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samedi 10 mai 2008

"L'Agence France Nucléaire International va soutenir les exportations de la filière"



Apporter l’expertise française aux Etats étrangers qui souhaitent mettre en place une filière nucléaire civile : tel est l’objectif de l’Agence France Nucléaire International créée par le gouvernement français. Un décret autorisant la création d’une telle agence a été présenté mercredi dernier en conseil des ministres par Jean-Louis Borloo, ministre de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire

La nouvelle agence sera placée au sein du Commissariat à l’énergie atomique sous l’autorité d’un directeur nommé par les ministres chargés de l’Energie et des Affaires étrangères. Elle apportera notamment son expertise pour le respect des normes en matière de sûreté, de sécurité, de non prolifération et de préservation de l’environnement. Le contrôle de l’Etat sur cette agence s’exercera par l’intermédiaire d’un comité d’orientation composé de hauts fonctionnaires et de deux personnes qualifiées.

La création de cette agence s’inscrit dans le cadre de la démarche du président Nicolas Sarkozy qui avait proposé en septembre dernier lors de la conférence sur les changements climatiques aux Nations unies l’aide de la France pour tous les pays souhaitant se doter de l’énergie nucléaire civile. Depuis son élection, en mai 2007, la France a signé des accords de coopération sur l’utilisation et le développement de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques avec le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, la Libye et les Emirats arabes unis. Ces accords ont suscité les inquiétudes des écologistes et de plusieurs partenaires européens de la France, comme la Grande-Bretagne et l’Allemagne, qui redoutent qu’ils contribuent à la prolifération nucléaire militaire.

« Le nucléaire sauvera l’humanité »

Il est vrai que le nucléaire est pour la France un secteur porteur à l’international dans la perspective de besoins énergétiques grandissants des pays émergents. Comme le note l’ancien PDG d’Aérospatiale Henri Martre dans une tribune aux Echos du 5 mai dernier, la France exerce dans le nucléaire, plus particulièrement en matière de fusion thermonucléaire, un leadership avec le Japon avec le programme Iter et la construction d’un réacteur expérimental à Cadarache (13). Selon lui « le nucléaire sauvera l’humanité » dans la mesure où c’est la seule source d’énergie capable de répondre à ces nouveaux besoins. Bien entendu, précise Henri Martre, les efforts de recherche en matière de fusion thermonucléaire sont vitaux, car contrairement à la fission, actuellement exploitée, ce nouveau procédé se contente d’hydrogène (sans recours nécessaire à l’uranium) et ne produit que des déchets de courte durée.
Un peu d'histoire :

Comité scientifique du CEA en 1946

lundi 11 février 2008

"Accord France, Japon & USA sur la recherche nucléaire"

Un exemple de coopération exemplaire !
Une industrie qui se préoccupe plus de rentabilité collective que de brevets individualisés...


"Le Japon, les Etats-Unis et la France (via le Commissariat à l'Energie Atomique, CEA) ont signé un accord en vue d'harmoniser les projets des trois pays relatifs au développement de prototypes de réacteurs nucléaires à neutrons rapides refroidis au sodium.

Les trois pays coopèrent déjà dans le cadre du Partenariat GNEP (Global Nuclear Energy Partnership), destiné à permettre un nouvel essor de l’énergie nucléaire dans le monde tout en garantissant la sécurité et la non prolifération, ainsi que dans le cadre du Forum International Génération IV (GIF), qui vise au développement des systèmes nucléaires du futur.

Ces trois pays, qui ont chacun engagé des programmes nationaux de réalisation de prototype, se sont accordés dans le but d’éviter toute duplication de développements technologiques en matière de réacteur rapide refroidi au sodium. Une telle coopération permettra en particulier d’identifier les complémentarités, ce qui devrait conduire à une optimisation des ressources nécessaires au déploiement des prototypes correspondants.

La coopération portera sur les objectifs de conception, les standards de haut niveau à appliquer à ces prototypes, l’identification des règles communes de sûreté ainsi que sur les innovations techniques clés à même de réduire les coûts de construction, d’exploitation et de maintenance. Elle donnera lieu à des échanges sur les niveaux de puissance, les types de réacteur, de combustible, ainsi que sur un calendrier de déploiement des prototypes.

Par ailleurs, les trois parties ont également convenu de poursuivre, de façon conjointe, des études d’optimisation, afin de disposer des installations nécessaires au déploiement des prototypes et de la R&D afférente : des installations expérimentales dédiées à la sûreté, à des tests de composants, de développement de combustibles, d’irradiation des matériaux.

Un comité de pilotage a été créé afin d’assurer la coordination des activités définies par ce Memorandum of Understanding (MOU)

D’autres pays pourraient à terme se joindre à cette coopération, précise le CEA.

Ce MOU illustre la stratégie française en matière de recherche nucléaire sur les réacteurs de 4e génération, qui repose notamment sur une coopération internationale. Le CEA en profite pour rappeler que les réacteurs à neutrons rapides de quatrième génération seront conçus pour utiliser de façon optimale les ressources en combustible nucléaire. Ils devront permettre en outre une gestion optimisée de fin de cycle du combustible, en appliquant les résultats acquis en matière de séparation/transmutation. Ces réacteurs pourraient être déployés à partir de 2040.

A la suite d’une décision présidentielle de janvier 2006, le CEA a engagé l’étude d’un prototype de quatrième génération, destiné à entrer en exploitation en 2020. Conformément à la loi du 28 juin 2006 sur la gestion durable des matières radioactives et des déchets, les options technologiques requises pour la construction du prototype devraient être définies en 2012.