Un bel exemple de MANIPULATION, voir cet article, présentant une « innovation » :
Vérification faite, les chiffres cités et les calculs présentés (136 MWh par jour, 2160 Wh par jour pour une station de métro, 24 Tesla faisant le tour de la terre chaque jour…) sont exacts.
Mais bien sûr c’est taillé sur mesure pour donner l’impression qu’avec cela on va sauver l’humanité et lui donner l’électricité et l’énergie dont elle a besoin.
En réalité, c’est de la pure manipulation.
Il y a en effet plein de manières de présenter les mêmes chiffres : 2160 Wh pour 27 000 passages cela signifie que chaque passage fournit 0,08 Wh.
L’article cite le chiffre de 2160 qui paraît beaucoup, pas 0,08, qui décrit la même réalité mais donne au contraire un sentiment epsilonesque.
C’est pourtant le même chiffre, décrivant la même réalité, avec un impact psychologique très différent.
Pour en avoir le cœur net, raisonnons globalement et tentons de répondre à la question simple : quel pourcentage de l’électricité française ce système pourrait-il produire en équipant systèmatiquement tous les transports publics et en supposant que chaque français entre et sort (deux fois par jour) dans un transport public en utilisant ces tourniquets ?
Je laisse tomber les enfants trop jeunes, les vieillards de plus de 80 ans et les bébés qui n’ont pas la force de faire tourner le tourniquet et je fais donc le calcul en supposant qu’il y a 50 millions de français en âge d’utiliser le tourniquet 2 fois par jour.
Comme nous sommes optimistes et ne voulons pas sous-évaluer le résultat, on oublie les handicapés et les malades et on les suppose en bonne santé et pleins de vigueur pour actionner le tourniquet (qui résiste tout de même plus qu’un tourniquet “normal”).
La production électrique en France grâce à ces tourniquets serait alors de 0,08 Wh (epsilon) x 50 millions de français (beaucoup) x 2 passages par jour = 8 MWh (paraît beaucoup) par jour x 200 jours par an (je ne compte que les jours de travail car le WE personne ne prend le métro et le bus) = 1,6 GWh par an (ce qui paraît enorme !) à l’échelle de la France.
A comparer aux 540 TWh par an d’électricité produite en France.
Soit une proportion de 1/0,000003 ème ou (au choix) 0,0003% de l’électricité française (le fait de raisonner en % permet d’enlever deux zéros après la virgule).
Dans les deux cas, c’est epsilonesque !
Ce n’est donc pas avec ce système “révolutionnaire” subventionné par la RATP (donc avec l’argent des riches parisiens) qu’on résoudra l’équation.
Même passer sa journée entière à actionner ce tourniquet 200 fois par jour, ce qui devient très sportif, comme ceux qui font des séries de pompes toute la journée) ne ferait qu’enlever deux zéros de plus et ne produirait toujours que 0,03% de l’électricité (c’est à dire un pouième de rien du tout) pour les français les plus sportifs qui y consacreraient leur journée.
On voit bien que :
1/ c’est globalement epsilonesque, l’huile de coude humaine ne contribuera JAMAIS de manière significative au bilan électrique global. Pour cela il faudrait diviser notre consommation électrique au moins par 1000, voire par 100 000…
2/ on voit aussi que selon les exemples cités, les chiffres sortis du chapeau du magicien-rédacteur et les unités choisies, on peut faire dire aux chiffres ce que l’on veut pour que le résultat paraisse (au choix) énorme ou au contraire ridiculement faible.
Cet article est donc ni plus ni moins qu’un bel exemple non pas de production d’énergie renouvelable, mais de MANIPULATION PSYCHOLOGIQUE visant à nous faire croire qu’une puce serait un éléphant !
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