performance.
La construction du RJH représente un investissement de 500 millions d'euros. Actuellement, le financement du projet est assuré à 50% par le CEA, à 20% par les partenaires européens et internationaux, à 20% par EDF, et à 10% par Areva."
L'article ici.
"A l'occasion de la visite d'Etat du Président de la République en Inde, le CEA et le Département de l'énergie atomique indien (DAE) ont signé, ce vendredi 25 janvier, un accord de coopération scientifique sur le projet de réacteur de recherche Jules Horowitz (RJH). A travers cet accord, l'Inde s'engage à participer à hauteur de 3% au financement de cette installation destinée à tester le comportement des matériaux sous irradiation.
L'Inde est le huitième partenaire à prendre part au projet RJH qui rassemblait jusqu'alors le CEA, les instituts de recherche belge, tchèque, néerlandais, finlandais et japonais, EDF et le groupe Areva. En échange de sa participation financière, l'Inde bénéficiera d'un accès garanti aux capacités expérimentales de l'installation pour mener ses propres recherches sur le comportement des matériaux sous irradiation. Cet accord ouvre la voie à de futures collaborations scientifiques entre les deux pays dans ce domaine de recherche.
Le réacteur Jules Horowitz, qui doit être mis en service sur le site du CEA-Cadarache à l'horizon 2014, constitue un outil de recherche stratégique dans le domaine de l'énergie nucléaire. L'un des atouts majeurs de cette installation, capable de produire un flux très élevé de neutrons avec une forte composante de neutrons rapides, est la flexibilité de son « plateau d'expérimentation » qui lui permettra de recréer les environnements physiques et chimiques de toutes les filières de réacteurs, présentes ou projetées. Le RJH est conçu pour réaliser simultanément une vingtaine d'expériences de haute performance.
La construction du RJH représente un investissement de 500 millions d'euros. Actuellement, le financement du projet est assuré à 50% par le CEA, à 20% par les partenaires européens et internationaux, à 20% par EDF, et à 10% par Areva."
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