Une confirmation du virage stratégique en ce début de 21ème siècle...
Tradingsat :
(CercleFinance.com) - Total annonce la nomination de Bernard Estève comme conseiller auprès de Philippe Boisseau, directeur général gaz et énergies nouvelles, à compter du 1er septembre 2008.' La nomination de cet expert du nucléaire s'inscrit dans la politique de Total qui prépare son développement dans cette énergie. ' explique la compagnie pétrolière.Bernard Estève a en effet exercé depuis 2006 les fonctions de président exécutif d'Areva pour l'Amérique du Nord. Il avait rejoint Framatome en 2000 en tant que vice-président en charge des combustibles nucléaires, avant de devenir en 2002 senior vice-président de Framatome ANP en charge des centrales nucléaires.
Blog de l'AEPN :Association des Ecologistes Pour le Nucléaire. Président : Bruno Comby - http://www.ecolo.org/ - et venez nous rejoindre sur http://www.facebook.com/groups/14174675443 et sur twitter sur : @ouinuc
dimanche 31 août 2008
Delanoë : "Le nucléaire n'est pas une énergie anti-écologique"
Une vision réaliste du nucléaire qui a de quoi faire avaler de travers l'aile écologiste du parti socialiste ? apparemment, les courants sont plus équilibrés qu'il ne paraissait.
Romandie :
PS: "pour être socialistes, nous devons être écologistes"
LA ROCHELLE - "Désormais, pour être socialiste nous devons être écologistes", a lancé samedi le maire de Paris et candidat au poste de premier secrétaire du PS, Bertrand Delanoë, lors de l'université d'été du PS à La Rochelle, dans un vibrant plaidoyer pour l'écologie.
"Le socialisme du 21ème siècle sera écologiste", a-t-il affirmé lors d'un atelier intitulé "les rendez-vous manqués du Grenelle de l'environnement" défendant néanmoins la construction, contestée par les Verts, de tours à Paris et l'énergie nucléaire.
"Il y a plusieurs manières d'être écologistes, alors que certains disent densifier c'est un péché, monter au-dessus de 37 mètres, c'est une catastrophe, non parfois densifier ce peut être un projet réellement écologique", a-t-il notamment assuré.
"Le nucléaire n'est pas une énergie anti-écologique, c'est une énergie qui doit gagner en sécurité, en transparence et qui doit être l'objet de recherches pour devenir complètement une énergie écologiste", a-t-il soutenu.
Pour Bertrand Delanoë, "être totalement socialiste, c'est être écologiste, nous le prouvons dans les collectivités locales et il faut le dire maintenant comme un facteur d'identité et de projet".
Obama : "mettre enfin un terme à notre dépendance en pétrole venu du Moyen-Orient"
L'amérique va-t-elle renoncer à son modèle de consommation débridée ? à voir...
ENERGIE
"Pour le salut de notre économie, notre sécurité, et l'avenir de notre planète, je vais nous fixer un but clair en tant que président: en dix ans, nous allons mettre enfin un terme à notre dépendance en pétrole venu du Moyen-Orient.
"En tant que président, je puiserai dans nos réserves de gaz naturel, j'investirai dans une technologie de charbon propre et trouverai des moyens de maîtriser l'énergie nucléaire de façon sûre.
"Et j'investirai 150 milliards de dollars dans la prochaine décennie dans des sources d'énergie renouvelables, bon marché, l'énergie solaire et éolienne, ainsi que les nouvelles générations de biocarburants. Un investissement qui va conduire à de nouvelles activités et cinq millions de nouveaux emplois qui paieront bien et ne pourront jamais être délocalisés."
"Pour le salut de notre économie, notre sécurité, et l'avenir de notre planète, je vais nous fixer un but clair en tant que président: en dix ans, nous allons mettre enfin un terme à notre dépendance en pétrole venu du Moyen-Orient.
"En tant que président, je puiserai dans nos réserves de gaz naturel, j'investirai dans une technologie de charbon propre et trouverai des moyens de maîtriser l'énergie nucléaire de façon sûre.
"Et j'investirai 150 milliards de dollars dans la prochaine décennie dans des sources d'énergie renouvelables, bon marché, l'énergie solaire et éolienne, ainsi que les nouvelles générations de biocarburants. Un investissement qui va conduire à de nouvelles activités et cinq millions de nouveaux emplois qui paieront bien et ne pourront jamais être délocalisés."
La video en anglais.
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mardi 19 août 2008
Inde/nucléaire: "le temps du politique, pas celui de l'industrie"
Bientot un tournant que l'industrie francaise ?
Romandie :
PARIS - Le groupe nucléaire français Areva, présélectionné par le gouvernement indien pour une éventuelle coopération dans le nucléaire civil, estime que les discussions sur la question n'en sont pour l'instant qu'au stade "politique".
