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La crise économique a relégué à l’arrière plan les questions d’écologie. Les candidats à l’élection présidentielle américaine en ont peu parlé et n’en parlent plus. Pourtant, les échéances sont proches : le sommet sur le climat de Poznan en Pologne s’ouvre début décembre. Ce rendez vous annuel est destiné à écrire un nouvel accord sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre pour prendre le relais de l’accord de Kyoto
C’était il y a bientôt un an à Bali... Le sommet de l’ONU sur le climat se concluait sur un espoir : la fin du mandat de Georges Bush et de son administration hostile à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Les délégués se donnaient rendez vous : "à l’année prochaine et sans Bush" pour faire avancer la lutte contre le changement climatique. Depuis le sommet de la terre de Rio en 92, le mot d’ordre des Républicains a toujours été le même : "le mode de vie des américains n’est pas négociable". Le pays où l’essence pas chère est un droit ne voulait pas économiser l’énergie. La conjoncture économique oblige désormais les Etats Unis à se plier aux règles anti gaspi et dans le programme des candidats à l’élection présidentielle, il y a désormais plus de ressemblance que d’opposition. Mc Cain et Obama sont d’accord pour réduire la dépendance des Etats Unis au pétrole... De 35% d’ici 2030 dit Barack Obama qui veut également supprimer les réductions d’impôts dont bénéficie l’industrie du pétrole et du gaz. De son côté John Mc Cain n’avance aucun engagement chiffré. Ils sont d’accord pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Moins 80% d’ici 2050 dit Obama quand Mc Cain explique : Moins 60% en investissant dans les technologies propres comme l’énergie nucléaire. Le candidat républicain veut construire 45 centrales nucléaires d’ici 2030. Mais quelque soit le nom du nouveau président américain, l’après Bush ne sera pas forcément bon pour le climat. Car les deux candidats reprennent à leur compte un vieil argument : pas question de limiter nos émissions de gaz à effet de serre si les pays émergents, la Chine et l’Inde ne font pas d’effort. Cet argument a servi de base au refus américain de ratifier l’accord de Kyoto.
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