"Nous sommes actuellement dans le temps du politique, pas dans celui de l'industrie. Commenter une information sur une présélection du groupe reviendrait à préjuger l'issue des discussions politiques en cours sur l'ouverture potentielle du marché indien", a déclaré à l'AFP un porte-parole d'Areva.
L'organisme d'énergie atomique d'Inde (NPCIL) a dressé une première liste où figurent, aux côtés d'Areva, l'américain Westinghouse Electric Company, le consortium General Electric-Hitachi et l'agence d'énergie atomique russe Rosatom, dans la perspective d'une coopération dans le nucléaire civil entre New Delhi et la communauté internationale, ont indiqué des sources gouvernementales au supplément Business Line du quotidien The Hindu paru lundi.
Ces responsables gouvernementaux ont laissé entendre que leurs préférences allaient aux technologies russes et françaises, pays avec lesquels l'Inde a déjà engagé une coopération dans le nucléaire civil, selon le journal.
Pour Areva "il est de notoriété publique que plusieurs groupes industriels s'intéressent à la possibilité d'investir à terme dans l'énergie nucléaire, si et quand la loi indienne le permettra. Il est normal qu'ils consultent des fournisseurs potentiels tels qu'Areva pour se préparer à cette éventualité".
L'Inde, aux besoins énergétiques colossaux, compte tenu de son rythme de croissance et de sa dépendance au pétrole, voudrait se doter d'ici à 2020 de 40.000 mégawatts de capacité installée en termes de réacteurs nucléaires.
Les investissements au cours des 20 prochaines années dans ce secteur s'élèveraient à 100 milliards de dollars.
L'Inde est près de pouvoir profiter d'une coopération internationale en matière de nucléaire civil. L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a donné son feu vert en juillet et New Delhi doit à présent obtenir celui du Groupe des fournisseurs nucléaires (NSG) qui rassemble les 45 pays fournisseurs d'équipements et de technologies nucléaires.
AREVA
(©AFP / 18 août 2008 16h41)
Romandie :
PARIS - Le groupe nucléaire français Areva, présélectionné par le gouvernement indien pour une éventuelle coopération dans le nucléaire civil, estime que les discussions sur la question n'en sont pour l'instant qu'au stade "politique".
"Nous sommes actuellement dans le temps du politique, pas dans celui de l'industrie. Commenter une information sur une présélection du groupe reviendrait à préjuger l'issue des discussions politiques en cours sur l'ouverture potentielle du marché indien", a déclaré à l'AFP un porte-parole d'Areva.
L'organisme d'énergie atomique d'Inde (NPCIL) a dressé une première liste où figurent, aux côtés d'Areva, l'américain Westinghouse Electric Company, le consortium General Electric-Hitachi et l'agence d'énergie atomique russe Rosatom, dans la perspective d'une coopération dans le nucléaire civil entre New Delhi et la communauté internationale, ont indiqué des sources gouvernementales au supplément Business Line du quotidien The Hindu paru lundi.
Ces responsables gouvernementaux ont laissé entendre que leurs préférences allaient aux technologies russes et françaises, pays avec lesquels l'Inde a déjà engagé une coopération dans le nucléaire civil, selon le journal.
Pour Areva "il est de notoriété publique que plusieurs groupes industriels s'intéressent à la possibilité d'investir à terme dans l'énergie nucléaire, si et quand la loi indienne le permettra. Il est normal qu'ils consultent des fournisseurs potentiels tels qu'Areva pour se préparer à cette éventualité".
L'Inde, aux besoins énergétiques colossaux, compte tenu de son rythme de croissance et de sa dépendance au pétrole, voudrait se doter d'ici à 2020 de 40.000 mégawatts de capacité installée en termes de réacteurs nucléaires.
Les investissements au cours des 20 prochaines années dans ce secteur s'élèveraient à 100 milliards de dollars.
L'Inde est près de pouvoir profiter d'une coopération internationale en matière de nucléaire civil. L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a donné son feu vert en juillet et New Delhi doit à présent obtenir celui du Groupe des fournisseurs nucléaires (NSG) qui rassemble les 45 pays fournisseurs d'équipements et de technologies nucléaires.
AREVA
(©AFP / 18 août 2008 16h41)
"La double morale de l'Espagne en matière d'énergie nucléaire"
Le solaire est-il vraiment compétitif en Espagne ? Le gourvernement va-t-il revenir sur ses résolutions ?
Courrier International:
"L'Espagne est contre l'énergie nucléaire mais la résistance diminue", commente le quotidien El Mundo en faisant référence à un sondage : "La dépendance énergétique particulière de l'Espagne reste l'un des gros problèmes de notre développement. Surtout dans les périodes de crise comme celle-ci - avec un prix du pétrole qui s'envole - chaque citoyen en perçoit les conséquences dans son propre porte-monnaie. ? Et pourtant, s'il y a un point sur lequel s'accordent les gouvernements des 30 dernières années de démocratie, c'est le manque de courage pour affronter sérieusement le problème de l'énergie et d'accroître l'importance de l'énergie nucléaire, comme presque tous les autres voisins européens le font, à l'heure où l'on construit de nouvelles centrales. Dans notre pays ? la moitié des Espagnols sont opposés à tout type d'utilisation de cette source d'énergie. ? [Mais] les citoyens refusent également la double morale dans ce domaine. En effet, pour 53 pour cent d'entre eux, il n'est pas logique de s'opposer à la construction de nouvelles centrales nucléaires et d'importer de France de l'électricité produite par cette énergie."
Courrier International:
"L'Espagne est contre l'énergie nucléaire mais la résistance diminue", commente le quotidien El Mundo en faisant référence à un sondage : "La dépendance énergétique particulière de l'Espagne reste l'un des gros problèmes de notre développement. Surtout dans les périodes de crise comme celle-ci - avec un prix du pétrole qui s'envole - chaque citoyen en perçoit les conséquences dans son propre porte-monnaie. ? Et pourtant, s'il y a un point sur lequel s'accordent les gouvernements des 30 dernières années de démocratie, c'est le manque de courage pour affronter sérieusement le problème de l'énergie et d'accroître l'importance de l'énergie nucléaire, comme presque tous les autres voisins européens le font, à l'heure où l'on construit de nouvelles centrales. Dans notre pays ? la moitié des Espagnols sont opposés à tout type d'utilisation de cette source d'énergie. ? [Mais] les citoyens refusent également la double morale dans ce domaine. En effet, pour 53 pour cent d'entre eux, il n'est pas logique de s'opposer à la construction de nouvelles centrales nucléaires et d'importer de France de l'électricité produite par cette énergie."
dimanche 17 août 2008
Nucléaire: l'Inde construit un surgénérateur à neutrons rapides (NPCIL)
Certains se lamentent que la France ait interrompu son prometteur programme de developpement du supergénérateur français.
L'Inde et la Russie semblent avancer dans cette direction mais certains contestent le bien fondé de cette stratégie...
L'Inde et la Russie semblent avancer dans cette direction mais certains contestent le bien fondé de cette stratégie...
NEW DELHI, 24 juin - RIA Novosti. L'Inde a achevé la première étape de la construction d'un réacteur surgénérateur à neutrons rapides de sa propre conception à Kalpakkam, près de Madras, a annoncé à RIA Novosti mardi le représentant du Nuclear Power Corporation of India Limited (NPCIL), organisme public en charge des études nucléaires.
Actuellement, un nombre restreint d'Etats dans le monde, dont la Russie et la France, maîtrisent la technologie de construction des réacteurs à neutrons rapides.
L'Inde projette de mettre à profit l'expérience de construction de ce type de surgénérateurs en vue de réaliser son propre programme de création de réacteurs au thorium.
"Il s'agit d'une étape importante dans le développement du programme nucléaire indien et une grande réalisation des chercheurs indiens", a expliqué le représentant du NPCIL.
Le coût de ce réacteur, de 13,5 m de hauteur et de diamètre, s'élève à environ 50 millions de dollars. Le coût général du projet est estimé à 1 milliard de dollars.
Les travaux sur le site de Kalpakkam ont été lancés en août 2003. Le réacteur, selon les prévisions, pourra fournir de l'électricité vers 2010.
L'Inde possède plusieurs centrales nucléaires équipées de réacteurs périmés à eau lourde.
Actuellement, un nombre restreint d'Etats dans le monde, dont la Russie et la France, maîtrisent la technologie de construction des réacteurs à neutrons rapides.
L'Inde projette de mettre à profit l'expérience de construction de ce type de surgénérateurs en vue de réaliser son propre programme de création de réacteurs au thorium.
"Il s'agit d'une étape importante dans le développement du programme nucléaire indien et une grande réalisation des chercheurs indiens", a expliqué le représentant du NPCIL.
Le coût de ce réacteur, de 13,5 m de hauteur et de diamètre, s'élève à environ 50 millions de dollars. Le coût général du projet est estimé à 1 milliard de dollars.
Les travaux sur le site de Kalpakkam ont été lancés en août 2003. Le réacteur, selon les prévisions, pourra fournir de l'électricité vers 2010.
L'Inde possède plusieurs centrales nucléaires équipées de réacteurs périmés à eau lourde.
jeudi 7 août 2008
Obama et McCain s'affrontent sur les questions énergétiques
Des arguments de campagne qui volent bas, des hésitations au sujet de l'accroissement des forages off-shore... tout ceci manque cruellement d'anticipation et de volontarisme, qualités que sont censés posséder les politiciens...
"Comment partiraient-ils en vacances au moment où ils voient enfin une lueur dans la campagne? Alors que la Chambre des représentants a fermé, vendredi 1er août, pour cinq semaines, les élus républicains ont décidé de s'y incruster pour montrer que les démocrates ne font rien pour résoudre la crise du prix de l'essence. Les représentants ont prévu de se relayer, par roulement d'une vingtaine, jusqu'à ce qu'ils obtiennent de Nancy Pelosi, la présidente du Congrès, la convocation de la Chambre en session extraordinaire.
Ils demandent un vote sur les forages pétroliers off shore. La responsable démocrate n'est pas pressée de leur donner satisfaction, craignant la division au sein de son camp sur une idée qui a la faveur de 70% des Américains et qui est devenue centrale dans la campagne présidentielle.
La Chambre étant fermée, l'électricité est coupée. Les protestataires en ont été réduits, lundi, à lire leurs discours dans la pénombre, et devant des touristes, ravis, qu'ils avaient introduits sur les bancs, malgré leurs tenues estivales.
La Chambre étant fermée, l'électricité est coupée. Les protestataires en ont été réduits, lundi, à lire leurs discours dans la pénombre, et devant des touristes, ravis, qu'ils avaient introduits sur les bancs, malgré leurs tenues estivales.
La chaîne parlementaire, dont le programme est contrôlé par la majorité, n'a pas été autorisée à les retransmettre. Qu'à cela ne tienne! Les élus ont utilisé leur téléphone portable pour tourner des images et l'un d'eux, le représentant du Texas, John Culberson, a acquis une certaine notoriété en utilisant le "twitter", un nouveau réseau en prise directe avec les électeurs, pour communiquer l'état de la rébellion. "Ceci est la maison du peuple"! lançait, lundi, le représentant de Caroline du Sud Gresham Barrett, en réclamant un vote pour "donner aux Américains un meilleur accès au pétrole américain".
Le candidat républicain John McCain, qui a fait de l'indépendance énergétique la pierre angulaire de sa campagne, leur a emboîté le pas : "J'appelle le sénateur Obama à demander la convocation du Congrès, a-t-il dit, lundi. Nous devons forer ici, et forer maintenant." Ses assistants ont en même temps distribué un cadeau à la presse, à l'occasion du 47e anniversaire de M. Obama. Il s'agit d'un manomètre, sur lequel figure l'inscription : "Plan Obama pour l'énergie". Une référence à un commentaire que M. Obama avait fait, la semaine dernière, dans le Missouri. "Gonfler correctement les pneus des véhicules et régler les moteurs permet d'économiser autant de carburant" que ce que ne produiront jamais les forages off shore, avait-il assuré. Le commentaire a aussi été reformaté par la campagne républicaine : "La réponse de Barack Obama à la crise énergétique? Gonflez vos pneus!" La "machine à message républicaine" s'est remise à tourner, analyse ABC News. L'ancien artisan de la reconquête conservatrice Newt Gingrich a fait entendre exactement le même message que M. McCain : des forages "ici et maintenant" ("Drill here, drill now"). C'est aussi le titre de la pétition qu'il a lancée il y a un mois et qui a, selon lui, recueilli 1,4 million de signatures. Sur le site Web de son association, M. Gingrich promet une "véritable campagne du changement pour baisser le prix de l'essence".
BARACK OBAMA CHANGE D'AVIS SUR L'EXPLOITATION OFF SHORE
Barack Obama a-t-il senti qu'il avait laissé à son adversaire l'initiative sur un sujet qui mobilise le pays? Il a reprécisé ses propositions lundi, à Lansing, dans le Michigan. Celles-ci ont évolué, de manière significative.
M. Obama reste opposé au forage sur le plateau continental, idée qu'il juge inopérante. "Nous ne verrions pas une seule goutte de pétrole pendant au moins sept ans", souligne-t-il. Mais il accepte désormais d'en passer par l'exploitation off shore, dans le cadre d'un compromis avec les républicains sur un plan énergétique global qui viserait surtout à développer les énergies renouvelables. Les Amis de la Terre, qui avait apporté leur soutien à M. Obama, ont exprimé leur "déception" de le voir changer d'avis "alors qu'il sait que ce n'est pas une vraie solution à la crise énergétique".
Pour compenser l'effet des hausses de tarif des carburants, M. Obama propose aussi un crédit énergie de 1000 dollars (650 euros environ) par famille à revenus modestes, financé par une imposition sur les profits des compagnies pétrolières. Enfin, il souhaite puiser quelque 70 millions de barils dans la réserve stratégique pour faire baisser les prix. Il y a encore un mois, il s'y était déclaré opposé, la réserve étant un stock prévu pour les urgences. "La réserve stratégique existe pour les besoins de la sécurité nationale, pas pour ceux de l'élection de Barack Obama", a dit Tucker Bounds, le porte-parole du sénateur républicain.
Les sondages, qui montraient que M. Obama était en tête mais n'arrivait pas à décoller, attestent maintenant que M. McCain talonne son adversaire de près. Dans les Etats où l'élection devrait se jouer, M. Obama conserve généralement quelques points d'avance, selon l'institut Rasmussen. Mais sur l'énergie, 46% des personnes interrogées font maintenant davantage confiance à son rival républicain alors qu'il le devançait de 4 points il y a deux mois.
Corine Lesnes"
Corine Lesnes"
___________________________
Postscriptum :
M. McCain accusé d'être inféodé aux compagnies pétrolières
Le candidat démocrate Barack Obama, tourné en ridicule dans les dernières publicités télévisées républicaines pour sa tournée de "rock star" à l'étranger, en juillet, a contre-attaqué, lundi 4 août, à trois mois, jour pour jour, de l'élection présidentielle, en lançant au niveau national un clip prenant pour cible les relations entre son adversaire républicain, John McCain, et les grandes compagnies pétrolières.
"Chaque fois que vous remplissez votre réservoir, les compagnies pétrolières se remplissent les poches", affirme le clip du candidat démocrate. "Les grandes compagnies pétrolières ont donné jusqu'à présent 2 millions de dollars à la campagne de John McCain", dit une voix off. "Au lieu de vouloir taxer les profits des compagnies pétrolières pour aider les automobilistes, McCain veut leur donner 4 milliards de dollars de remises d'impôts", ajoute le clip démocrate.
"Après avoir eu un président inféodé aux compagnies pétrolières, nous ne pouvons nous permettre d'en avoir un second", conclut le clip, en montrant une photo de George Bush et John McCain côte à côte. – (AFP.)
Le candidat démocrate Barack Obama, tourné en ridicule dans les dernières publicités télévisées républicaines pour sa tournée de "rock star" à l'étranger, en juillet, a contre-attaqué, lundi 4 août, à trois mois, jour pour jour, de l'élection présidentielle, en lançant au niveau national un clip prenant pour cible les relations entre son adversaire républicain, John McCain, et les grandes compagnies pétrolières.
"Chaque fois que vous remplissez votre réservoir, les compagnies pétrolières se remplissent les poches", affirme le clip du candidat démocrate. "Les grandes compagnies pétrolières ont donné jusqu'à présent 2 millions de dollars à la campagne de John McCain", dit une voix off. "Au lieu de vouloir taxer les profits des compagnies pétrolières pour aider les automobilistes, McCain veut leur donner 4 milliards de dollars de remises d'impôts", ajoute le clip démocrate.
"Après avoir eu un président inféodé aux compagnies pétrolières, nous ne pouvons nous permettre d'en avoir un second", conclut le clip, en montrant une photo de George Bush et John McCain côte à côte. – (AFP.)
L'AEPN participe au débat : "EPR et politique énergétique"
Les documents du débat public sur l'EPR:
Pour mémoire deux contributions à garder en tête pendant le débat actuel sur l'EPR:
Nous souhaiterions considérer un certain nombre d’éléments qui concourent à préconiser la construction d’EPR en France comme tête de série, vitrine pour l’exportation et outil moderne de production d’énergie.Nous constatons un appauvrissement en ressources énergétiques fossiles, notamment pétrole et gaz, dans un monde où les pays émergents ont des besoins croissants (Chine et Inde, un tiers de la population du globe, +10 % de consommation d’énergie par an). L’humanité brûle actuellement en 50 ans seulement des ressources de pétrole que la nature à mis 100 millions d’années à fabriquer, attitude peu compatible avec le développement durable : il nous faudrait 2 millions de planètes identiques à la nôtre pour que ce rythme soit soutenable.La raréfaction des ressources pétrolières va obliger le monde, dans les années qui viennent, à avoir davantage recours à l’énergie nucléaire de fission, ne serait-ce que comme une énergie de transition, avant que peut-être d’autres types d’énergie prennent la relève (fusion ?). Des pays comme la Chine, l’Inde, la Russie, le Japon, ont parfaitement compris ce problème et développent activement leur parc de centrales nucléaires.Bien exploitée, avec des technologies déjà éprouvées de réacteurs, l’énergie nucléaire nous fournira de l’énergie pendant plusieurs millénaires et laissera à nos enfants le temps nécessaire pour organiser une transition vers une société moins industrielle, plus économe, en meilleure harmonie avec notre environnement.En matière de technologie, bien que les réacteurs de génération IV aient fait l’objet d’un consensus de la part des pays concernés pour en développer des prototypes, il faudra encore plusieurs décennies avant de pouvoir disposer de machines fiables et performantes. Ces réacteurs ne seront prêts pour prendre la relève qu’en 2030 au plus tôt.L’énergie est indispensable au fonctionnement de notre société, ne serait-ce que pour se chauffer et se nourrir. Conformément au proverbe « un bon tien vaut mieux que deux tu l’auras », la politique énergétique de la France doit s’appuyer sur des énergies ayant fait leurs preuves industriellement sur une large échelle, ce qui est le cas de l’énergie nucléaire. Cette vision prudente et évolutive (ce qui n’empêche pas d’économiser l’énergie et de poursuivre les recherches dans d’autres domaines plus hypothétiques) a été adoptée par tous les pays constructeurs : USA, Japon, Russie, France.L’EPR n’est pas du tout une technologie « dépassée » comme disent certains. C’est au contraire une version améliorée et optimisée des réacteurs actuels, déjà très performants, avant de passer, le moment venu à des filières encore plus avancées.Le coût des investissements, la complexité des installations (réacteurs et auxiliaires), la durée des amortissements font du métier de l’énergie, et particulièrement de l’énergie nucléaire, une entreprise de long terme qui nécessite des initiatives prudentes et mesurées. Par rapport aux réacteurs actuels, l’EPR répond parfaitement à cette approche, dans un climat de continuité, avec des améliorations en matière :- d’efficacité : augmentation de la puissance et du rendement du réacteur ;- de sûreté : 10 fois plus sûr, récupération du corium en cas d’accident, meilleure protection contre les attentats ;- de fiabilité : énergie disponible en permanence pour répondre à la demande ;- de réduction du volume des déchets : meilleure utilisation du plutonium et de l’uranium recyclés.Il s’agit là de progrès substantiels par rapport aux réacteurs actuels à eau sous pression dont dispose la France, qui ont déjà fait la preuve depuis un demi-siècle de leurs qualités, de leurs performances et de leur sûreté : en un demi-siècle d’exploitation continue, aucun accident grave n’a entraîné mort d’homme par irradiation.Ce réacteur franco-allemand est conforme aux impératifs de sûreté tant français qu’allemands. Il fédère les compétences des grands constructeurs des deux pays. C’est un projet industriel européen de premier plan, exportable et capable de répondre aux besoins d’énergie des grands pays de la planète au XXIème siècle.L'énergie éolienne peut aider dans une certaine mesure et doit être encouragée, mais il s'agit d'une énergie diffuse, ne produisant de l'électricité que par intermittences, et qui ne pourra donc pas dépasser, au mieux, quelques pourcents de la production d'électricité en France. Une autre source d'énergie, telle que l'EPR, capable de produire l'électricité de base de manière propre et à la demande 24 heures par jour 7 jours sur 7, reste donc nécessaire dans tous les cas.Il s’agit d’une chance pour l’économie française et européenne.
Association des écologistes pour le nucléaire (AEPN)
Association des écologistes pour le nucléaire (AEPN)
Le prix d’une source d’énergie est un élément, mais n’est pas le seul critère à prendre à considération. Les critères environnementaux et de sûreté, ainsi que la stabilité des coûts futurs, la sécurité des approvisionnements, la capacité à répondre à la demande doivent être également considérés. Dans le contexte actuel de raréfaction des énergies fossiles et de grande volatilité des cours du pétrole, introduction progressive de taxes sur le CO2, tous ces critères sont favorables au nucléaire et à la construction de l’EPR.Avec une production électrique importante (1 600 MWe), fonctionnant en base (7 000 heures par an), une durée de vie allongée de 40 à 60 ans, des périodes d’intervention pour changement de combustible et maintenance réduites à 16 jours, l’EPR permet de répartir le coût d’investissement sur une durée plus longue et un nombre plus grand de kWh produits, d’où une meilleure rentabilité économique, avec une sûreté elle-même accrue (risque d’accident divisé par 10).Les réacteurs actuels sont déjà tout à fait compétitifs puisque la France gagne de l’argent en exportant son électricité nucléaire dans la plupart des pays voisins (Espagne, Italie, Belgique, Grande-Bretagne, Suisse).L’EPR fera cependant encore mieux que nos réacteurs actuels sur le plan économique, avec un rendement thermodynamique qui passe de 33 à 36-37 % (soit 10 % de mieux). La quantité d’uranium nécessaire pour produire la même quantité d’électricité avec un EPR est réduite de 15 % en augmentant le taux de combustion (burn-up), ce qui diminue d’autant le volume des déchets produits. La durée de construction du réacteur diminue également, ce qui réduit les intérêts intercalaires.Comparativement au kWh produit par un EPR, la construction des éoliennes les plus modernes installées en France coûte par puissance produite environ deux fois plus cher. De plus, le vent ne souffle que de manière intermittente, pas forcément au moment où les citoyens ont besoin d’électricité. Il faut donc prévoir, pour chaque éolienne installée, la même puissance en capacité de secours. L’énergie éolienne raccordée au réseau est certainement propre, pour les quelques petits kWh qu’elle produit lorsque le vent veut bien souffler, mais elle ne fournit que de petites quantités d’énergie. Et surtout, elle n’est pas fiable, ni économique. Quelques % d’électricité éolienne dans la production nationale est certes envisageable, à grands frais et nonsans impact sur les paysages, mais construire un EPR représente un coût bien moindre. On pourrait alors consacrer davantage de ressources aux économies d’énergie et aux énergies renouvelables apportant un bénéfice réel, à la fois économique et écologique (pompes à chaleur, isolation des habitations et eau chaude solaire par exemple).Le véritable concurrent de l’EPR, la seule énergie capable de rivaliser à ce niveau de puissance en polluant moins que le charbon, est en réalité le gaz. Les centrales à gaz les plus modernes, à cycle combiné, très performantes, sont certes moins chères à construire mais il faut ensuite acheter pendant des années, des quantités extrêmement importantes de gaz, dont le prix ne cesse de monter. Un rapport parlementaire de 20011 donne les chiffres suivants :Comparaison des coûts du courant produit par l’EPR et une centrale à gaz (CCG) fonctionnant tous les deux en base. Ceci ne tient pas compte d’une éventuelle taxe sur le carbone qui pénaliserait encore davantage le gaz.Le prix de l’énergie nucléaire est par définition stable et prédictible : il s’agit essentiellement du prix de construction de la centrale. Le prix du combustible (uranium) n’entre que pour 5 % dans le prix final du kWh électrique, contre 80 % pour le gaz. Bien sûr, il convient de prendre en compte également les coûts indirects, environnementaux et sanitaires, habituellement laissés de côté, pour chaque type d’énergie. L’étude européenne ExternE2 a chiffré précisément ces coûts indirects en France pour chaque moyen de production d’électricité :On voit que la prise en compte des coûts externes ne fait que renforcer l’avantage compétitif de l’énergie nucléaire sur ses concurrents. L’industrie nucléaire civile a déjà, depuis plusieurs décennies (dès l’origine), pris en compte les coûts indirects que d’autres industries oublient parfois : le coût du retraitement et du stockage à long terme des déchets, ainsi que des provisions pour le démantèlement des centrales ou usines en fin de vie. 15 % du prix de construction sont ainsi mis de côté au fur et à mesure pour couvrir les frais de démantèlement le moment venu et sont inclus dans le prix du kWh nucléaire payé par le client.L’avantage économique de l’EPR se trouve conforté également dans l’hypothèse (extrêmement vraisemblable) de l’introduction d’une taxe sur le CO2 dans un proche avenir, pour lutter contre le réchauffement climatique. Il en va de même dans le cas (également très probable) d’une montée des prix des produits pétroliers et de l’épuisement progressif dans les prochaines décennies des réserves pétrolières et gazières. En comparaison, les réserves énergétiques en uranium sont beaucoup plus durables et mieux réparties sur la planète des pays amis (Australie, Canada…). À l'inverse, des tonnages extrêmement importants de pétrole et de gaz sont importés en totalité en provenance de pays fort peu démocratiques, particulièrement instablespolitiquement et qui ne sont pas nos amis.L’EPR fournira une électricité propre à des prix prédictibles, stables et compétitifs, surtout s’il est intégré sur un site déjà en partie aménagé comme celui de Flamanville. Les prix des autres énergies (gaz et charbon notamment), outre qu’ils sont déjà plus onéreux, échappent quant à eux à notre contrôle et risquent de croître encore davantage dans les prochaines décennies.
Association des écologistes pour le nucléaire (AEPN)
Association des écologistes pour le nucléaire (AEPN)
mardi 5 août 2008
"Polémique autour du prix du vent"
Energie grise pour fabriquer les éoliennes, surcout et inadéquation des rythmes de production, cessons les dogmes durables ?
Eolien. Une étude contestée estime le surcoût à un milliard d’euros par an d’ici 2020.
Enervement dans le monde effervescent de l’éolien. Une énième étude vient à nouveau de secouer les pales des aérogénérateurs français. A l’origine, Vincent Le Biez, élève ingénieur du corps des Mines, qui publie à l’Institut Montaigne (think tank patronal reconnu) une étude plutôt critique sur l’efficacité économique et écologique de l’éolien, battant en brèche les arguments des plus hautes autorités de régulation de l’énergie.
D’après lui, le développement de l’éolien en France «ne répond pas à un besoin, étant donné la sobriété du parc de production électrique français en termes de CO2 [grâce au nucléaire, ndlr]». Il écorne passablement l’objectif affiché lors du Grenelle de l’environnement, qui fixe à 25 000 mégawatts (MW) la puissance éolienne installée d’ici à 2020. «Si cet objectif devait se réaliser, il se traduirait par un surcoût de 1 milliard d’euros par an d’ici à 2020 et de 2,5 milliards d’euros au-delà.» C’est-à-dire 100 euros par an et par foyer.
Ennemis.
Face aux inquiétudes liées au pouvoir d’achat, l’argument fait mouche. Mais il en faut plus pour décoiffer André Antolini, truculent président du Syndicat des énergies renouvelables, qui voit dans cette étude une vulgaire commande des ennemis du Grenelle. «Le Grenelle a retenu des objectifs ambitieux en matière de renouvelables, ce qui déçoit certains. Si on suit les prévisions de ce jeune élève-ingénieur, on dit adieu au Grenelle. Et on ne remplit pas les objectifs de la directive européenne, qui fixe à 20 % notre part de renouvelables d’ici à 2020.»
Mais l’étude l’interroge… En effet, le chiffre de 100 euros est sans commune mesure avec celui calculé par la Commission de régulation de l’énergie (CRE) qui, elle, estime le surcoût actuel de l’éolien à 90 centimes d’euros par foyer et par an. Il faut dire que les deux résultats ne racontent pas la même chose : l’étude de l’institut calcule le coût supporté par la collectivité pour mettre en place une politique, tandis que la CRE a mesuré le coût de l’éolien sur la facture d’électricité. «Ce chiffre était valable en 2006, quand il y avait un parc éolien d’1 GW [1 000 MW]. Mais même en extrapolant, on reste assez loin des valeurs de l’Institut Montaigne», indique un porte-parole de la CRE. «Nous déterminons le montant des compensations versées à EDF pour avoir acheté plus cher de l’électricité renouvelable. Lui cherche à savoir ce que représente le coût global pour la collectivité du changement de mix énergétique français.»
Ce n’est pas logique, mais c’est ainsi : produire de l’énergie à base de vent coûte plus cher. Histoire de lancer la filière, l’électricité produite grâce au vent est achetée par EDF à un tarif supérieur, en l’occurrence 82 euros le mégawattheure contre 65 euros pour l’électricité du marché. EDF paie donc 17 euros de plus par mégawattheure éolien. Ce surcoût est en réalité supporté par tous les Français, qui s’acquittent d’une taxe, la contribution au service public de l’électricité (CSPE), proportionnelle à leur consommation. «Il faut voir cette taxe comme un investissement permettant d’accompagner la montée en puissance progressive de la filière», rassure Antolini.
«Energie fatale.»
Argument supplémentaire de l’étude critique, le manque de flexibilité des aérogénérateurs. «En matière d’énergie, il faut produire autant qu’on consomme», explique Vincent Le Biez. «Or, l’éolien est une énergie fatale : on est obligé de l’injecter dans le réseau quand elle arrive et elle n’est pas prévisible.» La variabilité de l’énergie éolienne est une réalité physique, mais les progrès de la modélisation et de la prévision météorologique permettent de mieux l’anticiper. D’autant qu’on sait mieux prévoir les pics de consommation d’électricité. La France reste le deuxième gisement éolien en Europe, derrière la Grande-Bretagne. «Le vent souffle toujours quelque part», rappelle l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), qui a dressé quelques atlas éoliens départementaux.
Diversification.
Par ailleurs, chaque kilowattheure éolien évite l’émission de 300 grammes de CO2. La CRE prévoit une production éolienne de 5,5 TWh (5 500 GWh) pour 2008, soit 1,65 million de tonnes de CO2 évitées (sur un total d’émissions françaises d’environ 500 millions). «Je n’ai aucun problème avec l’éolien, prévient Vincent Le Biez. On peut dire qu’il participe à la diversification du bouquet énergétique français. Mais on n’a pas besoin que 10 % de la consommation d’électricité soit couverte par de l’éolien. Comme on subventionne cette énergie, cela pourrait coûter trop cher.» Au fond, le débat dépasse la question du surcoût et de la facture EDF des particuliers. Quel prix accepte-t-on de payer pour doter son pays d’énergies propres ?
Bon, certains contestent et méritent un droit de réponse ?
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